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02 mars 2015

FNEC-FP-FO : l’Ecole des territoires est contradictoire à l’Ecole de la République

Les  revendications  demeurent  ! - Déclaration de la FNEC-FP-FO au comité technique du 16/01/2015  


La réponse à apporter aux dramatiques événements récents passe par le rétablissement de la laïcité et le respect des garanties statutaires des personnels qui seul peut restituer pour tous les salariés du ministère la confiance dans leurs missions sans laquelle ils ne pourraient faire face à la situation.

Les réformes récentes ont dégradé cette confiance et aggravé les conditions de travail. L’école manque de postes et se débat dans une accumulation de contre-réformes prises en application de la loi de refondation de Monsieur Peillon, expression dans l’Education nationale de la politique de rigueur et d’austérité. Cette politique concentrée notamment dans le pacte de responsabilité et le projet de loi Macron assaille tous les services publics. Cette politique doit être remise en cause.
En conséquence les dossiers de plus en plus lourds s’accumulent.

1°) La refondation de l’éducation prioritaire a été annoncée, et les enseignants ne s’y trompent pas. Derrière le slogan publicitaire « donner plus de moyens aux établissements REP+ », c’est une véritable mesure d’austérité  qui s’applique. Dé-nommer les établissements sensibles à la Magritte- ceci n’est pas une pipe !- ne les fait pas changer de nature !
Pour ce qui nous concerne le débat n’est pas clos.
Aucun établissement, aucune école ne doit perdre de moyens.
Aucun enseignant ne doit voir baisser son salaire.
Aucun enseignant ne doit subir de changement dans les règles de mutation.

2°) Les postes. Le miracle de la multiplication des postes n’a pas eu lieu ! Notre fédération FO pose cette question depuis le début : où sont les «60 000 postes» annoncés dans le slogan ?
En réalité jusqu’à maintenant seuls 3856 postes pérennes ont été créés. Le tour de passe-passe s’explique largement par la création de stagiaires que l’on ne titularise ensuite que par calibrage sur les départs en retraite. ... Et encore, à peine !
Un exemple simple dans le 1er degré : entre septembre 2011 et septembre 2014, le nombre de PE titulaires a augmenté de 894 alors que dans le même temps le nombre d’élève augmentait de 70500 = 1 PE pour 78,9 élèves !

3°) Le décret Hamon du 20 août 2014, applicable dès la rentrée 2015, a comme objectif, entre autres, de «reconnaître les missions des enseignants et les sécuriser».
En réalité bon nombre d'enseignants vont enregistrer des pertes financières, puisque les décharges statutaires auxquelles ils avaient droit seront supprimées et remplacées par des indemnités pour missions particulières. Celles-ci peuvent varier de 312,50 à 3750 euros et instaurent un salaire modulable et individualisé conduisant  inévitablement  à de fortes disparités entre les établissements et les collègues.
Le fait de présenter ce régime indemnitaire au Conseil d'Administration, et donc à ses diverses composantes (représentants des parents, élèves, représentants des collectivités)  n’est pas sans importance. Nous ne sommes plus dans la logique de la Fonction Publique d'Etat.

Les revendications pour FO sont claires. Si le ministère  veut, qu’il commence par :
  • revaloriser l’indemnité ISOE,
  • augmenter de 8% du point d’indice pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis 2010 et 50 points d'indice supplémentaires pour tous.

La réforme de l’éducation prioritaire qui se combine avec les mesures de carte scolaire pour la prochaine rentrée, la poursuite de la désastreuse réforme des rythmes scolaires, les modifications apportées aux statuts des personnels par le décret Hamon, la régionalisation de la carte des formations professionnelles et de l’orientation scolaire, la substitution de l’apprentissage à la voie professionnelle de l’enseignement public restent autant de mesures qu’il faut remettre en cause pour rétablir l’école de la République.

Aujourd’hui plus que jamais, l’Ecole des territoires est contradictoire à l’Ecole de la République !