InFOrmation syndicale

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29 avril 2025

L'austérité à l'école et à l'université : une politique qui sacrifie l'avenir des élèves et des étudiants en Loire-Atlantique

   Enseignement - Université de Nantes - Direction des services départementaux de l’Éducation nationale

Les conséquences de l’austérité appliquée à l’Éducation nationale en Loire-Atlantique sont très concrètes. Moins 17 postes à temps complet en collège (moins 606 élèves) et plus 8 postes en lycée (pour plus 296 élèves). À l’Université, il est demandé aux personnels de trouver les solutions pour réaliser une économie de 4,6 millions d’euros d’ici 2026. Les collègues n’acceptent pas.

Mardi 11 mars, répondant à l’appel de l’intersyndicale nationale, environ 150 enseignants et étudiants étaient rassemblés devant l’Université de Nantes pour scander « Non à l’austérité Macron/Bayrou, du fric pour les services publics, de l’argent pour les facs, pas pour la guerre ».


Le lendemain, mercredi 12 mars, une vingtaine de collègues soutenait une délégation intersyndicale du lycée Clemenceau de Nantes, reçue à sa demande par la direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN). Les collègues déplorent la perte programmée de 59 heures postes entraînant la suppression d’une terminale et l’augmentation du nombre d’élèves par classe, mesures totalement déconnectées de la réalité des effectifs du lycée. Rien de concret n’a été obtenu, et les collègues vont discuter pour décider de la suite. [Voir « Audience à la DSDEN »]

Le 3 avril, c’est une délégation du collège Albert Vinçon de Saint-Nazaire qui sera reçue pour revendiquer les moyens d’accueillir dignement 12 élèves non francophones. Alors que la rectrice de l’académie de Nantes a déclaré avec des sanglots dans la voix « qu’aucun élève ne doit être laissé au bord du chemin », ce collège ne dispose d’aucun enseignant formé à l’apprentissage du français langue seconde (FLS), ce qui constitue une véritable maltraitance pour ces élèves.

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Audience à la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale

Une délégation composée de camarades de FO, du SNES, de parents d’élèves et d’un professeur du lycée a été reçue par les adjoints de l’Inspecteur d’académie. Les représentants des lycéens, qui n’ont pas obtenu d’audience auprès de l’administration, ont adressé dans un courrier leur soutien à la délégation en leur demandant de porter leur voix. [extraits ci-dessous]
Nos camarades sont revenus sur la perte progressive de moyens d'enseignement d’année en année. Le nombre d’heures supprimées s’élève à 254 précisément entre 2016 et ce qui est prévu à la rentrée 2025. Le taux d'heures supplémentaires est évidemment en hausse sur la même période passant de 19 à 23 %.  
En 2025, la fermeture d’une classe de terminale combinée à la baisse constante du nombre d’heures entraînera la suppression de postes, un en mathématiques, un en histoire-géographie et un en lettres classiques et le gel de postes en anglais, encore en mathématiques et en éducation physique et sportive. La multiplication des arrêts de travail et l’épuisement professionnel, les demandes de rupture conventionnelle – qui ne sont même pas satisfaites – vont donc se poursuivre.
Pour toute réponse, l’administration, qui représente l’État, se cache derrière un argument douteux et très discutable. Celui de l’Indice de Position Sociale (IPS). Élevé à Clemenceau, il y aurait donc égalité des chances puisque les moyens sont répartis sur des établissements à l'IPS moins élevé. Le nombre d’heures supprimées serait donc justifié.
Autre réponse : il y a un projet de loi de finances voté par le Parlement à l'Assemblée nationale. L’Inspecteur académique et la rectrice obéissent et appliquent. « C'est le choix des urnes ».
Et encore, « on peut remercier Mme Borne d'avoir rétabli les 4 000 postes » – une vaste plaisanterie – ou encore « le privé phagocyte tout », « c'est unique en France, quasiment ». Nantes est un « petit Paris ». Ou encore la baisse démographique. Le mal-être au travail est lui réduit à « un contexte sociétal anxiogène ».
L’administration a donc noyé le poisson en disant qu'elle tenait compte de l'ensemble des arguments et que des réponses seraient données... en juin. Bref, la langue de bois habituelle.  


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