Le secrétaire général du syndicat, Jean-Claude Mailly, se dit «dans l'attente» de précisions sur les mesures à venir.
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s’est déclaré mercredi dans l’attente «de précisions sur les orientations économiques et sociales» du gouvernement, ajoutant ne pas être «trop rassuré aujourd’hui». «On est surtout dans l’attente, dans l’attente de précisions. Je ne suis pas trop rassuré aujourd’hui», a affirmé Jean-Claude Mailly sur France Info.
«On va évoquer les emplois d’avenir ou les contrats de génération. Est-ce que le gouvernement va être focalisé, comme l’ancienne majorité, sur l’allègement du coût du travail? Que va-t-il faire sur le pouvoir d’achat ?», s’est interrogé le leader syndical. «C’est toute une série d’incertitudes, je crains fort qu’on ne revienne dans les schémas classiques de politique économique», a-t-il ajouté.
Pour Jean-Claude Mailly, «les emplois d’avenir, ce sont des contrats aidés, comme il y en a eu d’autres». «Ce sont des emplois subventionnés, ça ne règle pas le problème» du chômage des jeunes, a-t-il estimé.
Le projet de loi visant à créer 150 000 emplois d’avenir à partir de 2013 pour les jeunes peu qualifiés sera présenté au Conseil des ministres la semaine prochaine et au Parlement fin septembre.
Au sujet des contrats de génération, qui doivent favoriser l’embauche en CDI des jeunes et le maintien en emploi des seniors, Jean-Claude Mailly s’est dit «prêt à négocier» et «notamment pour définir les métiers concernés».
«Le transfert de savoir entre un ancien et un jeune, ce qu’on appelle le tutorat, ça peut être quinze jours dans un cas, ça peut être six mois dans un autre, ça dépend du type de métier», a-t-il estimé. «On va bien vérifier que c’est bien quelque chose d’individualisé, (...) que ce n’est pas une politique globale de maintien de l’emploi des seniors», a-t-il ajouté.
En revanche, le leader de FO a exclu toute discussion sur «la flexibilité» du travail. «L’heure n’est pas à la flexibilité mais au pouvoir d’achat», a-t-il dit.
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FACE À LA MONTÉE DU CHÔMAGE, L’HEURE N’EST PAS À LA FLEXIBILITÉ!