En 2008, la CGT et la CFDT se sont entendues avec le MEDEF pour réformer la représentativité syndicale.
C’est la fameuse (et scandaleuse !) « Position Commune ». Aussitôt rendue publique, l’Assemblée Nationale l’a transposée en Loi, selon la procédure dite « d’urgence », à la demande de N. Sarkozy.
C’est devenu la Loi du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale. Cette Loi a pour but de privilégier les gros syndicats et de faire disparaître les plus petits. Bien sûr, c’est un énorme cadeau taillé sur mesure pour la CGT et la CFDT, afin de leur assurer un monopole syndical sur les salariés. Un peu comme si les travailleurs étaient des parts de marché….
Mais ce cadeau n’était pas gratuit. La CGT et la CFDT ont donc fait des concessions dans la « Position Commune », sur les 35H et sur le droit syndical. Mais çà, c’est pour la partie visible... De toute évidence, il y’a aussi des contreparties qui ne sont écrites nulle part, mais que personne ne peut sérieusement contester !
En effet, comment comprendre autrement l’attitude de la CFDT et de la CGT vis-à-vis des salariés confrontés aujourd’hui à la baisse de leur pouvoir d’achat et aux licenciements (contrairement aux actionnaires…) ?
Tout le monde se rappelle qu’en janvier et mars 2009, les salariés ont montré qu’ils étaient prêts à se battre, en manifestant par millions dans les rues. Mais le patronat continue à être autiste et le gouvernement sourd aux revendications des travailleurs. Il était donc évident qu’il fallait passer à la vitesse supérieure, et instaurer le rapport de force en appelant clairement l’ensemble des salariés à la Grève Générale. En effet, quand le dialogue social n’aboutit pas, seul le rapport de force peut payer, comme nous l’ont démontré les travailleurs guadeloupéens
Au lieu de çà, nous avons droit à des journées saute-mouton de mobilisation qui n’ont servi qu’à lasser les salariés…comme en 2003 ! La CGT et la CFDT assument d’ailleurs ouvertement leur refus d’appeler à la grève, en allant même jusqu’à affirmer (sans rire !) que la grève générale affaiblit l’action des salariés ! ! !
Du coup, la CFDT et la CGT craignent, et à juste titre, d’être débordées par une base qui refusent l’inefficacité des manifestations saute-mouton. Ils font donc leur maximum pour étouffer la colère des salariés : c’est ce qu’ils appellent «maîtriser les débordements».
Mais devant le « bide » des dernières manifestations (à peine 150 000 le 13 juin), il est clair que les salariés refusent désormais d’être pris pour des truffes !
Et la prise de conscience ne s’arrête pas là… De nombreux militants CFDT et CGT désapprouvent de plus en plus ouvertement la complicité de leurs dirigeants syndicaux avec le gouvernement et le patronat !
Mais ce n’est certainement pas ça qui va empêcher la CGT et la CFDT de continuer à organiser de façon méthodique la démobilisation des salariés. Après le 29 janvier, le 19 mars, le 1er mai (un jour férié !), le 26 mai et le 13 juin (un samedi !), les deux complices veulent nous entraîner encore dans une énième mobilisation saute-mouton, en appelant à faire du 7 octobre une «journée nationale d'actions» dont «les modalités seront à arrêter localement». Ben voyons… Comme si une manifestation de plus risquait de faire bouger les choses !...
FO ne se livrera donc pas à ce jeu de dupes le 7 octobre ! Mais pour autant, toutes nos revendications restent à satisfaire. C’est pourquoi nous disons à tous les salariés, très tranquillement, mais aussi très clairement :
Les journées saute-mouton sont des pièges à cons !
La Grève Générale, c’est désormais la seule solution !
La Grève Générale, c’est désormais la seule solution !
Note: d'après tract de la section FO SECURITAS