InFOrmation syndicale

[LE BLOG SERA EN VACANCES DU 28 JUILLET AU 25 AOÛT] --- 25 AOÛT À 9H30 BUREAU DE L'UNION DÉPARTEMENTALE --- 16 SEPTEMBRE À 10H30 MANIFESTATION EN DIRECTION DE L'ARS --- 24 SEPTEMBRE DE 14H À 16H À L'UNION LOCALE DE ST NAZAIRE PERMANENCE AVEC UN AVOCAT --- 20 AU 24 OCTOBRE STAGE "FO 1er NIVEAU" --- 29 OCTOBRE DE 14H À 16H À L'UNION LOCALE DE ST NAZAIRE PERMANENCE AVEC UN AVOCAT --- 3 AU 7 NOVEMBRE STAGE "COMITÉ SOCIAL ET ÉCONOMIQUE --- 17 AU 21 NOVEMBRE STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 26 NOVEMBRE DE 14H À 16H À L'UNION LOCALE DE ST NAZAIRE PERMANENCE AVEC UN AVOCAT --- 2 AU 4 DÉCEMBRE STAGE "CONNAÎTRE SES DROITS" --- 15 AU 19 DÉCEMBRE STAGE "FO 1er NIVEAU" --- ...

27 février 2010

UN SEUL ETRE VOUS MANQUE...


Malgré toutes les déclarations lénifiantes, la crise n’est pas terminée. Elle pourrait même connaître de nouveaux rebondissements, en particulier sur le terrain monétaire.

Les difficultés rencontrées par certains pays de l’Union Européenne, la Grèce entre autres, ont affaibli l’€uro. Or, si l’€uro s’effondre, c’est toute la fragile construction européenne qui risque d’imploser.

Il est donc impératif pour Bruxelles d’imposer que chaque Etat retourne au plus vite dans les clous du Traité de Maastricht. Ainsi, le gouvernement grec impose un super plan de rigueur, qui provoque la colère des salariés, notamment des fonctionnaires qui descendent massivement dans les rues.

Et pourtant, ce plan est jugé insuffisant par l’Union Européenne, qui exige plusieurs tours de vis supplémentaires.

En France, à un degré peut-être moindre, nous aurons aussi un plan de rigueur. Le gouvernement a déjà annoncé la couleur. Il sera sévère ; et bien sûr, au centre de ce plan, il y aura les retraites.

Le gouvernement (au plus bas dans les sondages) sait que le risque est grand de provoquer la colère des salariés. Il se pourrait que, comme en Grèce, la classe ouvrière descende dans la rue.

C’est pourquoi il manœuvre pour tenter d’éviter les écueils.

Dans sa bande, M. Sarkozy a convié Thibault et Chérèque. Ces trois-là, ils se connaissent bien. Depuis plusieurs années, ils se rendent quelques services mutuels : les petits cadeaux entretiennent l’amitié, c’est bien connu. Je te vote la loi du 20 août 2008 qui favorise CGT et CFDT ; et en échange, tu me contrôles la classe ouvrière. Ce petit manège dure depuis longtemps, puisque, déjà en 2003, Monsieur Fillon, à l’époque simple ministre, avait publiquement remercié Thibault et Chérèque d’avoir fait passer «la réforme des retraites».

Bernard Thibault, qui ne manque pas de suite dans les idées, a poursuivi, en imposant la liquidation des régimes spéciaux. Il n’a pas hésité à l’époque à négocier en direct avec Sarkozy, en passant par-dessus la tête des cheminots CGT.

En 2003, Thibault et Chérèque ont utilisé la même tactique : «on ne change pas une équipe qui gagne». La méthode est d’une simplicité biblique. Au nom de l’unité, condition de l’efficacité, il s’agit d’entraîner toutes les organisations dans une succession d’initiatives qui finissent par épuiser les travailleurs.

Souvenons-nous en 2009 :
  • le 29 janvier,
  • le 19 mars,
  • le 1er mai,
  • le 26 mai,
  • le 13 juin,
  • le 7 octobre … Ouf !
Une telle débauche d’initiatives pour casser un mouvement méritait bien les remerciements de Monsieur Sarkozy : «La France peut être fière de son mouvement syndical … il n’y a eu aucune démagogie des syndicats, et lorsqu’il a fallu gérer des situations violentes et sensibles, le gouvernement a été bien heureux de pouvoir dialoguer en confiance avec des partenaires avec qui nous ne partageons pas naturellement tout, mais qui se sont avérés des partenaires très responsables» ; « Le 15 janvier, j’ai voulu que les partenaires sociaux soient associés à toutes les grandes décisions que nous avons prises au cours de l’année 2009 (…) je ne crois pas que dans notre histoire sociale, nous ayons jamais connu un dialogue aussi fréquent ni aussi dense. J’ai entendu des commentateurs parler de co-gestion. Il paraît même qu’on vous a reproché au sein de certaines de vos organisations, d’entretenir des échanges – comment dit-on – trop assidus avec le gouvernement (…) mais notre devoir c’est d’essayer de conduire la France tous ensemble».

«Conduire la France tous ensemble» : pour notre part, notre ambition est tout autre. Il s’agit pour nous de faire aboutir les revendications des salariés, et dans ce but, de rechercher les moyens d’actions les plus efficaces. C’est pourquoi, notre Union Départementale a cessé de participer aux manifestations «saute-mouton» dès le 19 mars.
Cette succession de manifestations a fini par lasser la classe ouvrière (le 7 octobre 2009 a été le «bide» attendu).

