InFOrmation syndicale

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19 janvier 2009

LA GRÈVE


Au cours du dernier trimestre 2008 les salariés ont déjà été durement frappés par les conséquences de la crise du système capitaliste. Après les fins des missions d’intérim et des CDD, l’utilisation massive du chômage partiel, voilà maintenant les plans de licenciements. Le gouvernement tente de limiter les dégâts en augmentant la durée maximum du chômage partiel ( 1 000 heures par an dans certains secteurs) mais il est évident que ces quelques mesures ne suffiront pas.

Des milliards d’euros sont trouvés en quelques jours pour les banques mais, pour l’instant, pour les salariés on ne voit rien venir.

Le gouvernement n’a pratiquement rien envisagé en matière de plan de relance. Alors que d’autres pays veulent encourager la consommation, (par exemple OBAMA promet 1 000 dollars par foyer), en France rien n’est prévu. Le gouvernement tente de poursuivre sa politique, mais on sent bien que ce n’est plus tout à fait comme avant. Chaque jour le gouvernement se heurte à de nouveaux obstacles. Souvent c’est de l’intérieur de la majorité que viennent les difficultés. C’est le cas en particulier pour le travail du dimanche.

Pour des raisons diverses qui ne sont pas seulement dues au rapport de force syndical, le projet est repoussé « sine die ».

Pour ce qui concerne la réforme des lycées et des collèges, c’est la mobilisation des lycéens et des enseignants qui a contraint le Ministre Darcos à mettre de l’eau dans son vin.

Ce début 2009 est donc contradictoire, le pire est possible. La crise économique est encore devant nous. Personne ne peut prévoir son développement, mais aucune option n’est a priori à écarter.

Après la guerre en Georgie, le blocus du gaz en Russie, voilà maintenant l’intervention militaire d’Israël à Gaza. Ces conflits s’ajoutent à bien d’autres, en particulier en Irak et en Afghanistan. Dans ce contexte n’oublions pas ce qu’écrivait Clausewitz : « La guerre n’est en aucun cas un acte autonome… La guerre est une branche de l’activité politique ». Rassemblant sa pensée, le militaire prussien conclut : « La guerre est simplement la poursuite de la politique par d’autres moyens ».

Mais si le pire est possible, il n’est pas inéluctable. Partout dans le monde, les travailleurs et les démocrates refusent les scandales et n’acceptent pas de payer les conséquences de la crise économique. Incontestablement la capacité de mobilisation de la classe ouvrière est intacte. L’ampleur des manifestations contre la guerre le confirme. La jeunesse et les salariés sont prêts pour l’action quand les conditions sont réunies.

Ainsi il faut se féliciter de l’appel au 29 janvier. Notre Confédération a pris position depuis le printemps dernier pour une journée de grève interprofessionnelle : il faut bloquer le pays! C’est pourquoi nous avons refusé de participer aux manifestations diverses et sans issues organisées par le couple infernal CGT-CFDT, en particulier le 7 octobre. Le 29 janvier est donc la conséquence positive de notre fermeté. Pour autant, on aurait tort de conclure que tout est réglé. La déclaration commune signée par la CFDT et la CGT continue de produire ses effets. Ce n’est pas parce que Thibault et Chérèque ont été obligés d’accepter d’appeler le 29 janvier qu’ils ont pour autant renoncé à jouer leurs rôles respectifs. « du grand méchant mou et du gentil qui signe ». D’ailleurs déjà le 29 janvier, CGT et CFDT ne parlent plus de grève mais d’une simple interpellation du gouvernement et des patrons et ils nous imposent un texte dont le contenu est particulièrement indigeste. Comment peut-on « revendiquer » que : « les investissements publics et privés doivent notamment être orientés en faveur d’une économie de développement durable mettant en oeuvre les principes adoptés au Grenelle de l’environnement ».

Etre indépendant, c’est définir nos revendications à partir des intérêts de la classe ouvrière et non en fonction des programmes de l’Union européenne ou du gouvernement.

Etre indépendant c’est, avec la Confédération, revendiquer entre autres :
  • des augmentations de salaires dans le privé comme dans le public et l’augmentation des retraites, pensions, allocations et minima sociaux,
  • de remettre en place d’urgence des mesures de pré-retraite et de revenir aux 37,5 annuités de cotisations
Etre indépendant c’est aussi beaucoup d’autres choses, de l’abandon de la RGPP, à la défense de la sécurité sociale, c’est aussi, contre la CGT et la CFDT, revendiquer le rétablissement des délégués syndicaux, car être indépendant c’est défendre notre liberté : la liberté.


Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique