InFOrmation syndicale

1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

08 novembre 2013

15.000 À PARIS CONTRE "LA RETRAITE AU FLANBY"*

"Ce qu'une loi fait, une autre peut le défaire", assène Jean-Claude Mailly
Voir aussi :
MOBILISATION DU 15 OCTOBRE À LA CONCORDE : FO44 Y ÉTAIT ! vidéos
RETRAITES : NE SACRIFIEZ PAS L'AVENIR...! signez la pétition
TOUT SAVOIR SUR L’ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE COTISATION en 14 questions-réponses


Double pari gagné :
  1. Les militants Force Ouvrière, venus de toute la France, souvent donc de très loin, se sont fortement mobilisés pour répondre à l'appel à manifester devant l'Assemblée Nationale le 15 octobre dernier, afin de prendre date et réitérer leur exigence de "retrait" du projet de loi Hollande-Ayrault, synonyme de report à 66 ans au minimum de l'âge moyen de départ à la retraite. Sur les 15 000 manifestants recensés, plus de la moitié étaient des syndiqués Force Ouvrière. Ils ont ressenti le discours de clôture de la manifestation prononcé par Jean-Claude Mailly comme totalement en phase avec les exigences de l'heure, où la spirale de l'euro-austérité conduit, tant à Paris qu'à Athènes et aussi à Berlin, au désastre social. En déclarant que "Ce qu'une loi fait, une autre peut le défaire", le secrétaire général de notre confédération a rappelé, d'une formule lapidaire, que la CGT-Force Ouvrière n'entendait pas considérer comme points de non-retour les dispositions des réformes scélérates des retraites ne cessant de l'empiler depuis 1993. Neuf mois après notre grand meeting national du 24 janvier 2o13 à la Halle Freyssinet à Paris, le 15 octobre vient confirmer la claire conscience des militants FO du rôle déterminant de notre confédération dans la lutte des classes, face aux ravages d'un capitalisme financiarisé en crise planétaire.
  2. Mais, et c'est là le second pari gagné par notre confédération, ce rôle déterminant de Force Ouvrière dans les développements actuels de la lutte des classes est observé bien au-delà de nos propres rangs. Nos analyses, et nos initiatives qui en découlent, constituent des repères et des points d'appui pour l'ensemble de la classe ouvrière en quête de résistance. Nous avons eu le courage, ces dernières années, toutes ces dernières décennies serait-il plus exact d'écrire, de nous tenir éloignés du piège unicitaire du syndicalisme rassemblé. Ce fut une épreuve de force qui ne fut pas toujours facile, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais désormais, parce que les faits objectifs viennent valider notre choix de l'indépendance syndicale, ça "pousse" (et toujours de plus en plus fort) parmi les militants et aussi les responsables de tous niveaux à la CGT, à la FSU et à Solidaires, pour jeter à la rivière le "syndicalisme rassemblé" au profit d'un axe de la résistance avec FO. Cette dynamique est maintenant si ancrée, si incompressible, que l'appel lancé par notre CCN des 19-20 septembre dernier à manifester devant l'Assemblée nationale à la mi-octobre, a eu un écho tel quasi immédiat que les organisations CGT, FSU et Solidaires d'Ile-de-France ont annoncé sans tarder qu'en tout état de cause elles faisaient le choix de rejoindre la manifestation FO, déclenchant alors par ricochet le processus qui allait conduire le secrétaire général de la CGT à venir partager la tribune le 15 octobre avec celui de la CGT-FO. ... Flanby a donc sans doute quelque raison de redouter que le consensus mou, qu'à défaut de compromis historique officialisé, il affectionne, ne soit pas non plus au rendez-vous des prochaines contre-réformes dont il doit rendre compte à M. Barosso et à Mme Merkel.

* Flanby : surnom donné à François Hollande par ceux des dirigeants du PS qui ne le voyaient pas taillé sur mesure pour un destin élyséen. Comme le rapporte dernier numéro de FO-Hebdo, les militants présents devant l'Assemblée nationale le 15 octobre ont repris ce surnom pour signifier au Président leur exigence de retrait de sa "réforme"
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- A lire : RASSEMBLEMENT DU 15 OCTOBRE 2013: DISCOURS DE JEAN-CLAUDE MAILLY

- A écouter Interview - MICHEL LE ROC'H INVITÉ DE FRANCE BLEU LOIRE OCÉAN
... extrait de l'interview de M. Le Roc'h par France Bleu Loire-Océan
- Question : (...) Pour FO (...) ce projet de réforme, est-ce le seul couac ?
M. Le Roc'h : Ce n’est pas le seul couac. Ce gouvernement pensait avoir un consensus autour de sa réforme ; et dès le mois de juillet, en particulier avec la CGT, nous nous sommes opposés à cette réforme des retraites. Il y aura d’autres couacs. Il y a le budget 2014, les 9 milliards d’économies qui vont être faites, également les 6 milliards d’amputation du budget de la sécurité sociale.
Tout ça ne va pas dans le bon sens. A un moment donné, si le gouvernement poursuit sa politique, la question de la grève interprofessionnelle sera posée.
- Ce projet de réforme, on voit bien, ça vous dérange. Quand on est (...) un syndicat de gauche  (...) ce n’est pas facile d’aller militer contre un gouvernement de gauche, (...) est-ce que vous êtes gênés aux entournures ?
M. Le Roc'h : Nous ne sommes pas un syndicat de gauche, je précise, nous sommes un syndicat indépendant. C'est-à-dire qu’on défend les intérêts matériels et moraux des salariés, et c’est ce qui nous guide. Mais effectivement, actuellement, un certain nombre d’organisations syndicales, c’est plus qu’une impression, n’ont pas la même volonté que lorsque le gouvernement était de droite.
- Là, vous parlez de la CFDT sans la citer...
M. Le Roc'h : Oui sans la citer. Mais, vous savez, je peux la citer sans problème !