Le service public du permis de conduire est en crise, victime de sous-effectifs chroniques et de la privatisation de l’épreuve théorique depuis la loi de 2015 portée par Emmanuel Macron.
Les missions de service public liées au permis de conduire ont été étranglées par l’insuffisance des moyens alloués et par les réformes menées par les gouvernements qui se sont succédé.
L’une d’entre elles – la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques – a permis, entre autres, de privatiser l’épreuve théorique du Code de la route dont les fraudes sont depuis devenues massives.
Le prétexte de cette loi était aussi de permettre de diminuer le délai d’obtention du permis de conduire.
Or, alors que la loi prévoit 45 jours maximum entre deux passages, ce délai a doublé entre 2019 et 2025, de 40 à 80 jours. Par le plus grand des hasards, cette réforme a été portée par un certain… Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, de l'industrie et du numérique, sous la présidence de François Hollande.
Les dégradations sont telles que le SNICA-FO avait déposé un préavis de grève à compter du 29 septembre.
Il revendique : le recrutement de 150 inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR) et de 20 délégués du permis de conduire et de la sécurité routière (DPCSR), la garantie du rôle central des fonctionnaires dans l’organisation et le contrôle des examens, un renforcement des exigences de formation afin de garantir une évaluation sérieuse et la sécurité routière en France.
En Loire-Atlantique, le taux de grévistes a atteint plus de 70 % le 29 septembre et près de 60 % le 6 octobre. Plusieurs mobilisations ont ensuite été programmées à Lyon puis à Evreux afin de faire valoir les revendications.
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- AG extraordinaire du SNICA FO des Pays de la Loire
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