InFOrmation syndicale

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12 décembre 2017

La légitime colère des retraités

Par Claire Compain, Présidente de l’UDR 44

Le 28 septembre, toutes les organisations syndicales de retraités à l’exception de  la CFDT et de l’UNSA ont appelé les retraités à manifester contre la hausse de 25 % de la CSG (passant de 6,6 % à 8,3 %) et pour la défense du pouvoir d’achat. Ils étaient des dizaines de milliers dans toutes les villes de France, une mobilisation quatre fois plus importante que lors des manifestations précédentes. En Loire Atlantique on comptait  quelques 3000 manifestants, du jamais vu ! La colère était tangible.
Lorsque nous avons diffusé intersyndicalement, la lettre des 9 organisations nationales au Président de la République sur tous les marchés de Nantes, Rezé, Basse-Indre et Saint-Nazaire nous avons rencontré de très nombreux retraités ulcérés de se faire traiter de «  nantis » ou de retraités « aisés », eux qui n’ont qu’un peu plus de 1200 euros par mois, lorsqu’ils entendent chaque soir à la télé les « Paradies papers » ou les impôts sur les profits boursiers qui viennent d’être supprimés par ce gouvernement.

Oui, la colère nous l’avons mesurée, de cette dame qui se demandait comment elle allait faire pour se chauffer ou de ce monsieur qui avait commencé à travailler  à 14 ans, 48 heures par semaine, à l’époque, et qui voulait rappeler à Monsieur Macron que sa retraite, il se l’était payée avec ses cotisations, qu’il avait donc une retraite et pas une aide sociale versée par l’État.

Les retraités en ont marre qu’on les prenne pour des imbéciles quand on leur dit que si leur pension est bloquée depuis 2013 c’est parce que l’inflation est nulle ; par contre si le forfait hospitalier augmente de 2 euros au 1er janvier 2018 c’est pour compenser l’inflation !

C’est ce que nous avons dit également à Monsieur De Rugy lors de l’entretien qu’il a accordé à l’intersyndicale des 8 organisations de retraités de Loire-Atlantique le 10 novembre dernier durant 1h20 !
C’est aussi  la colère qui a dominé la Conférence nationale pour la défense des EHPAD (1) à la Confédération Force Ouvrière où 340 délégués venant de 60 départements ont fait état de la situation catastrophique de ces établissements.

De tout cela il a été question lors de l’Assemblée générale de l’Union confédérale des retraités qui s’est tenue dans le Calvados les 23 et 24 novembre derniers. La discussion suite au rapport très complet de Didier Hotte, secrétaire adjoint de l’UCR Force Ouvrière, a été suivie des interventions de 26 délégués, interventions combatives démontrant s’il en était besoin que les responsables des UDR ne sont ni abattus ni démoralisés mais bien au contraire en recherche des voies et moyens de faire reculer le gouvernement.

Car, bien que bien mal élu, le gouvernement Macron-Philippe entend remettre en cause tous les acquis collectifs arrachés depuis la fin de la guerre : après le Code du travail, c’est maintenant la Formation professionnelle et l’Assurance chômage qui sont sur le gril avant le dossier des retraites. En fait c’est toute la Protection Sociale qui est dans le collimateur du gouvernement.

Personne ne va s’étonner que,  pour la énième fois, la Cour des comptes propose d’en finir avec la Sécurité sociale, en se prononçant pour une étatisation totale de l’Assurance Maladie sous le contrôle d’une Agence nationale de santé. Remplacement des cotisations par la CSG c’est-à-dire un impôt qui, comme tout impôt n’ouvre pas de droits et dont l’affectation peut varier chaque année, remise en cause des régimes de retraites existants, etc. C’est bien contre tout cela que nos anciens ont construit la Sécurité sociale, pour que la protection des salariés en cas de maladie, de chômage, de vieillesse ne soit pas compromise par les appétits des gouvernants et du capital financier.

Plus que jamais comme le dit la résolution adoptée à Branville «  la mobilisation de tous les  retraités Force Ouvrière, aux côtés des actifs, des chômeurs et des jeunes est impérative pour obtenir la satisfaction  de nos revendications légitimes. »


(1) Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.


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