FO Textile - Interview de Véronique Bréger, Déléguée syndicale
Vous venez de faire reculer la direction d’Aplix. Peux-tu revenir sur le contexte de ton entreprise ?
Depuis deux ans, la direction essaie de supprimer les avantages acquis dans l’accord d’entreprise de 2000. Il y a un an, lors d’une séance de Comité social et économique, elle a annoncé qu’elle laisserait s’éteindre les 5/8, qui sont indissociables de cet accord et ne font par ailleurs pas partie de l’accord de performance signé en 2020.
Quel serait l’impact pour les salariés d’une telle évolution ?
Les salariés subiraient une grosse perte de salaire, d’au moins 200 €, malgré une augmentation des heures travaillées. Et tout cela dans un contexte de gel des salaires depuis deux ans.
Comment le syndicat FO a-t-il réagi ?
Nous avons demandé deux réunions de négociation. La direction restant sourde à nos revendications, nous avons pris nos responsabilités en organisant un débrayage. Il s’avère que la direction n’a pas pris la menace au sérieux. Elle aurait dû, car les salariés de l’atelier plastique ont totalement arrêté la production pendant 40 heures.
Que s’est-il passé ?
Dans l’urgence, la direction a convoqué les délégués syndicaux pour leur annoncer qu’elle reportait d’un an sa décision de passer tout le monde sur les nouveaux horaires. Le rapport de force l’a donc fait reculer de manière très efficace.
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Interview parue dans L'Ouest-Syndicaliste n°722