Interview: JEAN-CLAUDE MAILLY INVITÉ DE L'ÉMISSION «C À DIRE?!» , sur France 5 le jeudi 10 mai 2012, présenté par Axel de
Tarlé
par Force_Ouvriere
Au lendemain de l’élection présidentielle de 2012, le secrétaire général
de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, dit espérer, sur le plateau de
"C à dire ?!", pourvoir "mieux discuter" avec le président élu en
comparaison avec son prédécesseur.
Dimanche, "la démocratie a joué. Il y a un fort taux de participation.
Le résultat n’est pas, en soi, une surprise, si l’on regarde les
sondages des dernières semaines. Et en tous les cas, désormais, il y a à
la fois des questions de méthodes et des questions de fond" qui se
posent. "Par exemple, sur la méthode, j’aimerai bien que l’on ait demain
un président qui préside, un Premier ministre qui gouverne, et que tout
ne se décide pas à l’Elysée, parce que cela pose des problèmes de
démocratie à un moment donné. D’autre part", souligne-t-il, "dire
souhaiter qu’il y ait un dialogue, cela ne veut pas dire que l’on est
d’accord, mais (qu’il y a) un dialogue respectueux. Après, sur le fond,
ce n’est pas les dossiers qui vont manquer, compte tenu du contexte".
Dans les prochains jours, poursuit le syndicaliste, "il va y avoir
notamment quelque chose de très important, même si nous ne sommes pas
directement concernés en tant que syndicat : c’est tout le chapitre
européen. Avec ce qui va se passer au niveau européen le 23 mai et par
la suite - la situation en Grèce" et le choix qui va être fait -,
"est-ce qu’il va y avoir une vraie renégociation des traités ou pas ?"
La question "n’est pas obligatoirement d’aller au clash" avec
l’Allemagne, "mais on peut, comme on dit (...) taper du poing sur la
table" et se faire respecter. "Tout le monde constate, c’est vrai pour
la Grèce, c’est vrai pour l’Italie, c’est vrai pour l’Espagne, qu’avec
les logiques d’austérité, on ne sort pas de la situation, des
difficultés économiques et de la crise. Et cela finit par poser des
problèmes politiques lourds (...) Donc, il faut sortir de cette logique.
Et ce n’est pas en faisant un amendement ou un petit complément de
croissance au traité actuel que l’on changera les choses."