InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

03 décembre 2010

RETRAITE : LA SEULE SOLUTION, L'ABROGATION !

Mobilisations, actions, manifestations, grèves !
Mais où en sommes-nous depuis 1992 ?

Prenons en exemple le tableau ci-dessus du salaire moyen hommes, femmes de 1950 à 2009 afin d'établir quel est le montant de retraite attribué en fonction des différentes périodes.
Dans le but de simplification, nous avons pris les salaires moyens publiés par l'INSEE. En réalité, le calcul de la retraite se fait sur les salaires soumis à cotisations dans la limite du plafond et après application des coefficients de revalorisation.
Avant les contre-réformes décidées par Balladur, puis Fillon et enfin Woerth-Sarkozy à savoir avant1993, un salarié ayant 60 ans fin 2009 et 37,5 années d'activité pouvait partir au 1er janvier 2010 avec une retraite calculée sur les 10 meilleures années de sa carrière pour le privé et les 6 derniers mois pour la fonction publique.

En ne prenant que la partie CARSAT (ex-CRAM), le calcul s'effectue ainsi:
Les dix meilleures années du tableau ( colonne salaire moyen) donnent un montant de: 223 111,00 € divisé par les dix ans, multiplié par 50% et enfin divisé par 12 mois. Ce qui fait une retraite CARSAT (CRAM) de 929,63 € par mois.
S'y ajoutent la partie « retraite complémentaire » calculée en fonction du nombre de points acquis.

En 1993, en plein mois d’août, Balladur fait voter une loi à destination du privé portant le calcul de la retraite non plus sur les 10 ans mais sur les 25 meilleures années à raison d'un trimestre par an de 1993 à 2008 et de 160 trimestres (40 ans) au lieu des 150 (37,5 ans)

Prenons le même salarié ayant ses 60 ans en fin 2009, il devra avoir cotisé 160 trimestres et le calcul s'effectuera sur les 25 meilleures années ( salaire moyen) qui donnent le chiffre suivant: 474 122,48 € divisé par les 25 ans multiplié par 50% et enfin divisé par 12 mois. Ce qui donne un montant de retraite nettement inférieur qui s'établit a: 790,20 €
Dans cet exemple, la différence est de taille, c'est une perte de 139,43 € par mois, 1673,16 € par année

1995, Juppé, considérant peut-être que cela se passerait comme en 1993, décide de s’attaquer aux salariés de la fonction publique. Grosse erreur, son projet n’a pas vu le jour compte-tenu de l’ampleur des grèves et manifestations et de surcroît, il s’est fait viré de son ministère.

En 2003, Fillon ré-attaque : 160 trimestres, ce n'est pas assez. C'est 164 pour tout le monde, public – privé. C'est, non plus 40 années de cotisations mais 41 à raison d'un trimestre supplémentaire par année jusqu'en 2012.


Sont-ce les prémisses du candidat président Sarkozy : « Travailler plus pour gagner moins »??

Et pourtant, comme en 1995, nous avons manifesté en 2003, tous les syndicats ont appelés sauf un, la CFDT qui, après avoir obtenu de Fillon et son gouvernement un accord sur les carrières longues, ont soutenu et cautionné cette loi.
D'ailleurs, souvenons-nous, le Figaro avait cité Fillon félicitant les organisations syndicales, l'une approuvant sa réforme, la CFDT, et l'autre ayant organisé une contestation raisonnable, la CGT. « Le gentil qui signe les accords (CFDT) et le grand méchant mou (CGT) » avait traité le même média.
                                                              
2010, c’est au tour de Woerth-Sarkozy de creuser le fossé. L’âge de départ n’est plus à 60 ans et 65 ans pour une retraite pleine et entière mais 62ans et 67 ans. De plus, la contre-réforme poursuit l'augmentation de la durée de cotisations.                                                                
Le prétexte invoqué, pour sauvegarder le régime par répartition, pour combler le déficit des caisses de retraites,il faut cotiser plus longtemps.
Quelles décisions ont été retenues par le gouvernement pour financer ce pseudo- déficit? Ce sont les salariés qui devront payer et non à ceux qui nous exploitent, les capitalistes et leurs actionnaires.
Et pourtant, ces mêmes capitalistes n'ont-ils pas bénéficier, de la part de Sarkozy et son gouvernement de quelques largesses financières, par exemple parmi de nombreux autres, d'un
pack fiscal et social de 15 milliards d'euros (50% du pseudo déficit) dans le cadre de la loi TEPA en 2007

Ces mêmes capitalistes ne sont-ils pas exonérés de cotisations sociales ?

Exonérations de cotisations sociales :


Pour Force Ouvrière, ce n’est ni amendable, ni négociable : Retrait ! 


Malheureusement, Force Ouvrière était la seule Organisation Syndicale à exiger le retrait.