InFOrmation syndicale

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13 décembre 2011

APRES LE SOMMET EUROPEEN (communiqué de l'UD-FO44)

94 milliards d'€uros de bénéfices en 2011 pour les entreprises du CAC 40  !

Les spéculateurs et les actionnaires du CAC 40 peuvent se frotter les mains. L'année 2012 à venir se présente sous les meilleurs auspices. Les bénéfices réalisés par les entreprises du CAC 40 devraient s'élever à 94 milliards d'€uros pour l'année 2011 (au niveau de l'année 2007) et les prévisionnistes s'accordent déjà sur un bénéfice de 104 milliards pour 2012 ! La priorité n'étant plus à l'investissement productif, la moitié de cette « modique somme » devrait échouer sur les comptes garnis des spéculateurs et actionnaires du CAC 40 dont les 2/3 sont étrangers.

Les « marchés » sont donc optimistes. On le serait à moins ! Les « marchés » menacent de dégrader les notes des pays de la « zone euro » et ça marche ! Les gouvernements réunis en « sommet européen » s'exécutent et décident de renforcer la discipline budgétaire en mettant en place la « règle d'or », instrument pour réduire encore le coût du travail et les dépenses publiques. L'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI (la troïka) conduisent une politique toute entière tournée vers la satisfaction des intérêts des « marchés ».

La règle d'or : le pillage organisé des richesses de la nation, des revenus des salariés, de la protection sociale collective et des services publics !

Avec la crise, le gouvernement a généreusement arrosé les spéculateurs et les banques, creusant ainsi le déficit à un niveau jamais atteint (7,1% du PIB en 2010). Et maintenant avec la « règle d'or », il exige avec la Troïka et « les marchés », une économie sur le budget de 80 milliards d'€uros.

  • 80 milliards d'€uros à mettre en relation avec les 115 milliards d'€uros d'exonérations fiscales et sociales accordées chaque année (les recettes fiscales qui représentaient 22,1% du PIB en 1982, ont chuté à 15,1% du PIB en 2009).
  • 80 milliards d'€uros à mettre en relation avec les 40 milliards de bénéfices réalisés sur les intérêts des prêts à l'Etat français (en 2010, les banques ont emprunté des capitaux auprès de la BCE au taux de 1% pour les prêter à l'Etat au taux de 3,5% - emprunt à 10 ans - soit une marge de 2,5%).

La grève pour mettre un coup d'arrêt aux mesures d'austérité !

Dans ce contexte, la proposition de grève de 24 heures de notre Confédération à toutes les organisations syndicales est plus que jamais d'actualité. Nous n'obtiendrons pas le retrait des mesures Fillon par de simples et tristes rassemblements (13 décembre). Nous ne pourrons pas défendre les droits et rémunérations de la majorité - salariés, chômeurs, retraités... - contre le rouleau compresseur de la Troïka sans bloquer le pays par la grève.

La colère monte dans tout le pays et les salariés sont prêts à l'action, mais pour l'instant, la proposition de grève se heurte au refus des responsables de « l'intersyndicale ». Pire, François Chérèque et Bernard Thibault, avec 6 autres syndicalistes européens, proposent de participer à la gouvernance de l'Union Européenne en créant « un nouveau contrat social et économique européen » !

A FORCE OUVRIERE, nous plaçons notre action sur le seul terrain de la défense des intérêts particuliers et collectifs des salariés. Ce n’est pas le rôle d’un syndicat de participer à la gouvernance d’un pays ou d’une union. C’est la raison pour laquelle, nous continuons à nous adresser à tous les salariés et aux autres organisations syndicales pour préparer les conditions de la grève interprofessionnelle.