InFOrmation syndicale

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07 mai 2015

VIIIème Congrès de l'UDR : les retraités FO sur pied de guerre

Quelque 130 syndiqués ont participé au VIIIème Congrès de l'Union Départementale des Retraités CGT-FO de Loire-Atlantique, qui s'est tenu à Couëron le 2 avril dernier, sous la présidence de Philippe Pihet, secrétaire confédéral et secrétaire général de l'Union Confédérale des Retraités Force Ouvrière (UCR-FO). L'UD-FO était représentée par Michel Le Roc'h, secrétaire-adjoint de cette dernière.

à suivre :
- le compte-rendu
- extrait de la résolution


A l'instar de l'ensemble de la Confédération, l'Union Confédérale des Retraités comme son Union  départementale 44 se portent bien. La réussite du récent congrès de l'UCR (qui s'est tenu à Merlimont, dans le Pas-de-Calais, les 30 et 31 octobre 2014) et de celui de l'UDR 44 sont à cet égard d'excellents baromètres. Et nul doute que l'arrivée à l'âge de la retraite des générations 1950-1960 devrait, dans les années à venir, voir grossir encore les rangs militants de l'UCR et de ses UDR.

Ce d'autant que le contexte européen et français d'austérité impose dès maintenant la constitution d'un rapport de force actifs-retraités pour faire échec aux entreprises complices des gouvernements et du patronat en vue de liquider, les uns après les autres, tous les acquis sociaux historiques.
Il en résulte pour FO et ses structures "retraités" une détermination à hausser d'un cran les campagnes d'explications et de mobilisation, en les intégrant au combat d'ensemble de la Confédération.

Ce n'est donc pas un hasard si les répercussions directes pour les retraités des 20 milliards "d'économies" du "pacte de responsabilité" sur la protection sociale ont constitué le centre de gravité des débats et de la résolution adoptée à l'unanimité par le congrès de l'UDR.
... Avec la conclusion s'imposant dès lors : la présence de tous aux côtés des "actifs" appelés à la grève générale le 9 avril.



Extraits de la résolution adoptée à l'unanimité par le congrès
" (...) Le congrès confirme, plus que jamais, son rejet du "pacte de responsabilité" et son volet prétendument social dit "pacte de solidarité", au nom desquels les dépenses publiques et sociales sont réduites de 50 milliards, afin de financer le CICE de 20 milliards et les nouvelles exonérations de cotisations patronales de 30 à 45 milliards en faveur des capitalistes, au détriment de la protection sociale collective conquise par le mouvement ouvrier. Ces mesures répondent aux exigences de l’Union Européenne visant à imposer la réduction des dépenses publiques et sociales.
Le congrès condamne ainsi les nouvelles mesures fiscales 2015 contre le pouvoir d'achat des retraités, notamment l'assujettissement de 460 000 retraités au taux de la CSG à 6,6% à la place du taux réduit de 3,8%.
Le congrès dénonce l'acharnement gouvernemental contre les retraités, puisque ces mesures s'ajoutent :
- au gel du barème de l'impôt sur le revenu pendant 2 années consécutives,
- à la baisse du quotient familial et à la suppression de la demi-part supplémentaire pour les parents isolés, pour les veufs ou veuves n'ayant pas élevé seuls leurs enfants, à l'imposition des majorations de pensions pour les retraités ayant élevé 3 enfants ou plus,
- au plafonnement de l'abattement fiscal de 10%,
- à l'instauration de la CASA de 0,3% (dont les fonds sont détournés depuis 3 ans de leur objet, l'autonomie)
 - au blocage autoritaire de la revalorisation des pensions depuis avril 2013, au mépris de l'inflation réelle (...),
- au gel des retraites complémentaires AGIRC et ARRCO.

(...) Le congrès s'inquiète des velléités patronales vis-à-vis des régimes complémentaires AGIRC et ARRCO (fusion des régimes, baisse du rendement, menaces sur la reversion), comme de «l'hypothèse» gouvernementale de la captation des réserves des deux régimes par le budget public. Il souligne, avec le Congrès Confédéral, qu'une fusion ouvrirait la voie à la capitalisation, complément d'un régime unique à minima.
(...) Le congrès condamne le dispositif national MONALISA («Mobilisation Nationale contre L’ISolement des personnes Agées»), consistant à encourager l’engagement de bénévoles au détriment de l’embauche de professionnels qualifiés, diplômés et rémunérés.
 Alors que plus d'un demi-million de retraités perçoivent le minimum vieillesse de 964 € par mois, que la moitié d'entre eux sont au «taux de pauvreté en condition de vie» et que leur nombre augmente constamment, que l'aide sociale des départements aux retraités risque de chuter dramatiquement du fait de la baisse des dotations de l'Etat, le Congrès déplore qu'un responsable prétendument syndical CFDT annonce qu'il «n'y a pas d'austérité en France», qu'il "ne faut pas nourrir la désespérance sociale en affirmant que tout va mal", et qu'en conséquence une mobilisation des salariés est inutile.
Tout au contraire, le congrès se félicite de la décision du récent congrès Confédéral de Tours d'appeler l'ensemble des salariés actifs, retraités ou privés d'emploi, à se mobiliser par la grève interprofessionnelle et les manifestations le 9 avril prochain. 
Le congrès se réjouit particulièrement du ralliement de la Confédération CGT, de Solidaires et de la FSU à cette initiative.

Le Congrès est convaincu qu'un succès de cette grève, renforcé par une manifestation imposante, à Paris, à l'endroit où les décisions sont prises par le pouvoir politique, sera de nature à permettre un retournement du rapport de force nécessaire en faveur de la classe ouvrière.

(...) C'est pourquoi le congrès, avec l'Union Départementale FO 44, l'UCR FO et la Confédération (...) appelle en conséquence les retraités (...) à se joindre aux manifestations appelées le 9 avril, pour le retrait du Pacte de responsabilité et de la loi Macron, pour la satisfaction des revendications, dont pour les retraités :

- le retour à la revalorisation annuelle de toutes les pensions et retraites au 1er janvier, indexée sur les salaires et le rattrapage des 30 mois sans revalorisation,

- un minimum retraite porté au SMIC pour tout retraité ayant une carrière complète,

- l’abrogation des mesures fiscales à l'encontre des retraités,

- l’abandon de la retenue CASA de 0,3% et la prise en charge de la dépendance par la Sécurité Sociale. "