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03 janvier 2023

Macif: progression importante du nombre d'adhérents

 FO Assurances - Interview parue dans L'Ouest-Syndicaliste n°732

Mathieu Cornillaud, secrétaire du syndicat FO de l'Assurance de Loire-Atlantique et trésorier de l’Union départementale, indiquait récemment que Force Ouvrière avait triplé le nombre de ses adhérents au sein de la MACIF ces dernières années.


Il a confié à L'Ouest Syndicaliste les raisons de cette progression et surtout la méthode employée par les militants pour parvenir à ce résultat significatif, mais qui reste selon lui à développer.


Tout d’abord, peux-tu revenir sur le contexte ?

On part en fait de loin. En 2009, au lendemain des lois sur la représentativité issue de la position commune MEDEF, CGPME, CFDT, CGT, qui, il faut le rappeler, n’avait pour but que de faire disparaitre notre CGT-FO, celle-ci est à moins de 7% à la MACIF. Sur 5 000 salariés, elle ne compte qu’environ 130 adhérents. Sur 12 ou 13 établissements, nous ne sommes représentatifs que dans 5. Là où nous ne le sommes pas, nos sections s’écroulent. Et il faut bien le dire, ayant senti le vent du boulet, les camarades dans les 5 établissements où nous restons représentatifs, décident, avec l’aide de la fédération, de créer une coordination nationale (sans rien modifier des structures locales existantes : Syndicats/sections) dans le but de mettre en œuvre un plan de syndicalisation, en mutualisant et déployant les moyens des camarades des établissements où Force Ouvrière est restée représentative. L’idée : redevenir représentatif bien sûr, en consolidant nos implantations dans les 5 établissements où nous le sommes, mais aussi et surtout en allant là où nous ne le sommes plus, et même là où nous ne sommes carrément plus. Il fallait reconstruire Force Ouvrière. Dès lors les militants vont faire beaucoup de kilomètres pour aller à la rencontre des salariés, multipliant les diffusions devant les portes des agences, prenant des contacts. Ce travail est de longue haleine et très énergivore. Mais ça paye. En 2016, même si nous ne faisons toujours pas les 10 % fatidiques, Force Ouvrière grimpe à 8,5 %. Mais nous ne sommes pas encore partout. 


Le regroupement des établissements vous a sans doute aidé d’une certaine manière ?

C’est vrai que dans cette seconde partie des années 2010, la MACIF est en difficulté financière incontestable, confrontée à des choix d’investissement vermoulus. Pour rester soft, les dirigeants de la MACIF de l’époque ont manqué de prudence. Et donc pour faire des économies d’échelle, les établissements vont être fusionnés par 2, voire 3… Et on sent bien dans cette fusionnite, qu’il est cherché à affaiblir encore une fois Force Ouvrière, puisque le plus souvent là où FO est représentatif, l’établissement est fusionné avec un autre… où nous ne le sommes pas. Mais c’est sans compter sur notre détermination, et notre coordination.


Et ces fusions entraînent de facto et chaque fois de nouvelles élections ?

Bien entendu. Janvier 2017, retour aux urnes. Nos résultats restent stables (8,36%). Mais il n’y a plus que 5 établissements, et nous sommes présents dans chacun d’eux, et en capacité d’y présenter des listes complètes !


Fin 2017, ce sont les ordonnances Macron ?

Oui. Et pour la création des CSE, nous repartons en campagne. Sans changer de méthode. Affirmant nos revendications. Pourtant les effets des fusions, conjugués aux ordonnances Macron, font que les moyens syndicaux fondent mieux que neige au soleil. Ainsi, argumentant sur ce qu’il faut bien appeler « cette arnaque », dans le PAP nous parvenons à obtenir la création de 320 représentants de proximité maillant tout le territoire. Et aux élections 2019 où se rajoutent aux 5 établissements ceux de l’UES, soit 8500 salariés appelés à voter, Force Ouvrière obtient 12,59% des suffrages.


Mais ce n’est pas fini ?

Non… puisque la fusionnite s’est poursuivie et que la MACIF ne compte plus qu’un unique établissement. Donc nouvelles élections en 2020… 11 500 salariés appelés au vote… mais année COVID. Alors que nous avions jusqu’ici dégagé les moyens pour plus de militants sur le terrain en lien avec la coordination, multipliant les visites syndicales, nous avons écarté tout coup d’arrêt au déploiement de nos forces. Cela est d'autant plus important que, face à ces fusions, les revendications ne manquent pas, en particulier sur le maintien de l’emploi. Et donc, maintien des instances syndicales, maintien de la coordination, y compris pour un redéploiement plus rapide encore à la sortie du/des confinement(s) le tout autant que faire se peut en présentiel. Cela ne nous a pas empêchés, mais uniquement dans l’esprit de soutien à ce déploiement sur le terrain, de nous saisir des outils multimédias. Soulignons-le c’est important : en nous affranchissant dans ce domaine des outils de l’employeur. Nous avons créé les nôtres. Site internet, Facebook, Drive partagé, nombre de groupe WhatsApp pour les instances mais pas que… Résultat électoral : 14,31 % en 2021. Bien sûr, nous continuons !

Depuis, nous nous sommes fixés l'objectif de 1000 voix pour 2023. Pour y parvenir, nous ferons en sorte de disposer d'un cahier de votants d'au moins 1000 noms.


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- Assemblée Générale des Assurances

Macif: FO gagne du terrain aux dernières élections