Le marché français du transport ferroviaire étant en voie de libéralisation complète sous directive de l'Union européenne, le Président de la SNCF, M. Pépy, demande au nouveau gouvernement Ayrault dans un courrier en date du 1er juin "l'unification effective des conditions d'emploi et de réglementation du travail au sein du secteur (ferroviaire)".
Il demande pour cela que les agents de la SNCF soient inclus dans une convention collective des salariés des entreprises ferroviaires.
Il va sans dire qu'une telle convention collective, négociée avec les patrons du secteur ferroviaire privé (UTP) comprendrait des droits et garanties sociales très inférieurs à ceux du statut des cheminots et de la réglementation du travail SNCF.
Au nom de l'égalité de concurrence, M. Pépy exige donc concrètement la disparition des conquêtes sociales chèrement acquises à la SNCF et transcrites dans le statut.
Il appelle même les syndicats à définir, avec la direction et les patrons des opérateurs privés, "ce cadre social harmonisé (...) ayant fait l'objet d'un large consensus lors des Assises du Ferroviaire".
La Fédération Force Ouvrière alerte les cheminots et s'adresse aux autres fédérations pour déterminer ensemble les moyens pour mettre en échec ce projet.
La Fédération rappelle ses revendications :
- Maintien du statut pour les agents en service comme pour les futurs embauchés,
- Maintien et amélioration de la réglementation à la SNCF,
- Tous les cheminots au statut, le statut pour tous les cheminots,
- Retour au monopole public, à commencer par le maintien des conventions TER SNCF /Régions sans mise en concurrence.