InFOrmation syndicale

6 OCTOBRE À 9H COMMISSION ADMINISTRATIVE ÉLARGIE À LA SALLE FESTIVE NANTES ERDRE --- 20 AU 24 OCTOBRE STAGE "FO 1er NIVEAU" --- 29 OCTOBRE DE 14H À 16H À L'UNION LOCALE DE ST NAZAIRE PERMANENCE AVEC UN AVOCAT --- 3 AU 7 NOVEMBRE STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE --- 17 NOVEMBRE À 14H30 RENCONTRE AVEC JOËL SOHIER À LA BIBLIOTHÈQUE OUVRIÈRE DE L'UD --- 17 AU 21 NOVEMBRE STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 25 NOVEMBRE DE 9H À 17H JOURNÉE D'INFORMATIONS SUR LES CSE --- 26 NOVEMBRE DE 14H À 16H À L'UNION LOCALE DE ST NAZAIRE PERMANENCE AVEC UN AVOCAT --- 2 AU 4 DÉCEMBRE STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- 15 AU 19 DÉCEMBRE STAGE "FO 1er NIVEAU" --- 19 JANVIER À 14H30 RENCONTRE AVEC JEAN-MARC SCHIAPPA À LA BIBLIOTHÈQUE OUVRIÈRE DE L'UD --- ...

18 juillet 2011

FO S’OPPOSE A LA "REGLE D’OR"

Après le Sénat, l'Assemblée nationale vient de voter ce jour dans les mêmes termes le projet de loi constitutionnelle relatif à l’équilibre des finances publiques. 

Pour Force Ouvrière, graver dans le marbre constitutionnel une règle stricte de plafonnement des textes financiers ordinaires annuels (lois de finances et lois de financement de la sécurité sociale) est une aberration et un déni de démocratie:

Cela revient à imposer encore un peu plus la dictature de la dette et les dogmes des «pactes des loups de la finances»: pacte euro plus et pacte de stabilité et de croissance.

Cela remettrait également en cause la liberté de négociation en matière de protection sociale collective.

Aucune norme ne saurait être une règle ou une politique, tant la réalité de la mondialisation et la brutalité du capitalisme, des politiques ultralibérales et des crises qu’elles engendrent nécessitent des adaptations et des mesures publiques et sociales permanentes.

Imposer dans la constitution, une trajectoire de retour vers un équilibre budgétaire qui n’a aucun sens revient à interdire à un gouvernement et au parlement de faire des choix et de mettre en œuvre des politiques publiques en budgétant annuellement les moyens.

Si elle devait être adoptée en congrès par le Parlement, cette «règle d’or des finances publiques» serait une attaque sans précédent contre les fondements de la République.

Les situations d’urgence ou de crises (financières, économiques, naturelles, climatiques, de conflits armés,…) imposent des réponses souvent urgentes et exceptionnelles qui perturbent évidemment la frontière entre dépenses «structurelles» et «conjoncturelles». Les exemples de la crise mondiale toujours active ou du récent drame japonais ou montrent que ce sont des facteurs souvent externes, qu’un Etat ne peut anticiper, qui conduisent à des niveaux importants d’endettement afin d’y apporter des réponses sociales ou de survies. Face à la crise, aucune réponse publique n’aurait pu être apportée en 2008 par ce même gouvernement qui veut aujourd’hui interdire à ses successeurs, quels qu’ils soient, de pouvoir réagir face à de telles situations!

Force Ouvrière n’a de cesse de rappeler que les dépenses publiques sont vertueuses et indispensables, y compris pour créer de la croissance, de l’emploi, de l’attractivité, pour augmenter les salaires, pour lutter contre les inégalités, ou encore pour éviter un endettement privé massif (des entreprises et des particuliers). 

Avec fermeté et détermination, Force Ouvrière s’oppose à cette réforme qui viendrait «constitutionnaliser la rigueur», au risque de la rendre permanente, pour donner de nouveaux gages aux marchés financiers.

PAS D’AUGMENTATION DU SMIC... ALORS AUGMENTATION GENERALE DES SALAIRES !

C’est fait, le Premier Ministre l’a annoncé, il n’y aura pas d’augmentation du SMIC au 1er aout 2011.

N’est-ce pas une mise en application des recommandations de la Commission européenne, émises le 7 juin sur «le programme de stabilité actualisé de la France pour la période 2011-2014», en allant plus loin en matière de rigueur en poursuivant la modération salariale en particulier pour le SMIC ?

La misère continue pour les salariés du commerce au SMIC (ou juste au-dessus), à temps partiel, travailleur du dimanche et en nocturne... Etc.
Le patronat du commerce, avec la bénédiction du gouvernement, applique la vieille méthode «la meilleure prime de rendement, c’est le bas salaire».

Cette annonce du Premier Ministre impactera les négociations de branche et dans les entreprises. De nombreuses grilles de minima, dans le commerce, sont en dessous du SMIC.
Elle n’encouragera que les tensions que nous avons connues ces derniers mois, à se poursuivre, suite à des revendications insatisfaites.

La Section Commerce soutient toutes les revendications salariales qui sont la priorité absolue et nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour leurs satisfactions.
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Christophe LE COMTE - Secrétaire adjoint COMMERCE FEC FO
Syndicat du Commerce Nantes & Région : R. AIGOIN - Tél.:02.28.44.19.00

15 juillet 2011

FEDERATION DES EMPLOYES ET CADRES FO : LE SYNDICAT DE LA FICHE DE PAIE

LE GOUVERNEMENT A TRANCHE : LA MEDIATION N'INTEGRERA PAS LA PRUD'HOMIE

Nous y étions opposés. La médiation ne concernera pas la procédure prud’homale.

Dans le cadre de la transposition de la directive 2008/52/CE du 21 mai 2008, le Conseil Supérieur de la Prud’homie avait été saisi sur cette question.

FORCE OUVRIERE s’était vivement opposé à l’avant-projet de loi qui prévoyait une procédure facultative de résolution amiable des différends qui s’appliquerait à la procédure prud’homale.

Nous dénoncions :
  • la substitution de la médiation à la conciliation qui aurait remis en cause la spécificité prud’homale
  • l’externalisation du contentieux des tribunaux de la République avec toutes ses conséquences notamment sur le principe du contradictoire, l’accès à un procès équitable… 
  • la remise en cause de la gratuité de la justice au bénéfice d’une véritable justice privée.

Cette décision parait à la suite d’une lutte syndicale que FORCE OUVRIERE a engagée avec l’ensemble des représentants au Conseil Supérieur de la Prud’homie.

Pour autant, nous continuerons à porter nos revendications en faveur d’une justice qui indéniablement manque de moyens tant humains que matériels, conséquences de l’application dévastatrice de la RGPP.
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Contact : Didier PORTE, Secrétaire confédéral - didier.porte@force-ouvriere.fr

FORMATION: MAITRISER LES NOUVEAUX CRITERES DE LA REPRESENTATIVITE SYNDICALE

La Fédération organise une seconde session pour l’année 2011 de la formation intitulée : "Maîtriser les nouveaux critères de la représentativité syndicale" du lundi 17 octobre au jeudi 19 octobre 2011 au Village Vacanciel "La Calanque" à Carry-Le-Rouet (13) sous l’égide du Centre de Formation des Militants Syndicalistes FO.

Cette formation est destinée aux délégués syndicaux de la FEC, sachant qu'une priorité sera accordée aux délégués syndicaux centraux, nationaux et de groupe.

