Dans ce cadre, l’intersyndicale des Organisations syndicales de retraités CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, Solidaires, FSU, FGR-FP, LSR de Loire-Atlantique avait décidé d’aller à la réunion organisée le 17 janvier dernier à Savenay par la députée LREM de la circonscription de Saint-Nazaire, Audrey Dufeu Schubert. Cette dernière, nommée «ambassadrice des retraites» (le ridicule ne tue décidément pas !) par Jean-Paul Delevoye, était chargée de distiller la propagande gouvernementale pour un régime universel par points.
Le mandat donné par l’intersyndicale était clair : nous ne nous adressions pas à la députée mais à la salle, pour expliquer pourquoi l‘intersyndicale des Organisations syndicales de retraités « rejetait fermement ce projet » et « exigeait le maintien du système actuel ».
La déclaration intersyndicale, diffusée à cette occasion, fustigeait par ailleurs le « grand débat national », organisé pour « ne pas répondre aux revendications des retraités ».
La salle était composée de syndicalistes FO, CGT et Solidaires, mais également de gilets jaunes et de retraités qui n’avaient nullement l’intention d’écouter docilement la députée.
Au contraire, ils ont exprimé leurs revendications, en particulier sur la question du pouvoir d’achat, amputé gravement et scandaleusement par l’augmentation de 25 % de la CSG et la non revalorisation des pensions.
La défiance à l’égard du gouvernement s’est exprimée ouvertement. Comment faire confiance en effet à un gouvernement qui décide de ne pas revaloriser les pensions, parce que « la croissance n’est pas au rendez-vous »... et qui propose un système où demain c’est lui qui déciderait de la valeur du point ? Un système où le montant de la pension baisserait mécaniquement, puisqu’il prendrait en compte la totalité de la carrière et remettrait en cause tous les mécanismes de solidarité du système actuel !
C’est alors qu’un syndicaliste a demandé à la salle « s’ils étaient pour ou contre un tel système ». Le refus a été unanime. La députée en est restée muette et décomposée.
Une autre syndicaliste a alors proposé de partir et de continuer à discuter dehors. Une cinquantaine de participants se sont ainsi retrouvés et ont adopté les revendications de la plateforme intersyndicale, qui appelle à manifester le 31 janvier à Nantes et à Saint-Nazaire pour :
- L’annulation pour tous les retraités de l’augmentation de 25% de la CSG au 1er janvier 2018 ;
- La revalorisation immédiate de toutes les pensions ;
- Le rattrapage des pertes subies, l’indexation des retraites sur les salaires et aucune pension inférieure au SMIC pour une carrière complète ;
- Le rétablissement de la ½ part pour les personnes seules ayant élevé au moins 1 enfant ;
- La suppression de la fiscalisation des majorations pour enfants.
Claire Compain, Présidente de l’UDR 44
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