Il s’inscrit dans la logique de la loi dite de « rénovation de l’école » de Vincent Peillon, mise successivement en oeuvre par Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem. Cette loi a pour objectif d’atomiser l’école républicaine, fondée sur la transmission des savoirs, en une multitude d’écoles autonomes. Le projet d’évaluation reprend par ailleurs quasiment à l’identique le décret Chatel de 2012 (gouvernement Sarkozy/Fillon), pourtant abrogé la même année sous la mandature de François Hollande, du fait de la pression exercée dans l’action commune par les enseignants et leurs syndicats.
Projet d’évaluation : De quoi s’agit-il ?Au travers d’un référentiel de compétences et de critères subjectifs qui font la part belle à l’engagement «local» des enseignants et à leur «appropriation» des contre-réformes, le projet d’évaluation remet frontalement en cause le statut des enseignants, leur liberté pédagogique et la nature même de leur métier. S’inscrivant dans un processus inacceptable d’individualisation et de mise en concurrence des collègues entre eux, le projet d’évaluation vise à mettre à genoux les personnels, ainsi qu’à disloquer leurs statuts et garanties collectives.
Un rassemblement devant le RectoratLes fédérations de l’Enseignement FO, CGT et Sud ont lancé un appel à se rassembler le 1er février devant le Ministère, les Rectorats et/ou les Inspections académiques, pour le retrait du projet d’évaluation.
à Nantes, 70 militants se sont rassemblés devant le Rectorat – dont une écrasante majorité de Force ouvrière - à l’appel localement de FO, CGT, Sud et SNALC. L’interprofessionnelle était également représentée, grâce à une délégation significative de l’Union départementale.
Une prise de parole a été effectuée devant les participants, tandis qu’une délégation intersyndicale était reçue en audience par le Secrétaire général de l’académie.