La formation débutera par l’accueil des participants le lundi à 13h30, et se terminera le mercredi à 13h.
Ce stage, ouvert aux Délégués syndicaux, est limité à 25 places. Les inscrits doivent IMPERATIVEMENT avoir suivi le stage "découverte".

Au programme :

  • Présentation de la loi avec analyse politique et juridique.

  • Conséquences sur le fonctionnement interne (s'organiser) : vie du syndicat, rôle des instances, relation avec les autres OS, élaboration des listes électorales, statuts mis à jour, obligations comptables...       

  • Conséquences sur l'activité externe (se développer) : activité syndicale, information, communication, préparation des élections et travaux pratiques.

  • Les nouvelles règles de la négociation collective : règles des 30 %, 50 %, accords dérogatoires, salariés mandatés, référendum...

  • Restitution et évaluation du stage, conclusion.

  • L'ordre du jour détaillé sera communiqué ultérieurement aux inscrits.
    Un représentant de la Fédération sera présent tout au long du stage qui est supervisé par Pascal LAGRUE et Brice BELLON.
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    Pour tout renseignement, contacter le Secrétariat général de la FEC : secretariat@fecfo.fr

    LA CHINE DANS L'ERE DU "DEVELOPPEMENT DURABLE"... DES GREVES

    Certes cela ne prend pas en Chine, tout au moins pas encore, la forme de grèves générales comme en Tunisie, en Grèce, au Portugal ou en Espagne (et ailleurs demain ... Italie ? France ? Ou autre ?)
    Mais loin de s'essouffler, les braises de la colère, plus exactement celles de la lutte des classes, couvent dans la jeunesse et la classe ouvrière chinoises.
    Au cours de ces dernières années, nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises de reproduire dans ces colonnes les informations données par nos camarades du China Labour Bulletin (l'organe des syndicalistes indépendants chinois), avec lesquels l'Union Départementale FO44 a passé un accord d'entre-aide et de solidarité internationales.

    Au stade actuel la classe ouvrière et le syndicalisme indépendant chinois sont loin d'avoir vaincu sur l'immense territoire du Pays du Soleil Levant les obstacles historiques auxquels ils se heurtent depuis 1949 (la dictature de l'appareil d'Etat stalinien relayée par le syndicalisme officiel), et ceux, plus récents, nés de la "mondialisation" (avec la mise de cet appareil d'Etat et de son syndicalisme officiel au service des multinationales américaines, européennes et nippones pour maintenir le coût du travail à l'un des niveaux les plus bas de la planète).

    Mais il demeure que face à la "trinité" répression d'Etat/syndicalisme officiel/multinationales ("trinité" formant pratiquement déjà un "quatuor" avec le FMI), ce sont bien la classe ouvrière et la jeunesse chinoises (et avec elles les principes du syndicalisme libre), qui, de grève en grève, marquent des points, imposent des avancées salariales, des accords d'entreprise, etc. Lesquels à leur tour servent de points d'appui au "mûrissement" des revendications dans d'autres secteurs de l'économie.

    D'une entreprise à une autre, d'une région à une autre, la lutte des classes essaime et rebondit ainsi en sauts de puce. Mais la particularité de ces sauts de puce en Chine est de prendre presque à chaque fois la dimension de sauts de mastodonte : une grève, même locale ou régionale dans une profession, un service public ou une multinationale, ça a tôt fait de se compter, dès que le mouvement prend un peu d'ampleur, en milliers, voire en dizaines de milliers de grévistes.

    Dans l'un de nos précédents numéros sur le sujet, nous avions souligné la cause profonde de la montée en puissance du mouvement revendicatif libre en Chine : en faisant de ce pays la grande usine low-cost de la planète, le capitalisme international et les dirigeants de Pékin précipitent la paysannerie, et plus particulièrement la jeunesse rurale, vers les concentrations industrielles. Surexploitée, la classe ouvrière chinoise, en pleine explosion numérique, cherche donc à briser ses chaînes, se révolte, et en conséquence éprouve la nécessité de s'organiser pour élaborer ses revendications et les faire triompher.

    Immanquablement elle se trouve alors confrontée à la police syndicale officielle... en même temps bien souvent qu'à la matraque de la police tout court.

    Et cela explique pourquoi, plus d'un siècle après la constitution par le prolétariat français de la vieille CGT en 1895 et la proclamation de la Charte d'Amiens de 1906, celui de Chine aujourd'hui se trouve en quête d'un syndicalisme fondé sur des principes recoupant ceux dont notre CGT-FO est l'expression : libre organisation d'un syndicalisme indépendant tant de l'Etat que de l'entreprise, liberté de négocier et de conclure des accords, le droit de grève et la pratique contractuelle étant indissociables.

    Il n'était encore nullement acquis, voilà quelques années, que les partisans et artisans chinois du syndicalisme libre, bien souvent confrontés à la répression, à l'exil obligé et aux difficultés de l'action clandestine pourraient durablement "tenir le coup". Les textes qu'on lira ci-dessous montrent qu'ils ont fait mieux que tenir le coup, et que, par ricochet, c'est le syndicalisme officiel lié à l'appareil d'état stalinien qui se voit déstabilisé au fil des grèves.

    ... Et le vent du boulet de la révolution tunisienne paraît même avoir donné quelques sueurs froides aux dictateurs épigones de Mao recyclés dans le dumping social du capitalisme international (voir ci-dessous "Une invitation à boire du thé").
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    Lettre d'information - Cliquer sur l'image

    14 juillet 2011

    GREVES DANS LE COMMERCE

    La FNAC, GO SPORT, 3 SUISSES, BLANCHE PORTE, BECQUET, SATURN et les autres... ont été dernièrement ou sont en grève. C’est le raz le bol des bas salaires, des conditions de travail qui se détériorent, des restructurations, des fusions, des licenciements, la peur du Lendemain...

    La crise sociale ne fait que durer et les salariés ne voient pas la fin du tunnel avec des négociations de branche au rabais où la majorité des minima de salaires commence en dessous du SMIC et des négociations d’entreprise qui ne sont pas à la hauteur des besoins des salariés.
                
    L’annonce du 1er ministre du report de l’augmentation du SMIC en août est une provocation sociale de plus.
                
    La section FO COMMERCE soutient tous les mouvements, grèves, et autres mobilisations qui sont la preuve que les entreprises n’écoutent pas les salariés quand ils demandent :
    • Des augmentations de salaires,
    • L’arrêt des restructurations et des licenciements,
    • L’amélioration des conditions de travail, que ce soit au niveau des horaires, du chômage des jours fériés, des surcharges de travail résultant le plus souvent de la poly activité.
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    Contacts : Françoise NICOLETTA au 01 48 01 91 33  - Christophe LE COMTE au 01 48 01 91 96
    Syndicat du Commerce Nantes & Région : R. AIGOIN - Tél.:02.28.44.19.00
    BLOG PRINCIPAL DU COMMERCE : http://fecfocommerce.unblog.fr/ - Courriel : commerce@fecfo.fr

    DEJA UN EMPLOI DE SAUVE AU SIEGE DE SATURN

    Le Directeur des Ressources Humaines de MEDIA SATURN France vient d’avoir une belle promotion, chez Boulanger et la nouvelle enseigne qui remplacera SATURN, fraichement annoncée aux Délégués Syndicaux Centraux.

