Ainsi leur liberté pédagogique est-elle garantie et encadrée.
Le projet du ministère est d’instituer un seul notateur, le chef d’établissement, qui plus est, non compétent dans leur discipline. L’arbitraire devient possible.
On mesure bien qu’il n’est plus question d’apprécier des savoirs disciplinaires, mais simplement de gérer administrativement des «ressources humaines» ! Il faudra savoir nouer des relations cordiales avec son supérieur hiérarchique !
Mais, deuxième effet kisscool, le projet a pour conséquence directe de ralentir considérablement, par ce changement de notation, l’avancement des enseignants.
En effet il est annoncé que l’avancement se ferait a priori à «l’ancienneté». Jusqu’à maintenant, il existe 3 façons «d’avancer» : «l’ancienneté», «le petit choix», «le grand choix», ces deux dernières plus favorables, puisque vous changez d’échelon de rémunération plus rapidement.
Résultat : Tous perdants !
Un seul exemple pour donner le ton : dans le système actuel, un professeur d’EPS met 19 ans pour accéder au 11ème échelon s'il avance exclusivement au grand choix. Sur cette période, le cumul de ses rémunérations nettes est de : 447 218,04 euros. Avec le projet du ministère, au bout de 19 ans, il n'est qu'au 9 ème échelon depuis 3 ans ; et le cumul de ses rémunérations nettes depuis le début de sa carrière s'élève à 433 129,76 euros. Il subit donc une perte de 14 088,28 euros sur les 19 premières années de sa carrière.
Selon les différentes situations, on peut évaluer entre 65 et 150€ les baisses mensuelles qui pourraient toucher la grande majorité des enseignants.
Il y a donc bien baisse du traitement des fonctionnaires !