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08 octobre 2012

Interview : «ON NE SORT PAS D'UNE CRISE PROFONDE AVEC DE VIEILLES RECETTES»

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, était l'invité de France Info vendredi matin, au lendemain de la première journée de discussions avec le patronat sur une future réforme du marché du travail. 

par FranceInfo

«Jeudi le patronat est revenu à la charge avec les mêmes revendications patronales qu'en 2007, il y a un petit côté vintage, comme si la crise n'avait pas démarré», constate Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), sur France Info, après la première réunion entre patronat et syndicats pour réfléchir une réforme du marché du travail.

«La crise devrait inciter dans le domaine social comme financier, à ce qu'il y a ait plus de règles. Par exemple on a proposé hier qu'il fallait que des cotisations patronales sur les CDD soient plus fortes pour dissuader le recours au CDD. Si on va vers plus de flexibilité et de souplesse, on va dans le mur!» juge le secrétaire générale de FO.

Le traité européen ne doit pas être voté «en l'état»

«On est dans une crise profonde, avec beaucoup de chômeurs et de sous-emplois, mais on ne sort pas d'une crise profonde avec des vieilles recettes. Une autre politique économique aujourd'hui suppose par exemple que le traité européen ne soit pas voté en l'état»,indique-t-il. «Quand il y a des difficultés, on devrait par exemple pouvoir booster le chômage partiel, c'est ce qu'on a demandé», dit-il.

«Le gouvernement se plante sur le plan économique»

«Le gouvernement se plante sur le plan économique, c'est une erreur de considérer qu'en baissant la cotisation patronale, en diminuant la consommation et augmentant la CSG, on va régler les problèmes, au contraire on va encore affaiblir l'activité», indique Jean-Claude Mailly.

Que pense-t-il du recul du gouvernement sur la taxation des plus-values? «Je pense que le gouvernement recul bien facilement, une pétition sur Internet et il recule, on verra si socialement c'est la même chose quand il y aura des problèmes», juge-t-il. «Ils ont intérêt à faire attention car l'inquiétude chez les salariés est en train de monter, le gouvernement devrait être attentif, on ne sort pas d'une crise de ce type avec de vieux rossignols».


Propos recueillis par Par Ersin Leibowitch