    Cette situation renforce notre revendication «pas de licenciement», du DRH aux employés, du siège aux magasins..., même traitement : FO REVENDIQUE LE ZERO LICENCIEMENT CHEZ SATURN ET BOULANGER
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    Contacts : Christophe LE COMTE, FEC-FO - 06 68 66 25 24 | DEREGNAUCOURT Patrice, Délégué Syndical Central BOULANGER  - 06 10 12 44 52 | ESPOSITO Dominique, Délégué Syndical Central SATURN - 06 75 75 84 44
    BLOG FO du Commerce : http://fecfocommerce.unblog.fr/

    EDUCATION: LE GOUVERNEMENT DESAVOUE SUR LA RGPP

    Lors du Conseil Supérieur de l’Education (CSE) du jeudi 7 juillet 2011, le ministère de l’Education nationale a été désavoué et n’a recueilli aucune voix pour son projet de décret «relatif à l’organisation académique».

    Par ce refus, avec Force Ouvrière, l’ensemble des membres du CSE refusent le détricotage et la désertification de l’organisation territoriale et républicaine de l’Etat.

    Lors de la réunion, le représentant Force Ouvrière a rappelé que ce projet s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’administration territoriale de l’Etat de la RGPP : c’est l’échelon départemental de l’Etat qui disparaît (avec notamment la suppression des 2/3 des effectifs de l’Etat dans chaque département entre 2007 et 2013).

    Comme le préfet de département est devenu un « sous-préfet de région », l’inspecteur d’académie deviendrait un « sous recteur » sans pouvoir et sans moyen. Cela ne manque pas de nous interroger sur l’avenir des missions historiques de l’échelon départemental dans l’organisation de l’Education Nationale : suppression de fait de la gestion du corps des instituteurs et des professeurs des écoles, corps à gestion départemental, comme par hasard au moment où se profile sous différentes appellations la fin de l’école communale républicaine…

    La mutualisation annoncée entraînera des centaines de nouvelles suppressions de postes qui s’ajouteront aux 16.000 du budget 2011 et aux 14.000 déjà annoncées au projet de budget 2012 pour le seul ministère de l’Education Nationale.

    Le vote du CSE conforte l’analyse de Force Ouvrière. Il est sans appel: 0 voix pour et 49 contre !

    Depuis 2007, Force Ouvrière dénonce, condamne et demande l’arrêt de la RGPP qui détruit les missions, les services et les emplois publics. Le vote unanime de tous les membres du Conseil Supérieur de l’Education a un sens : le gouvernement doit arrêter la RGPP. 
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    Contact : Pascal PAVAGEAU, Secrétaire confédéral - pascal.pavageau@force-ouvriere.fr

    12 juillet 2011

    LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES DONNE RAISON AU SYNDICAT GENERAL DE LA POLICE FO

    Un rapport de la Cour des Comptes rendu public jeudi 7 juillet met en cause la gestion des forces de sécurité en France entre 2002 et 2010. 

    Pour Nicolas Comte, secrétaire général d'UNITÉ SGP Police, ce rapport donne un point de vu objectif et cru sur l’état réel de la police nationale en 2011 : "La cour des comptes pointe du doigt la baisse des effectifs dans la Police Nationale. Elle dispose aujourd'hui de moins d'effectifs que lors de l'explosion des banlieues en 2005. 9000 effectifs en moins depuis 2009. Il y a en contrepartie une augmentation des effectifs des polices municipales, il y a là rupture d'égalité, et des disparités entre les villes, des moyens différents selon la richesse des communes…"
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    Contact Nantes & Région : Bruno CAILLETEAU

    REGIME INDEMNITAIRE AUGMENTE DE 50% POUR LES ASVP

    Les "Agent de Surveillance de la Voie Publique" sont des agents communaux de la filière administrative ou technique agréés par le Procureur de la République et assermentés devant le tribunal de police. 


    Extraits du communiqué du Syndicat FO des Municipaux Nantais daté du 1er juin 2011 :
    Il aura fallu 2 semaines de grève à l'appel de FO, pour arriver à un accord avec la mairie sur les revendications des Agents de surveillance de la voie publique (ASVP) .
    L'administration va porter la prime dite «extérieure» de 99,75 à 149,53€ bruts pour l’année 2011. Une première augmentation de 5,25 à 6,82€ par jour travaillé sera effective sur le salaire de juillet, et une autre de 6,82€ à 7,87€/jour travaillé en fin d’année. Cela fera au total 50% de plus en régime indemnitaire par jour travaillé.
    L'accord s’accompagne d’un (...) calendrier de mise en place de groupes de suivi (notamment) sur les points suivants : sécurité des agents, orientation professionnelle, mobilité, parcours de carrière, pénibilité et rythmes de travail.
    (...) A Force Ouvrière, nous avons toujours voulu défendre l’augmentation de la rémunération en lien avec les conditions de travail. C’est le sens de nos interventions depuis 4 ans auprès de la mairie (...)"
    Mais de lourds dossiers en suspens
    FO vient aussi d'obtenir une indemnité rétroactive pour les conducteurs de poids-lourds et engins spéciaux.
    Mais au prétexte de leur prochain transfert à Nantes Métropole, la municipalité refuse de satisfaire les revendications indemnitaires de certaines catégories de personnels affectés au "Pôle Municipal Atelier".
    FO exige à l'inverse l'alignement sans attendre du régime indemnitaire de ces agents sur celui de Nantes Métropole, ainsi que des garanties sur le "transfert".

    RETRAITE: FO REFUSE L’ALLONGEMENT DE LA DUREE DE COTISATION

    La loi du 21 août 2003 a instauré un mécanisme tendant à faire évoluer la durée d’assurance en fonction des gains d’espérance de vie. 

    La loi du 9 novembre 2010 a transféré au Conseil d'orientation des retraites (COR) la responsabilité de l’avis à rendre sur ce sujet, avis qui était jusqu’à maintenant rendu par la commission de garantie des retraites.

    Ce faisant, le législateur veut intégrer au dispositif les organisations syndicales. Pour Force Ouvrière, il est hors de question d’être instrumentalisé ou intégré dans un quelconque processus visant à avaliser les contre-réformes 2003 et 2010, sans évoquer 1993.

    De plus, en cumulant à la fois l’allongement de la durée de cotisation avec le recul de l’âge légal, le législateur applique la double peine aux salariés.

    FO le répète, une autre réforme était possible, celle-ci se basait sur une autre répartition des richesses, c’est encore possible et Force Ouvrière entend bien faire revenir sur les contre-réformes socialement destructrices et économiquement libérales.

    11 juillet 2011

    MONOPRIX : UN EMPLOYE MENACE DE LICENCIEMENT POUR AVOIR RECUPERE DES PRODUIT PERIMES

    Un employé du magasin Monoprix de la Canebière à Marseille est menacé de licenciement. Sa direction lui reproche d’avoir pris des melons et des salades périmés dans le conteneur de poubelles.
    Du côté des syndicats, cette situation est jugée révoltante. C’est la réaction de Françoise Nicoletta, secrétaire fédérale en charge du commerce à FO. Elle répond à Nicolas Teillard, du service Reportage de France-Info.
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    Intervention de Françoise NICOLETTA, Secrétaire Fédéral, responsable Commerce Fédération des Employés et Cadres FO, sur France-Info : http://www.dailymotion.com/video/xjsmai_2011-07-07-fo-commerce-sur-france-info_news#from=embed&start=0

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    Syndicat du Commerce Nantes & Région : R. AIGOIN au 02 28 44 19 00

    STAGE: ATTRIBUTIONS DU C.E. EN MATIERE ECONOMIQUE ET MOYENS D'ACTION

    Les multiples domaines d’intervention des Comités d’entreprises en matière économique appellent de la part des Camarades élus des connaissances de plus en plus détaillées, sur des sujets très divers, pour remplir efficacement leur rôle de défense des intérêts matériels et moraux des salariés.

