À l’appel de leurs syndicats FO, CGT, SUD et Snutefi-FSU, des agents de l’inspection du travail ont manifesté le 27 juin à Paris pour exprimer leurs inquiétudes à propos d’un projet de réforme qui compliquerait leur mission, consistant à veiller au respect du droit du travail par les entreprises.
D’après les syndicats, le ministre Michel Sapin doit présenter, le 4 juillet, un projet de réforme qui pourrait multiplier les sections spécialisées (amiante, travail illégal, grandes entreprises,…). Une spécialisation qui risquerait, selon les syndicats, de réduire les interventions sur les autres champs, comme la durée du travail, les salaires ou les questions liées à la représentation du personnel. Les syndicats dénoncent en outre la requalification de 15% des postes de contrôleurs en postes d’inspecteurs du travail (grade plus élevé), dans un contexte où les postes non revalorisés vont progressivement disparaître.
La France compte environ 2.200 agents dans les sections d’inspection du travail –700 inspecteurs et 1.500 contrôleurs)– pour quelque 18 millions de salariés.
