InFOrmation syndicale

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25 février 2014

Echec au " Pacte " !

Par Patrick Hébert

Le gouvernement est aux abois. Contraint par l’Union européenne et le Pacte de stabilité qu’il a signé d’accélérer la politique d’austérité, il se heurte aux plus grandes difficultés.
Pour mettre en œuvre sa politique, en particulier le pacte de responsabilité, il espérait parvenir à une sorte d'union sacrée, réunissant, au nom du «bien commun», les patrons et les syndicats de salariés.
C’est raté ! Il peut bien sûr disposer du concours habituel des "psycho-pactes" de la CFDT, mais c’est bien court. Il y aura, probablement, un accord entre la CFDT et le MEDEF sur une quelconque combine afin de sauver les apparences. Le gouvernement se félicitera certainement de cet «accord historique». Pathétique !

La réalité, c’est que le gouvernement a déjà subi un échec. Il voulait un consensus, il a la grève.

La portée de l’appel à la grève le 18 mars, lancée à l’initiative de notre confédération, ne doit surtout pas être sous-estimée.

A l’origine, ce sont nos camarades de la sécurité sociale, qui, avec la CGT, ont pris la décision de cette action. Ils ont d’ailleurs été rejoints par toutes les autres fédérations, ... y compris la CFDT.

Dans notre confédération, l’idée de lancer, pour ce même 18 mars, un appel interprofessionnel à la grève contre le pacte de responsabilité et la politique d’austérité n’a pas soulevé d’objection.

Ainsi notre commission exécutive confédérale a pris cette décision à l’unanimité. L’accueil fait à cette annonce par notre camarade Jean-Claude Mailly lors du meeting confédéral du 29 janvier confirme que les militants sont prêts à en découdre.

Nous savons que le débat a été particulièrement difficile dans la CGT. Mais, finalement, c’est à la quasi-unanimité que leur CCN a finalement lui aussi décidé d’appeler au 18 mars.

Bien sûr, nous n’ignorons pas que certains, de ci, de là, ont cherché, sous divers prétextes, à empêcher cette initiative. Ce qui ne lui donne que plus de force, car ce sont les militants qui l’ont imposée.

Incontestablement, la classe ouvrière rejette la politique du gouvernement et du patronat, et cherche les moyens de la mettre en échec.

Personne ne peut prédire que le 18 mars sera un déferlement et le début de la grève générale. Mais personne ne peut dire l’inverse non plus !

En 1995, c’est notre comité confédéral national qui avait décidé d’appeler à la grève le 28 novembre. Nul ne pouvait savoir qu’elle déboucherait sur les grèves de novembre et décembre 1995, qui ont mis en échec partiellement le plan Juppé, soutenu, déjà, par la CFDT.

Alors, au moment où nous nous préparons pour la bataille, l’heure n’est pas aux états d’âmes. L’heure est à l’action.

Dans toutes les entreprises, dans le secteur public comme dans le secteur privé, dans la jeunesse, multiplions les réunions d’informations, déposons nos cahiers de revendications ;  et, sur ces bases, prenons contact avec les autres organisations.

Battons-nous avec audace pour que le 18 mars soit le commencement de la reconquête.
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