    C’est pourquoi la Confédération a décidé d’organiser des stages confédéraux de spécialisation sur les différents domaines de compétence des Comités d’entreprises : défense de l’emploi, formation professionnelle, logement social, protection sociale complémentaire, etc…

    A titre indicatif, lors du stage organisé du 21 au 25 novembre 2011 à l’ISST de Bourg-la-Reine, les thèmes suivants seront abordés :
    • Les attributions du CE en matière économique (marche générale de l’entreprise, emploi, formation, égalité…), s’approprier les références légales liées aux compétences du CE
    • L’information – consultation du CE : Notions et procédure 
    • Articulation des niveaux d’information-consultation dans les entreprises à établissements multiples et groupes d’entreprises
    • Indicateurs et signaux économiques pertinents, apport de l’expertise comptable commandée par le CE
    • Moyens d’action du CE (organisation et fonctionnement, délibérations et avis, accès aux documents administratifs, recours contentieux…)

    Le programme définitif sera adressé ultérieurement aux participants, directement par l’IST.

    Les camarades souhaitant s’inscrire à cette formation devront avoir suivi les stages suivants : « Découverte FO » et « Rôle et fonctionnement du CE ». Pour que leur candidature soit examinée, leur fiche d’inscription devra avoir été validée par leur Syndicat et leur Union Départementale et/ou Fédération (cachets et signatures).

    La fiche de candidature spécifique à ce stage, sera à retourner avant le 21 SEPTEMBRE 2011 auprès du secteur confédéral Conventions Collectives – Comités d’entreprises.

    Attention ! Les IST ne prennent plus en charge les stagiaires issus de la Fonction Publique (ou de statut public), ni les retraités. Merci d’en tenir compte avant tout envoi de candidature.
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    Contact : Marie-Alice MEDEUF ANDRIEU, Secrétaire Confédérale

    DECLARATION DE LA COMMISSION EXECUTIVE CONFEDERALE DU 30/06/2011

    Alors que la crise perdure en France comme ailleurs, que le pouvoir d’achat des salaires stagne ou régresse, que les droits sociaux sont remis en cause, que la souffrance au travail augmente, que les services publics sont menacés, que la république sociale est attaquée, la Commission Exécutive appelle l’ensemble des unions départementales et fédérations FORCE OUVRIERE à développer partout les revendications et à en informer très largement, y compris pendant l’été, les travailleurs.

    Elle décide, par ailleurs, à la rentrée d’accentuer la pression par une campagne d’information sur les salaires et le service public s’inscrivant dans la construction d’un rapport de force.

    C’est pourquoi, elle programme 26 meetings sur l’ensemble du territoire dont 11 en présence du secrétaire général de FORCE OUVRIERE et décide de faire du mardi 20 septembre 2011 une journée de mobilisation FORCE OUVRIERE dans l’ensemble des départements avec diffusion massive d’informations.

    08 juillet 2011

    MEETING INTER-DEPARTEMENTAL, MARDI 13 SEPTEMBRE 2011

    Ce meeting constitue un des rendez-vous majeur de l'Union-Départementale. 
    La victoire de Force Ouvrière ne peut s'envisager sans l'appui de l'interprofessionnel. C’est l'ensemble de nos militants et syndiqués du Secteur Public comme du Privé qui doivent se mobiliser.

    Aussi, au même titre que pour la manifestation nationale du 15 juin 2010 ou encore notre Congrès Départemental du mois de novembre 2010, nous souhaitons assurer une participation massive de nos militants. 

    Se sont plus de 1 000 participants pour la Loire-Atlantique et de 500 pour les 4 autres départements de la Région Pays de Loire qui sont attendus pour ce meeting de rentrée. Alors, viendez !
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    Pour tout renseignement :  Bruno CAILLETEAU - Tél. 06.62.59.49.80. - bruno.cailleteau@wanadoo.fr

    FORFAIT JOUR ET CHARTE SOCIALE EUROPEENNE : NON CONFORME !

    Par deux décisions rendues publiques le 14 janvier 2011, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) a condamné le gouvernement français pour violation de la Charte sociale européenne révisée.

    Le CEDS conclut à l'unanimité que les dispositions relatives au forfait jours contenues dans la loi du 20 août 2008, portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail, ne sont pas conformes à l'alinéa 1 de l'article 2 et à l'alinéa 2 de l'article 4 de la Charte.

    Le Comité précise que la durée hebdomadaire de travail autorisée pour les salariés relevant du forfait jours est excessive (78 heures soient 6 x13 heures) et que la loi française n'impose pas que les conventions collectives prévoient des durées maximales journalières (10 heures par jour) et hebdomadaire (48 heures par semaine). De plus, si les conventions collectives ont en pratique la possibilité de le faire, il n'est pas prévu qu'elles fixent les modalités de suivi avec notamment la durée quotidienne et la charge de travail des salariés concernés.

    Une telle condamnation n'est toutefois pas une première pour la France. Des décisions similaires avaient été rendues par cette même instance et sur les mêmes fondements. En réponse et loin de mettre en conformité le régime juridique des forfaits jours, le gouvernement a d'abord en 2005 avec la loi du 2 août puis en 2008, avec la loi du 20 août, aggravé la situation. En effet, depuis 2005, les non cadres "ayant une réelle autonomie" peuvent se voir soumis à un forfait jours ; quant à la loi de 2008, elle a notamment permis aux salariés soumis à ce type de forfait de travailler sans fin (plus de 218 jours par an et jusqu'à 235 jours par accord individuel, voir jusqu'à 282 jours en cas d'accord collectif). Sans compter que la loi de 2008 sort du cadrage conventionnel, le suivi de la durée du travail au profit d'un entretien annuel et les attributions du comité d'entreprise sont amputés du contrôle de la durée du travail.

    Reste à savoir quelles peuvent être les conséquences de la décision rendue par le CEDS ? Il faut tout d'abord souligner que cette instance du Conseil de l'Europe n'a aucun pouvoir de sanction contre un État qui ne respecterait pas ses décisions juridiques ou qui ne mettrait pas en conformité sa législation nationale avec les règles contenues dans la Charte sociale européenne.

    Ce mutisme de la France n'empêchera toute fois pas les juridictions françaises à l'appui de ces décisions et à l'occasion d'un litige porté devant elles de condamner un employeur pour avoir appliqué la réglementation du code du travail en matière de forfait jours. En réaction, l'employeur condamné pourrait à son tour se retourner contre l'État et engager sa responsabilité. L'épisode judiciaire du CNE devrait inciter l'État à réfléchir et à ne pas laisser cette décision lettre morte !

    Pour FO-Cadres, les décisions du CEDS confirment les abus que nous dénonçons depuis l'entrée en vigueur en 2008 de la réforme du temps de travail, issue de la position commune signée par la CGT et la CFDT.

    Depuis cette date, FO-Cadres agit pour que les accords collectifs déterminent le plus précisément possible les salariés qui peuvent être soumis à ce type de forfait en définissant l'autonomie par des critères stricts et ceci, afin d'éviter l'extension des forfaits jours à tous. Les accords doivent également fixer le même plafond pour le nombre de jours travaillés dans l'année et le nombre maximal de
    jours travaillés, soit 218 jours.

    L'amplitude journalière maximale de travail doit être fixée à 10 heures par jour et non à 13 heures comme le prévoit la loi ; de même l'accord peut prévoir une amplitude hebdomadaire de 48 heures par semaine et non 78 heures comme cela est actuellement possible. Enfin, la majoration de salaire par jour supplémentaire travaillé doit être équivalente à celle du régime des heures supplémentaires.

