InFOrmation syndicale

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17 novembre 2025

Commission administrative Nantes Erdre : contre la casse de la Sécu et l’austérité, construire la grève reconductible

La Commission administrative élargie du 6 octobre a réuni plus de 200 militants autour d’un constat clair : face aux attaques répétées contre la Sécurité sociale, les retraites et les services publics, il était urgent de rompre avec les journées de mobilisation isolées. 

À l’heure où le nouveau Premier ministre Lecornu annonçait une réforme d’ampleur du financement de la protection sociale, les syndicats avaient appelé à reconduire la grève à partir du 2 octobre pour exiger l’abrogation de la réforme des retraites et le rejet de toute politique d’austérité.



Extraits de l’intervention de Michel Le Roc’h - Secrétaire général de l'Union départementale C.G.T. Force Ouvrière de Loire-Atlantique
Mes camarades, la CA élargie est toujours l’occasion de faire un retour sur l’histoire. Cette année, nous fêtons plusieurs anniversaires. 
 
Nous célébrons les 80 ans de la Sécurité sociale. La devise des syndicalistes à l’origine de la sécu en 1945 « cotiser selon ses moyens, recevoir selon ses besoins » est une grande leçon de solidarité que nous ne devons pas oublier. Nous ne devons pas l’oublier pour pouvoir tout mettre en œuvre pour la défendre, particulièrement au moment où le nouveau Premier ministre illégitime Lecornu, dans sa lettre envoyée aux organisations syndicales mercredi à la veille de la grève du 2 octobre, a annoncé vouloir que nous discutions d’une « réforme d’ampleur du financement de la protection sociale ». Ce qu’il veut, c’est la casser pour lui substituer l’individualisation, la retraite à points, l’impôt, les assurances privées et la capitalisation. Mes camarades, ce n’est ni plus ni moins que le vieux rêve du patronat qui n’a jamais accepté le principe de solidarité assuré par nos cotisations. Alors oui, comme l’a dit Marc Blondel en 1995 « La sécu mérite bien une grève générale ».  […]
 
Continuons donc à dresser le pedigree de Lecornu : c’est le seul homme qui a participé à tous les gouvernements d’Emmanuel Macron depuis 2017. Il est comptable de toutes les politiques et de toutes les réformes menées depuis 10 ans. Pour rappel, il avait la charge du grand débat lors du mouvement des Gilets Jaunes et c’est lui qui a enterré l’ensemble des revendications qui étaient alors portées. C’est également lui qui a envoyé le GIGN et le Raid contre les manifestants guadeloupéens lorsqu’ils manifestaient contre la vie chère. Alors quand Lecornu annonce qu’il va mener une politique de rupture et un changement de méthode, nous ne le croyons pas ! Macron s’est entouré, de tous les battus des dernières élections pour poursuivre les mêmes politiques rejetées dans la rue et dans les urnes. Lecornu ne fait pas exception à la règle.
 
Comme nous l’avons dit, le problème ce n’est pas le casting. Le problème, c’est Macron et son refus d’entendre les aspirations majoritaires des travailleurs. Le problème, c’est son refus de répondre à la demande d’abrogation de la réforme des retraites exigée par les millions de travailleurs qui ont manifesté en 2023. C’est son refus d’entendre l’exigence d’augmentation immédiate du SMIC et des salaires alors que près de dix millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté et que, sous la mandature de Macron, le patrimoine des 500 plus grosses fortunes de France a été multiplié par 14, passant de 80 milliards à 1 128 milliards d’euros et que les aides aux entreprises sont devenues le premier poste du budget de l’État avec 211 milliards d’euros par an. Il voudrait nous faire croire que la dette serait de la responsabilité des jeunes qui étudient trop, d’où la réforme du baccalauréat et de Parcoursup, de la responsabilité des chômeurs qui perçoivent trop, d’où une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour durcir les conditions d’affiliation et réduire encore la durée et le montant de l’indemnisation, de la responsabilité des travailleurs qui ne travaillent pas assez et qui se soignent trop, d’où les attaques contre l’Hôpital public et la Sécurité sociale, ou encore de la responsabilité des retraités qui gagnent trop, d’où la suppression de l’abattement de 10 %, mais aussi de la responsabilité des immigrés qui coûtent trop cher, d’où la loi immigration et le durcissement de l’Aide Médicale d’État. […]
 
Mes camarades, la feuille de route de Lecornu, nous la connaissons. Il n’y aura pas d’inflexion dans la politique de Macron. Quel que soit le nombre de milliards d’économies à réaliser, la cure d’austérité sera encore et toujours pour notre pomme. En annonçant qu’il revient sur la suppression des deux jours fériés, agitée comme un chiffon rouge, le Premier ministre confirme, de fait, qu’il souhaite maintenir tous les autres mauvais coups inscrits dans le budget de feu Bayrou. […]
 
Nous ne serons pas les subsidiaires du gouvernement mes camarades ! Aux côtés du mouvement « bloquons tout », nous avons appelé à la grève le 10 septembre. Avec succès quand je regarde les taux de grévistes dans les boîtes du département. Le mouvement du 10 septembre a fait tomber Bayrou. La puissante journée de mobilisation du 18 septembre à l’appel des organisations syndicales a démontré que les travailleurs et la jeunesse – qui est très mobilisée - ne veulent plus subir la politique anti sociale d’Emmanuel Macron. Elle démontre l’état d’esprit qui anime la classe ouvrière qui cherche les moyens d’actions efficaces, qui cherche surtout comment dépasser les obstacles qui empêchent la vraie confrontation pour faire aboutir les revendications. […]
 
Les salariés ne veulent plus des journées « saute-mouton ». Les 14 journées de grève et de mobilisation contre la réforme des retraites en 2023, tout aussi historiques qu’elles aient pu être, n’ont pas permis de gagner. Elles restent gravées dans la mémoire des salariés. Ils ont très bien compris que Macron se fichait royalement de ces mobilisations d’un jour, de cette stratégie des temps forts à la sauce « Binet ou Léon ». Alors nous devons en tirer les enseignements. Il faut rompre avec la mécanique des journées d’action isolées. […]
 
Le Comité Confédéral National des 24 et 25 septembre a adopté une résolution qui indique, je cite : « Pour gagner sur les revendications, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites et l’abandon de tout budget d’austérité, le CCN appelle toutes les structures à réunir les salariés pour discuter et décider la grève et sa reconduction, à partir du 2 octobre, dans l’action commune partout où c’est possible. ». C’est bien la mise en musique de cette résolution dont nous devons débattre, c’est bien cette méthode que je soumets à la discussion de nos instances. […] » 

 

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CA de l'UD élargie le 6 octobre