InFOrmation syndicale

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27 janvier 2012

L’AUSTERITE CONDUIT AU PRECIPICE, LE SOMMET N’Y A PAS REPONDU

Le sommet dit «social ou de crise» s’est donc tenu à l’Élysée le 18 janvier dernier. Visiblement, le président de la République ne voulait pas aller «au clash» dans la limite où, sur deux points durs (TVA sociale et accords compétitivité-emploi), rien n’a été annoncé. Ces deux questions ont été effleurées, tout en précisant que rien n’était encore arrêté. Il faudra donc attendre son intervention télévisée à la fin du mois pour en savoir plus.

Cela ne nous a pas empêchés, de rappeler notre opposition et de la motiver, sur ces deux points, en soulignant qu’il s’agissait d’une erreur économique et d’un danger social. On ne sort pas d’une crise du capitalisme libéral en faisant plus de libéralisme économique et de flexibilité sociale – quand la maladie est grave, l’homéopathie (soigner le mal par le mal) est inefficace.
Sur le reste (les mesures dites d’urgence), nous avons quelques réponses. Certaines, même insuffisantes ou partielles, vont dans le bon sens. Si nécessaire, le chômage partiel est mieux qu’un licenciement ou qu’un accord compétitivité-emploi (travailler moins et gagner moins). La prolongation de la R2F (allocation pour demandeurs d’emploi en formation longue), l’extension du contrat de sécurisation professionnelle relèvent aussi de cette catégorie.
L’annonce de la mise en place d’une «banque nationale pour l’industrie» répond à une vieille demande de FO. En revanche, 1 000 CDD pour Pôle emploi c’est insuffisant et ce sont des contrats précaires.
La prolongation du zéro charge pour l’embauche de jeunes constitue un effet d’aubaine, un coût budgétaire et une perte de recettes pour la Sécurité sociale.
Enfin d’autres revendications restent entières (arrêt de la RGPP, augmentation des salaires, remise en place de l’AER, par exemple).
Sur le fond, il est clair que cela ne changera pas les choses, ni le glissement accentué vers la récession et l’explosion du chômage, comme l’a exprimé la Commission exécutive confédérale.
À nouveau, nous nous sommes comportés comme un syndicat libre et indépendant, contestant ce que nous
devions contester et engrangeant ce que nous devions engranger.
Comme tout le monde peut le constater, non seulement la crise perdure mais elle s’aggrave. Sortir de la logique du capitalisme libéral est une urgence, tant sur le plan national qu’européen.