    Ce cadrage conventionnel permet de lutter contre la dérégulation sociale et la dégradation des conditions de travail des cadres, préjudiciables à leur santé et à leur vie privée.

    Reste à exiger que l'État respecte enfin ses engagements européens et agisse pour le respect des droits sociaux.
    Une démarche dont on ne peut que douter puisque le Sénat a rejeté, le 31 mars, une proposition de résolution permettant cette mise en conformité. Il appartient désormais à la Cour de Cassation de trancher !

    07 juillet 2011

    L'AMIANTE AUSSI ÇA TUE !

    Le mérite revient à notre camarade Paul Malnoë, ancien responsable FO des Chantiers de l'Atlantique et ancien secrétaire de l'Union Locale FO de Saint-Nazaire, d'avoir lancé en France, voilà maintenant plusieurs décennies, le combat à grande échelle contre l'usage industriel de l'amiante et ses conséquences. Un combat acharné, qui a pris de l'ampleur dans tout le pays et a enfin abouti à l'interdiction de l'usage du matériau cancérigène tant dans les usines que dans les productions, ainsi (même si tout est loin d'être réglé) qu'à la reconnaissance et à l'indemnisation des maladies professionnelles nées du contact répété avec l'amiante.

    Aujourd'hui, ceux que l'Etat protège le plus mal de l'amiante sont ses propres fonctionnaires. Les bâtiments publics datant des années 1960/70, presque tous amiantés, vieillissent mal, exposant tout particulièrement lors des travaux d'entretien et de réfection les agents publics et les personnels des entreprises intervenantes aux poussières mortelles.

    La manifestation nantaise intersyndicale du 7 juin dernier devant la Préfecture avait pour objet d'exprimer les revendications des fonctionnaires en la matière.

    S'exprimant au nom de FO devant les manifestants, Bruno Cailleteau, secrétaire-adjoint de l'UD, n'a pas manqué de rappeler à ceux qui feindraient de l'oublier le lien entre amiante et RGPP: "Notre démarche de reconnaissance de l'exposition à l'amiante pour les agents de l'Etat s'inscrit dans un contexte particulier, caractérisé par des attaques sans précédent contre le statut de la Fonction Publique et le Service Public laïque et républicain ainsi que par des réductions dogmatiques et drastiques des effectifs. (...) FO dénonce l'indulgence coupable dont fait preuve l'Administration de l'Etat dans la non-obtention des Dossiers Techniques Amiante (DTA) pour l'ensemble de son parc immobilier. (...) Il faut en finir aujourd'hui avec l'hypocrisie de l'Etat et exiger qu'il assume pleinement ses responsabilités par la reconnaissance de l'ensemble de nos revendications. (...) "

    L'AUTISME DES GOUVERNANTS, L'AVEUGLEMENT DES MARCHES

    Edito de Jean-Claude MAILLY, paru dans FO-Hebdo n°2994

    DEPENDANCE : LES RETRAITES PAIERONT !

    Aujourd’hui, le gouvernement dévoile les pistes de financement de la dépendance et ce après des mois de réunion des 4 groupes de travail mis en place par la Ministre et un avis rendu par le CESE le 14 juin dernier sur lequel FO s’est abstenu. 

    Que ce soit dans les groupes ou au sein du CESE, FORCE OUVRIERE a, à maintes reprises, exposé ses revendications sur le sujet et a avancé le schéma d’une création d’un 5ème risque dans le cadre de l’assurance maladie de la Sécurité sociale de 1945, géré en coordination avec la CNSA.

    S’agissant du financement, FORCE OUVRIERE préconise une hausse de la cotisation maladie qui même limitée permettait à travers un financement collectif universel et solidaire de financer une grande partie des besoins, auquel doit s’ajouter un recours à l’impôt pour les revenus non soumis à cotisation sociale.

    Ce schéma n’est apparemment pas celui qui a été choisi dans les différents cercles appelés à élaborer des propositions. Celui qui retient l’attention recommande un financement par l’alignement du taux plein de la CSG sur les pensions de retraite sur le taux des actifs. Ce qui représenterait 1,7 milliards d’euros qui seraient donc ponctionnés sur les montants des retraites : Ce qui pour FO n’est pas envisageable car autrement dit seuls les retraités paieraient.

    Le Président de la République ayant indiqué en début d’année qu’il ne fallait pas alourdir le coût du travail, les réflexions actuelles préfèrent s’orienter vers des prélèvements fiscaux supplémentaires au détriment de la solidarité : c’est donc pour FORCE OUVRIERE la traduction logique de cette position qui se retrouve parmi les pistes de financement actuelles.
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    Communiqué FO

    06 juillet 2011

    LES RATES DE LA FUSION ASSEDIC ET ANPE


    Le conseil économique et social juge sévèrement le fonctionnement de Pôle emploi tant au niveau du service rendu aux chômeurs que des conditions de travail de ses agents.
    Il confirme les critiques exprimées par FO lors de la création du nouvel attelage.

    Le conseil économique, social et environnemental (CESE) s’apprête à rendre aujourd’hui un avis implacable sur les deux premières années de fonctionnement de Pôle emploi né de la fusion à marche forcée des ASSEDIC et de l'ANPE. Selon le projet d’avis rendu public mardi, le service public de l’emploi peine on ne peut plus à atteindre les objectifs assignés par la loi de février 2008, en particulier sur le suivi des demandeurs d'emploi.

    Alors qu’il devait «constituer une mission essentielle de Pôle emploi», l’accompagnement des chômeurs «apparaît moins efficace» comparé à d’autre pays d’Europe comme l’Allemagne ou le Royaume Uni, fait remarquer le texte. Qui s'appuie notamment sur les résultats d'une étude de l'Inspection générale des Finances (janvier 2011) montrant du doigt les insuffisances de ce nouvel établissement. En France, environ 71 agents sont appelés à aider 10 000 chômeurs lorsqu’ils sont 113 de l’autre côté de la Manche et pas moins de 150 outre-Rhin, précisait ainsi le rapport de l’Inspection. Dès lors, les allocataires français restent très souvent seuls dans leur recherche de travail sachant que l'entretien n'est mensuel que dans 36% des cas. Sans compter les changements d’interlocuteurs fréquents. «En termes de retour à l'emploi des chômeurs», l’efficience du service public de l'emploi demeure quelque peu «limitée», déplore le CESE, avant de souligner qu’un certain nombre d'engagements ne sont pas tenus ou apparaissent «inadaptés» comme le délai de quatre mois entre l'inscription à Pôle emploi et le premier entretien de suivi mensuel personnalisé.

    La mise en place du « guichet unique», à savoir un seul interlocuteur pour le placement et l'indemnisation n’a pas non plus tenu ses promesses. Le projet d’avis du Conseil dénonce à cet égard «l'unification illusoire des métiers» qui a consisté à exiger une polyvalence totale aux ex-agents ASSEDIC et ANPE, bien que ce sont deux professions dissemblables. D’où la dégradation des conditions de travail des personnels. Avec une moyenne de 200 dossiers par agent, on est loin de l’objectif de 60 dossiers annoncé par le gouvernement à l’époque de la création de Pôle emploi Ce qui génère une surcharge de stress qui a conduit parfois au suicide d’agents. Le CESE relève «une réelle souffrance au travail liée à la difficulté de remplir les missions de service public» en raison d'«un management guidé par une forte logique financière », d'«indicateurs principalement quantitatifs».

