Avec un taux de participation élevé, les citoyens ont élu François
Hollande président de la République. La démocratie s’est exprimée.
Compte tenu de la situation économique et sociale générale (tant
nationale qu’européenne et internationale), l’état de grâce est déjà
terminé.
Indépendants pendant la campagne électorale sans être neutres – puisque
nous avons rappelé nos positions et revendications –, nous sommes
aujourd’hui pleinement libres de notre comportement syndical.
Les dossiers à venir sont lourds.
Le dossier européen d’abord, car il conditionne la politique économique
et sociale qui sera mise en œuvre en France et ailleurs.
Nos positions sont connues et on ne peut pas se satisfaire d’un
complément aux traités d’austérité, c’est la logique même de l’austérité
qu’il faut remettre en cause. Le moment est propice, y compris s’il
faut taper du poing sur la table compte tenu de la situation en Grèce,
au Portugal, en Espagne et en Italie.
Viendra aussi la question du SMIC et du pouvoir d’achat des salaires
dans le public et le privé, celle de l’emploi avec le risque de plans
sociaux, celle de l’avenir du service public républicain avec l’arrêt de
la RGPP puis une vraie évaluation. Rapidement également va venir une
première approche du dossier retraites. Nos positions sont connues.
Dans une première étape le futur gouvernement entend, pour les carrières
longues, rétablir le droit de partir à taux plein à 60 ans.
Reste à savoir s’il prendra en compte les périodes cotisées ou les périodes cotisées et validées, ce que nous demandons.
Ne pas retenir les périodes validées serait discriminatoire et injuste.
N’entreraient pas, en effet, en ligne de compte les périodes de chômage,
de congé parental d’éducation, de maladie ou d’accident du travail de
plus d’un an ou les deux ans de validation dans le privé pour une femme
ayant eu un enfant.
Sur le plan de la méthode, il serait par ailleurs opportun que tout ne
se décide plus à l’Élysée. Il faut que le président préside et que le
gouvernement gouverne. C’est aussi une question de démocratie.
La question de la modification de la Constitution pour «encadrer» la
démocratie sociale n’est pas dans nos préoccupations. Nous considérons
même qu’elle serait dangereuse en mélangeant les rôles et
responsabilités.
Les syndicats et le patronat négocient, les députés légifèrent. Mélanger
les responsabilités conduirait au corporatisme politique.
On ne peut être gouvernants et gouvernés.
Les attentes sont nombreuses, elles s’expriment et s’exprimeront.
___ __ _
Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de FO
FO44 (liens directs)
InFOrmation syndicale
16 MAI SESSION DE FORMATION "RÉFORME DE LA PROTECTION SOCIALE PUBLIQUE" --- 16 MAI SESSION DE FORMATION "PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ET DES RISQUES MUSCULO-SQUELETTIQUES" --- 19 AU 23 MAI STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 26 MAI À 9H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DE L'UNION DÉPARTEMENTALE --- 26 MAI ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'ASSOCIATION AUDACE --- 30 MAI FERMETURE DE L'UD --- 2 AU 6 JUIN STAGE "SANTÉ, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL --- 12 JUIN JOURNÉE DE FORMATION "PRÉVOYANCE - BASE DE DONNÉES ÉCONOMIQUES, SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES" --- 13 JUIN À 14H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DES RETRAITÉS --- 23 AU 27 JUIN STAGE "FO 1er NIVEAU" --- ...