InFOrmation syndicale

15 AU 19 AVRIL STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE" --- 1er MAI "JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS" À 10H30 PLACE DE BRETAGNE AVEC FO CGT FSU SOLIDAIRES --- 22 AU 24 MAI STAGE "JE NÉGOCIE" --- 28 AU 30 MAI STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- ...

28 octobre 2015

La politique de régression sociale implique l’autoritarisme gouvernemental

Pour avoir arraché la chemise d’un DRH qui organisait 2 900 licenciements, des militants syndicaux ont été placés en garde à vue, cueillis par la police à l’aube, chez eux, comme des terroristes. Violence d’un gouvernement de «gauche» qui soutient la direction d’Air France contre les salariés.

Après que le gouvernement s’est engagé à retirer le protocole d’accord PPCR dans la fonction publique en cas de non signature des organisations syndicales représentant plus de 50 % aux élections professionnelles, Valls s’est désavoué lui-même en passant en force et en contournant les organisations syndicales. Le «49.3 du dialogue social» est le pendant des 49.3 successifs ayant imposé la loi Macron. C’est le gouvernement du «coup d’Etat permanent» (1).

La politique de régression sociale implique l’autoritarisme gouvernemental. Les syndicalistes et leurs organisations deviennent ainsi la cible privilégiée de la guerre sociale prônée par le gouvernement et le patronat, à tous les niveaux. Ici comme ailleurs, en Guadeloupe notamment ou récemment en Espagne.

Mais l’hystérie anti-syndicale est signe de la grande inquiétude des administrateurs de la société capitaliste.

Car partout où le président de la République et ses ministres, se déplacent, comme dernièrement aux chantiers STX, ils ne trouvent que mépris et débrayage de la part des salariés et de leurs représentants. Décidément, les seuls lieux où les sinistres sires se font applaudir, c’est aux universités du MEDEF ou devant les think tanks aux ordres.

Car nous ne sommes pas des victimes expiatoires. Car nous ne laissons pas faire et nous ne nous laissons pas faire. Car les salariés d’Air France et leurs organisations syndicales montrent la voie à suivre : celle de l’unité d’action sur des bases revendicatives claires.

Comme l’a démontré la puissance de son cortège lors de la manifestation nationale du 10 octobre dernier, la CGT-Force ouvrière incarne la résistance dans ce pays. Oui, plus que jamais, ainsi que l’a décidé le dernier comité confédéral national, l’ordre du jour est à la préparation de la grève interprofessionnelle. Et d’autres chemises tomberont.


par AL

(1) En référence à l’ouvrage éponyme de Mitterrand, publié en 1964 contre De Gaulle et la Ve République. Mais ça, c’était avant...