    Pour sortir de ces écueils, son projet d’avis préconise de veiller aux «risques psychosociaux», de «limiter de manière notable la taille des portefeuilles des conseillers», de personnaliser davantage le service aux demandeurs mais aussi d'accentuer l'offre de formation et d'améliorer le service d'indemnisation. Et pour cela, selon lui, il faut «accroître les moyens de l’organisme public» et «rénover sa gouvernance» en donnant davantage de poids aux partenaires sociaux, dont le rôle a été mis à mal. FO devrait voter ce mercredi cet avis tant il conforte à bien des égards ses positions et analyses tout au long du processus de cette fusion contre-nature des ASSEDIC et de l'ANPE à laquelle la centrale syndicale était hostile.

    L’INAPTITUDE AU TRAVAIL: CE QU’IL FAUT SAVOIR


    Le régime de l’inaptitude est complexe. En effet, bien qu’il soit composé, pour partie, d’un tronc commun de règles, il énonce des règles distinctes selon que l’inaptitude est ou non d’origine professionnelle.

    Règles communes: 

    Seul le médecin du travail est compétent pour apprécier l’aptitude médicale du salarié à son poste de travail (Cass. soc., 21 mai 2002, n°00-41.012); l’avis du médecin traitant et celui du médecin-conseil de la Sécurité sociale sont sans portée juridique.

    La constatation de l’inaptitude a lieu, le plus souvent, lors de la visite médicale de reprise, c’est-à-dire celle qui marque le terme de la période de suspension du contrat de travail. Cette visite a pour but d’apprécier l’aptitude du salarié à reprendre son emploi. C’est en principe à l’employeur de l’organiser dans les huit jours de la reprise du travail, à défaut de quoi il engage sa responsabilité (Cass. soc., 28 juin 2006, n° 04-47.746).

    Néanmoins, l’inaptitude peut également être constatée lors d’une visite d’embauche, d’une visite périodique ou d’une visite sollicitée par le salarié. Dans tous les cas, l’inaptitude ne peut être constatée qu’à l’issue de deux visites espacées de deux semaines, excepté si le médecin du travail constate un danger «immédiat pour la santé ou la sécurité de l’intéressé ou celle des tiers», après un unique examen médical (R. 4624-31).

    Lorsque le médecin du travail constate l’inaptitude du salarié à reprendre son emploi, l’employeur a l’obligation de chercher à le reclasser, qu’il s’agisse d’une inaptitude consécutive à une maladie professionnelle ou à un accident du travail ou pas (L. 1226-2 et L. 1226-10). L’avis d’inaptitude à tout emploi dans l’entreprise ne le dispense pas de respecter son obligation de reclassement. La recherche de reclassement doit s’étendre à l’ensemble de l’entreprise, voire du groupe auquel elle appartient et peut consister en une mutation, transformation d’emploi ou un aménagement du temps de travail. Surtout, l’employeur doit tenir compte des recommandations émises par le médecin du travail. Le salarié qui n’est ni reclassé ni licencié à l’issue du délai d’un mois à compter de l’examen de reprise du travail, doit recevoir le salaire correspondant à l’emploi qu’il occupait avant la suspension de son contrat (L. 1226-4 et L. 1226-11). S’il prononce le licenciement, l’employeur doit respecter la procédure applicable au licenciement pour motif personnel. Quant au salarié protégé, son licenciement pour inaptitude oblige l’employeur à respecter deux procédures: celle tenant à l’inaptitude et qui sera fonction de son origine professionnelle ou extraprofessionnelle, ainsi que celle tenant au statut protecteur des salariés protégés. Autrement dit, l’employeur doit solliciter auprès de l’inspecteur du travail une autorisation administrative de licenciement.

    Règles spécifiques: 

    Le régime de l’inaptitude consécutive à un accident de travail ou à une maladie professionnelle s’avère, à de nombreux égards, plus favorable que celui relatif à l’inaptitude d’origine non professionnelle.

    En effet, lorsque l’inaptitude est consécutive à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, le Code du travail oblige l’employeur à consulter les délégués du personnel avant de proposer au salarié un reclassement (L. 1226-10).

    L’inobservation de cette formalité est sanctionnée par la réintégration du salarié dans l’entreprise ou l’octroi d’une indemnité ne pouvant être inférieure à 12 mois de salaire (L. 1226-15). Rien de tel n’est prévu s’agissant de l’inaptitude d’origine non professionnelle.

    De la même manière, le salarié déclaré inapte à la suite d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle bénéficie depuis le 1er juillet 2010 (loi n°2008-1330, 17 décembre 2008, art. 100), pour la période nécessaire à la recherche d’un poste de reclassement, d’une indemnisation temporaire versée par la CPAM: «l’indemnité temporaire d’inaptitude».

    À l’inverse, les salariés dont l’inaptitude n’est pas d’origine professionnelle sont exclus de ce dispositif et ne sont donc pas rémunérés ou indemnisés en l’attente d’un reclassement. Par ailleurs, la jurisprudence considère que lorsque le salarié inapte est licencié, l’indemnité compensatrice de préavis n’a en principe pas à lui être versée, dans la mesure où il n’est pas en état de travailler. Le contrat se poursuit alors jusqu’à l’échéance normale du préavis et le salarié ne peut prétendre à aucun dommages et intérêts, alors même qu’il ne perçoit plus aucun revenu et ne peut pas encore bénéficier de la prise en charge par Pôle emploi.

    Néanmoins, là encore, il existe une exception. En effet, en cas d’inaptitude consécutive à un accident de travail ou à une maladie professionnelle, le Code du travail prévoit le versement d’une indemnité compensatrice de préavis (L. 1226-14). Enfin, seul le salarié licencié à la suite d’une inaptitude d’origine professionnelle a droit à une indemnité spéciale de licenciement qui, sauf dispositions conventionnelles plus favorables, est égale au double de l’indemnité de licenciement (L. 1226-4).

    Le régime de l’inaptitude mériterait vivement d’être réformé afin, notamment, de remédier à l’insécurité financière dans laquelle se trouve le salarié dont l’inaptitude n’est pas d’origine professionnelle. Le gouvernement a récemment présenté, lors des assises de la simplification de la réglementation, quatre-vingts propositions dont certaines sont relatives à l’inaptitude au travail. Parmi ces propositions, il a été envisagé d’autoriser la rupture effective du contrat de travail dès la notification du licenciement pour inaptitude, dans le but de permettre au salarié qui ne peut exécuter son préavis de percevoir le chômage. Espérons alors qu’une réforme concrète soit bel et bien en construction…

    05 juillet 2011

    LA RGPP, ÇA PEUT TUER : LES HOSPITALIERS FO ALERTENT LE PROCUREUR

    Voilà maintenant un mois que dure, au CHU de Nantes, la grève des personnels soignants du service de soins intensifs de néphrologie et d’hémodialyse aiguë.

    Afin de pouvoir prendre en charge correctement les patients, ils revendiquent un poste d’infirmier supplémentaire chaque jour.

    La Direction fait la sourde oreille, malgré les preuves de surcharge de travail entraînant de potentiels ou de réels défauts de prise en charge des patients. Sa seule réponse : la réorganisation du travail, leitmotiv hospitalier en période d’économie.

