Trois mois après la hausse du salaire minimum, 91 branches sur les 175 examinées par le comité de suivi avaient au moins un coefficient conventionnel au-dessous du SMIC, selon le bilan dressé le 8 octobre par le ministère du Travail.
Le raz-de-marée a été évité grâce à la conclusion d’accords salariaux, durant l’été, dans une trentaine de branches (négoce du bois, édition, industrie des cuirs et peaux, immobilier, etc.) qui n’étaient plus conformes après le 1er juillet. De plus, parmi les 91 branches dont les bas de grille sont actuellement inférieurs au SMIC, 70% ont «engagé ou programmé» des négociations «en vue d’actualiser leur grille salariale», a précisé le ministère.
30 branches à la traîne
Concernant la trentaine de branches récalcitrantes, le ministère les enjoint de «réunir sans délai» leur commission paritaire. Parmi elles, une quinzaine de branches présentent «des difficultés durables de négociations», et le ministère a décidé de mettre le turbo: pour dix d’entre elles, dont la prévention-sécurité et les succursales du commerce d’habillement, la revalorisation des minima sera «mise d’office à l’ordre du jour» des prochaines réunions paritaires. Deux autres branches se verront imposer un représentant de l’État dans leurs négociations. Enfin, le ministère menace les branches de la parfumerie et du commerce de gros de la confiserie-chocolaterie d’être rattachées à une autre branche «en l’absence de progrès». Un bilan global de ces actions et de la situation de branche sera présenté à l’occasion de la Commission nationale de la négociation collective, réunie en fin d’année dans le cadre de la procédure de revalorisation du SMIC.
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Article paru dans FO Hebdo n°3047