InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

20 avril 2012

MEETING DE L'UD-FO44 AVEC J-C MAILLY : COMMENT BALAYER L'AUSTÉRITÉ ?

Traités MES et TSCG : les deux nouvelles machines de guerre de l'Union Européenneet des gouvernements contre les peuples

Voilà maintenant 30 ans (depuis le Plan Delors de 1982) que les gouvernements successifs n'ont cessé de pousser toujours plus avant les politiques de rigueur, de déréglementation, et de privatisation/destruction de la protection sociale ainsi que des services publics (enseignement, hôpital, etc.).

Avec la crise dévastatrice du capitalisme financier de 2007/2008, tous les gouvernements européens, sans exception de couleur politique, ont accepté de franchir un nouveau Rubicon : l'abdication des souverainetés nationales devant les ukases de la Troïka (FMI, Commission Européenne, Banque Centrale Européenne).

Avec les deux tout nouveaux traités européens équivalant à un "super-Maastricht", le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), et le Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance (TSCG), c'est une page sociale encore plus noire qui peut s'ouvrir pour tous les peuples de l'Union Européenne.

Conformément au traité de stabilité, non encore ratifié par la France, tous les candidats en situation sérieuse d'accéder à l'Elysée se sont engagés à ramener le déficit budgétaire français dans les "clous" des diktats européens d'ici 2016, au plus tard 2017.

Alors...

La protection sociale, les services publics, notamment hospitaliers, cibles prioritaires vraisemblables

Sur quoi risquent d'abord de porter de probables mesures de rigueur post-électorales ? Selon toute vraisemblance sur la protection sociale, et notamment les dépenses hospitalières. Pourquoi cette focalisation prioritaire sur les dépenses de santé, et d'une manière générale sur les dépenses financées par les cotisations sociales (qui correspondent au "salaire différé" - voir p. 3 et 4) ? Tout simplement parce que s'attaquer au salaire différé est un moyen, présumé moins explosif que la diminution du salaire net, d'abaisser le coût du travail ! ... Encore que, tout étant lié, l'austérité se traduit toujours par des offensives conjointes contre le service public, la protection sociale et le droit du travail.

" Contrer l'austérité, y compris par la grève interprofessionnelle "

Mais pas plus en France qu'en Grèce, en Espagne, etc., la classe ouvrière s'est résignée à courber l'échine et à accepter de se lier aux gouvernements par des "pactes sociaux" transformant les syndicats en co-décideurs des mesures d'austérité. Les dirigeants des deux principales centrales syndicales espagnoles l'ont appris à leur dépens ; et la grève générale des travailleurs espagnols du 29 mars a pris la dimension d'un raz-de-marée.

En 2010, FO avait proposé aux autres organisations syndicales une grève franche interprofessionnelle pour faire échec à la "réforme" des retraites, grève qui seule aurait pu faire reculer le gouvernement.

A l'évidence aujourd'hui, à l'instar, pour s'en tenir à l'actualité récente, de nos camarades espagnols, c'est à la résistance par la grève qu'il nous faut nous préparer si un plan d'austérité brutal venait à sortir des cartons du futur gouvernement quel qu'il soit.

Pour contrer l'austérité, FO n'hésitera pas, comme en 2010, à proposer la grève interprofessionnelle dans l'unité. Les grèves qui se multiplient dans les entreprises depuis quelques mois, en particulier pour l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail, démontrent que les salariés sont prêts à s'engager dans une grève franche et interprofessionnelle.

C'est dans le cadre de cette préparation à la résistance que l'Union Départementale FO 44 organise son meeting du 31 mai prochain aux Sorinières avec J.C. Mailly.