    Du coup le syndicat FO du CHU a pris la décision d'alerter, par un courrier en date du 10 juin dernier, le Procureur de la République sur la mise en péril des patients. (Voir extraits ci-dessous)
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    Extrait de la lettre au Procureur de la République
    "… Les paramédicaux travaillant dans le service (de soins intensifs de néphrologie et d’hémodialyse aiguë) ont alerté leur hiérarchie considérant que l’après-midi les patients hospitalisés dans ce secteur étaient potentiellement en danger du fait de l’insuffisance de poste infirmier. Ils réclament donc un infirmier en plus.
    Face au refus de la Direction de répondre à la revendication des salariés et devant la gravité de la situation, Force Ouvrière vous alerte de ces faits.
    Cette décision réfléchie n’a pas été facile à prendre.
    Les Hospitaliers du CHU de Nantes étaient habitués à l’excellence dans la qualité de prise en charge des patients. Depuis l’application du plan de retour à l’équilibre au CHU de Nantes, ils doivent se satisfaire d’une qualité moindre, voire médiocre.
    En tant que professionnels, ils savent que les patients, trop souvent, auront un défaut de prise en charge pouvant potentiellement les mettre en danger :
    Les prises en charge ne pourront être effectuées comme il se doit, par manque d’effectif infirmier, la législation du ratio soignant-soigné en soins intensifs n’est pas respectée, car il est nécessaire et impératif d’être très souvent 2 infirmiers (ères) diplômés (ées) d'Etat en hémodialyse aiguë. Ce sont d’ailleurs les exigences de prise en charge du corps médical.
    La crainte des professionnels est quotidienne de voir leur diplôme remis en cause pour faute professionnelle éventuelle.
    (...) Nous estimons que nous aurons tout mis en oeuvre pour alerter afin qu’un événement grave et prévisible ne survienne pas.
    (...) Un rendez-vous à l’ARS est en attente. La population des insuffisants rénaux augmente chaque année de 10 %. C’est donc un vrai problème de santé publique. (...) "
    Fait à Nantes, le 10 juin 2011

    LES FRANCAIS DEPENSERONT-ILS MOINS CET ETE ?

    Le baromètre Viavoice - BPCE  (sondage réalisé pour France Info et Les Échos) nous révèle que seulement 60% des Français partiraient en vacances cet été.

    •  51% d’entre eux envisagent de dépenser cette année "autant d’argent que l’année dernière" 
    •  27% envisagent de dépenser "moins d’argent que l’année dernière" 
    •  19% envisagent de dépenser "plus d’argent que l’année dernière" : au sein de cette troisième catégorie les Français les plus modestes sont surreprésentés, ils anticipent en fait la hausse perçue des prix.

    Par ailleurs, selon ce sondage, 40% des Français sont actuellement inquiets pour leur pouvoir d’achat.

    Pour FO, L'URGENCE, C'EST L'AUGMENTATION DES SALAIRES

    04 juillet 2011

    L'EX-REPRESENTANT SYNDICAL CGT DE FRIGO-TRANSPORT44-DELANCHY PASSE A FO

    Delanchy est l'un des grands groupes français et européens du transport routier frigorifique et isothermique.

    Il compte un établissement à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, dont dépendent quelque 70 salariés.
    Yannick Guilbaud, le représentant syndical de la CGT dans l'établissement, vient de démissionner de cette dernière et de solliciter son adhésion à la CGT-Force Ouvrière, dont il est dorénavant le représentant à Frigo-Transports 44.

    GREVE MASSIVE DANS LES SECTEUR PUBLIC ANGLAIS

    Le 30 juin, Des milliers de Britanniques du secteur public ont manifesté dans tout le Royaume-Uni.
    Les fonctionnaires veulent le retrait de la réforme des retraites, en fait une contre-réforme qui ferait passer l'age de la retraite de 60 à 66 ans.

    Étaient fermés, des milliers d’écoles, des tribunaux et autres bâtiments administratifs.
    Les transports, des aéroports ont aussi été perturbés, etc.
    Quatre syndicats de fonctionnaires s’opposent au projet de réforme du gouvernement libéral.
    Il est aussi à noter que dans le secteur public, il est prévu de supprimer de 300.000 postes d’ici 2015 et d'appliquer le gel des salaires.

    Bien entendu, tout ceci se passe de l'autre coté de la manche, et toute ressemblance avec des personnes ou des faits existant ou ayant existé en France ne serait que pure coïncidence...

    QUEL TRAVAIL VOULONS-NOUS ?

    FO relaie l’enquête lancée par Radio France sur le travail.

    Quel travail voulons-nous ? La question du travail est au cœur de nos vies.
    L’idée est de recueillir à partir d’un questionnaire en ligne de nombreux témoignages. Les informations ainsi recueillies seront ensuite étudiées, feront l’objet d’émissions. Un livre somme sera aussi publié début 2012 et servira de support à une série de rencontres et de débats. 
    Pour nourrir cette réflexion collective, les radios de Radio France vous invitent  à témoigner de la réalité de votre rapport au travail.


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    Participer à l'enquête :  QUESTIONNAIRE SUR LE TRAVAIL

    01 juillet 2011

    GREVE A LA NGE (Nantes Gestion Équipement)

    NGE est la société en charge de la gestion et de l'animation des équipements publics à Nantes (piscine, patinoire, parking, aqua bien être, port, etc.)
    FO et la CGT ont appelé les salariés de Nantes Gestion Equipement à se mettre en grève, jeudi 30 juin, sur la revendication d’augmentation des salaires et pour dénoncer la dégradation des conditions de travail.
    Ce sont plus de 50 salariés (~1/3 des effectifs) qui ont fait grève. Si cette grève à crée des perturbations, les parkings couverts de la ville restaient accessibles aux abonnés et les usagers ont pu toutefois récupérer leur véhicule.
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    Contact: Michel BAUD

    ACCORD A LA FMGC

    La Fonderie et Mécanique Générale Castelbriantaise (FMGC, établie en réalité sur la commune voisine de Soudan) est le leader européen du contrepoids en fonte. Elle emploie aujourd'hui 360 salariés (intérimaires compris), et a pour principaux clients les constructeurs d'engins de chantier et de levage dont les charges, pour des raisons de fonctionnement et/ou de stabilité, doivent être équilibrées par un ou des contre-poids.

    En 2008-2009, par un effet "dominos", la FMGC a subi de plein fouet les conséquences de la crise mondiale née aux USA en 2007 de l'éclatement de la bulle spéculative bancaire et immobilière des "subprimes".

    Cette crise s'est soldée au niveau financier par l'injection massive des fonds publics sur les marchés financiers... pour sauver les banques du krak dont elles étaient les premières responsables.
    (Les plans de "rigueur" qui, à des degrés divers, frappent désormais tous les peuples en sont la suite).

    Au niveau de l'activité économique directe, la crise américaine des subprimes de 2007 a provoqué un effondrement mondial de l'immobilier... puis par ricochet une chute brutale des commandes en engins de chantier pour le bâtiment et les travaux publics... avec en bout de course une plongée de l'activité dans les principales entreprises mondiales spécialisées dans la fabrication des contre-poids.

    C'est dans ce cadre que, suite à la raréfaction des commandes provenant de ses principaux donneurs d'ordre (Manitou, Toyota et Volvo) la FMGC annonça, lors d'un comité d'entreprise le 13 mars 2009, un plan social de 72 suppressions d'emplois, dont 62 licenciements secs, sur un effectif de 342 salariés.

    Si on est loin aujourd'hui d'avoir touché le fond de la crise financière internationale (l'actualité grecque vient cruellement le rappeler), le gros de l'orage (mais jusqu'à quand?) semble par contre passé pour le BTP, et par suite l'industrie de la machine-outil qui en dépend.

    Ainsi, dans notre département sur Ancenis, l'activité est repartie à Toyota, qui se prépare même à un renforcement considérable de sa production à compter d'octobre prochain. Tandis que Manitou n'est plus confronté au vide du carnet de commandes, mais à la difficulté inverse d'honorer celles ayant recommencé à affluer.

