La situation ne cesse de se faire de plus en plus explosive à Pôle-Emploi ; et l'ampleur de la grève nationale du 9 novembre dernier est annonciatrice d'une radicalisation revendicative durable des personnels : 36% de grévistes selon la direction, entre 40 et 45% selon les syndicats (plus de 50% en Loire-Atlantique).
Mais au-delà des controverses sur les chiffres, il est un fait majeur que nul ne conteste : le 9 novembre fera date comme la plus forte mobilisation depuis la création de l'organisme, né de la fusion de l'ANPE et de l'Assedic en janvier 2009.
Car se vérifie aujourd'hui ce que FO avait prévu en se prononçant contre cette "fusion - usine à gaz", qu'à l'inverse la CFDT applaudissait : partout des conditions de travail et d'accueil des chômeurs ultra dégradées.
Autre conséquence de la "fusion" : la mort du paritarisme dans l'assurance-maladie, et la haute main politique et budgétaire de l'Etat sur Pôle-Emploi... dont les dotations en postes se trouvent contingentées par la loi de finances. Ce qui, en cette période d'austérité, se traduit par des coupes claires dans les effectifs : rien moins que 1800 postes supprimés en 2011... alors que les besoins exigeraient au contraire des créations massives de postes. Donc, pour reprendre la formule de 1995 de Marc Blondel : "ça va péter" .