    La situation est la même à quelques dizaines de kilomètres de là, à Soudan à la FMGC : 12 des licenciés économiques de 2009 ont été repris en CDI en 2010. 14 nouveaux CDI viennent d'être embauchés le 14 juin dernier. Il a aussi été fait appel à une cinquantaine d'intérimaires ... Et la direction continue de rechercher du personnel pour faire face à la charge de travail


    FO est majoritaire à la FMGC, ayant pris l'avantage sur la CGT, qui des décennies durant avait disposé d'une situation de monopole dans l'entreprise.

    Unie contre les licenciements en 2008-2009, l'intersyndicale CGT-Force Ouvrière / CGT s'est retrouvée unie et déterminée sur un cahier revendicatif commun pour tirer le meilleur parti possible de la nouvelle donne économique à la FMGC : en vue des NAO de juin 2011 FO et la CGT fixèrent la barre revendicative à 5% d'augmentation générale, plus 1% d'augmentations individuelles.

    Après plusieurs réunions de négociation, les syndicats ont obtenu de la direction un accord sur les bases suivantes :
    • 3% d'AG en deux fois (1,6% au 1er juin 2011 et 1,4% au 1er janvier 2012),
    • 1,5% d'AI au 1er octobre 2011,
    Ce à quoi il convient d'ajouter un montant substantiel de "l'intéressement" et de la "participation": l'intéressement 2010-2011 se situera en moyenne autour de 3,9% de la "masse salariale", et la "participation aux bénéfices " versée en juillet prochain sera de l'ordre moyen de 2033 euros bruts. L'ensemble intéressement/participation équivalant à un mois et demi de salaire.
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    FMGC : 8 HEURES DE GREVE VICTORIEUSE

    DETTES PUBLIQUES EN EUROPE: LA DICTATURE DES MARCHES CONTRE LA SOUVERAINETE DES ETATS ET DES PEUPLES

    Les agences de notation ne cessent de multiplier les menaces de dégradation des dettes des Etats. Le 2 juin, c’est Moody’s qui annonce le placement de la dette des Etats-Unis sous surveillance négative. Ce sont aussi les finances publiques de plusieurs pays européens qui attirent leur attention. Et en la matière, la Grèce fait figure de « crash test » pour ses partenaires. Début juin toujours, cette même agence  abaissait ainsi de trois crans la note de la dette grecque. Et mi juin, c’est Standard & Poor’s, poids lourd du secteur, qui enfonce le clou en la classant « extrêmement spéculative » et aux portes du défaut de paiement.
    Pour FORCE OUVRIERE, il faut stopper au plus vite cette dictature de la dette : notations des Etats comme les élèves d’une mauvaise classe ; « pacte Euro plus » véritable machine récessive et régressive ; une « règle d’or » en France qui constitutionnaliserait la rigueur ; etc.

    La montée des dettes publiques est le fruit de la financiarisation d’une économie mondiale dérégulée mais aussi, dans la période récente, le produit des réponses nécessaires apportées par les Etats - la socialisation des dettes privées - aux effets de la crise financière qui menaçait d’effondrement le système financier et l’économie toute entière. Contrairement aux poncifs véhiculés par les partisans du libéralisme économique, la dette publique est un mécanisme de transfert de richesses qui s’opère non pas au détriment « des générations futures » mais des salariés et des contribuables vers les détenteurs du capital et les rentiers. L’accroissement de la dette publique n’est pas le résultat de politiques keynésiennes expansionnistes, de politiques sociales dispendieuses ou de services publics  mais bien de politiques destinés à préserver les rentiers et privilégiés.

    La restructuration des dettes publiques et la renégociation des taux d’intérêts hallucinants des titres émis par les pays en difficulté depuis la crise doivent être des priorités pour tous les chefs d’Etats et de gouvernements. Au niveau de l’Union Européenne, la Banque centrale européenne (BCE) doit pouvoir racheter des titres publics et financer directement les Etats membres à bas taux d’intérêt au lieu de financer les banques.

    Ce ne sont pas les notes des Etats qu’il faut abaisser mais, dans le sens inverse, le niveau des salaires qu’il est urgent de relever, dans le public comme dans le privé. Les salaires et l’emploi ne peuvent plus rester les variables d’ajustement de politiques libérales soumises à la dictature des marchés.

    Alors que d’autres Etats comme le Portugal se trouvent dans une situation économique préoccupante, la BCE durcit sa politique monétaire en dépit du bon sens. Dans ce contexte de simili reprise, cette politique n’est pas de nature à combattre le niveau élevé des taux de chômage nationaux, l’accroissement des inégalités, les modérations voire les baisses salariales et les surcapacités de production qui risquent de persister. Elle contribue dans certains pays à ce qu’on ouvre aux limites de la « soutenabilité » sociale. Elle va rendre plus difficile l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises comme pour les particuliers, éloignant d’autant une dynamique de croissance vertueuse, pérenne et créatrice d’emplois.

    Dans un premier temps, il faut impérativement s’opposer à l’adoption par le Parlement européen du paquet gouvernance proposé par la Commission européenne. Ce projet de régression sociale généralisée, en droite ligne du « pacte Euro plus » impulsé par le couple franco-allemand, durcit les sanctions du pacte de stabilité et prône davantage de rigueur au sein de la zone euro. Soutenue ardemment par la BCE, cette réforme devait passer devant le Parlement européen fin juin mais les négociations en cours entre les ministres des finances européens sont serrées. Cependant, même retardé, ce ne serait au mieux que partie remise et il ne fait aucun doute que les promoteurs de l’austérité renforcée reviendraient alors à la charge au plus vite.
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    Pascal PAVAGEAU, Secrétaire confédéral

    LETTRE DU SECTEUR RETRAITE N°4

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    Contact Nantes & Région: Françoise Blandy - Tel. 06 67 82 75 67 - E-Mail: franoise.blandy32@orange.fr

    SECURITE SANITAIRE: CONTROLER MOINS, TUER PLUS

    Les agents des services de contrôle sanitaire français ont eu de quoi s’étrangler en entendant le ministre français de l’Agriculture recommander,le 3 juin dernier, dans le sillage de la crise déclenchée en Allemagne par l’affaire de la «bactérie tueuse», à ses partenaires européens de «ne pas baisser la garde en matière de sécurité sanitaire des aliments», même si «elle a un coût. Si on veut assurer la traçabilité des aliments, il faut des contrôles et un financement public pour cela». Et d’ajouter: «Ne jouons pas les apprentis sorciers en allégeant les contrôles sanitaires sur l’alimentation. Ce serait de la folie. Je le dis avec beaucoup de vigueur parce que certains États, y compris en Europe, ne sont pas de cet avis.» Sans citer de pays.

    Sans doute parce qu’il est justement membre d’un gouvernement qui, dans le cadre de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), a réduit drastiquement, au nom des coûts, les moyens de ces contrôles en France, à l’instar effectivement de plusieurs autres pays européens, dont l’Allemagne. Solution privilégiée depuis des années: l’autocontrôle sanitaire des entreprises. Pourtant, de l’aveu même du ministre, les crises sanitaires qui survenaient autrefois au rythme d’une crise tous les quinze ans, surviennent désormais en Europe à échéance d’une tous les cinq ans pour les crises les plus graves et une tous les quinze mois pour les crises moins sérieuses.

    On rappellera que FO, dans son livre noir sur la RGPP, a souligné que l’application de cette dernière à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) «conduit à une réduction de 450 emplois publics assurant la protection du consommateur. Les services et les missions sont éclatés selon des directions différentes». Ainsi «la réactivité stratégique de cette administration face aux crises, aux alertes, aux plaintes, pour la mise en œuvre de contrôles ou du principe de précaution pour les consommateurs est compromise».