Pour autant, celle-ci n’est pas écrasée. Il est même certain que pour de nombreux militants de la CGT et de la CFDT, la manœuvre de leurs dirigeants est maintenant largement éculée. Au dernier congrès confédéral de la CGT, la direction a été mise en difficulté, et beaucoup de militants refusent de marcher à nouveau dans ces manifestations traîne-savates, totalement inefficaces.

En 2010, pour imposer son plan de rigueur, le gouvernement, une fois de plus, a besoin de Thibault et de Chérèque. Les nombreux conflits en cours démontrent que la situation est extrêmement tendue (Total, IKEA, Philips, l'enseignement dans le 93, pour ne citer que les plus notoires). Alors, ils nous ressortent les vieilles recettes : le 23 mars ! Comme c’est original.

Alors, aucune, aucune hésitation : c’est NON, trois fois NON !

Le 23 mars, c’est le début de la manœuvre menée au compte du gouvernement pour faire passer la pilule de la contre-réforme des retraites. En aucun cas, de près ou de loin, nous ne pourrons participer à cette escroquerie. Nous ne pourrons pas participer, parce que, cette fois, nous n’avons pas l’excuse de l’ignorance ou de la naïveté puisque instruits par l’expérience.

Participer, quelles que soient les bonnes ou mauvaises intentions, c’est participer à la tromperie et contribuer à envoyer la classe ouvrière dans un cul de sac.

Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à la vérité et au courage. «Le courage, disait Jaurès, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains, aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques».

Mais malgré les difficultés, restons confiants. La classe ouvrière cherche une issue. Elle a déjà déjoué quelques pièges. La colère monte. Ce ne sont certainement pas quelques nouvelles processions quasi œcuméniques qui pourront freiner son mouvement.

Le mouvement, il affleure. Pour l’instant, il cherche son chemin et n’est pas encore parvenu à dégager les obstacles. Mais, au plus haut niveau, on sait bien que l’explosion est toujours possible.

Les manifestations du 23 mars ont pour objectif de «canaliser» la classe ouvrière, de tenter de briser dans l’œuf tout mouvement spontané et de boucher toute perspective, hormis celles qui se situent sur le terrain électoral.

Tel est le cas de la participation de certains partis politiques au 23 mars.

Peut-être veut-on aussi nous faire croire qu’il suffirait de changer de majorité pour satisfaire nos revendications.

Dans ce contexte, il nous importe, plus que jamais, de préserver notre indépendance, car cette nouvelle manœuvre de Thibault et Chérèque ne peut aboutir que si tout le monde «mouche». Par définition, l’unicité ne supporte pas l’exception : «Un seul être vous manque et tout est dépeuplé».

Le 23 mars, l’unicité se fera sans nous. Avec notre Confédération, nous continuons à défendre les revendications précises :
  • OUI , 40 ans de cotisations, c’est déjà trop !
  • OUI, le retour aux 37,5 est possible. C’est une question de rapport de forces. C’est en ouvrant des perspectives aux salariés que nous pourrons créer un rapport de forces favorable. C’est pourquoi, nous devons préserver notre liberté de comportement.

Note: Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique

FONGECIF : 2.1% D'AUGMENTATION POUR 2010


La négociation salariale 2010 au FONGECIF s'est conclue par un accord de revalorisation de la valeur du point à 2.1%


Après 3 séances de négociation avec les délégués du personnel qui se sont déroulées les 23 novembre 2009, le 15 janvier 2010, un accord a été conclu le 18 février 2010 indiquant une augmentation de la valeur du point qui passe de 7.69 € en 2009 à 7.85 € pour 2010 soit une revalorisation de 2.1%.

Cette négociation correspond aux revendications qu'avaient déposées les déléguées CGT-Force Ouvrière.

NON A LA REFORME DES LYCEES


Les Profs en grève le 12 mars pour l’abandon des réformes !


La réunion intersyndicale nationale SNFOLC, SNES, SNEP, SNALC, CGT, SNCL, SUD du 17 février, face à l’intransigeance du ministre, a pris ses responsabilités.

Elle a décidé d’appeler à la grève nationale la semaine de rentrée de toutes les zones, le 12 mars. Elle affirme «avec une détermination toujours plus forte, (…) son opposition entière à la réforme des lycées, à la réforme de la voie professionnelle qui aggravent encore les conditions d'enseignement, et à celle du statut régissant les établissements (EPLE), à la politique budgétaire qui dégrade toujours plus les conditions de travail et d'étude et réduit l'offre de formation», et demande «le retrait de réformes».

Le SNFOLC appelle les personnels à se réunir en assemblées générales dès la rentrée avec les organisations syndicales dans les établissements :

  • pour établir la liste des besoins en heures et en postes pour travailler normalement, et aller les chercher dans les IA et rectorats, y compris par la grève,

  • pour exiger partout le retrait de la réforme du lycée et de l’autonomie des établissements (EPLE).

26 février 2010

STAGE SE DEVELOPPER (du 12 au 16 avril 2010)


Le stage cité en objet est organisé prochainement à l'Union Départementale FO-44 du 12 au 16 avril 2010


Les conditions à remplir pour accéder à cette formation sont les suivantes :
  • Avoir effectué le stage "Découverte FO" ou s'engager à le faire rapidement
  • Etre secrétaires de syndicats ou de sections syndicales
  • Membres du Bureau du syndicat
  • Délégués syndicaux
  • Etre à l'initiative de la création récente d'un syndicat
  • Ou militants chargés du développement à l'UD
Les camarades remplissant l'une de ces conditions et étant intéressés par ce stage peuvent s'inscrire dès à présent.


Renseignements complémentaires et documents auprès du Secrétariat
UD CGT-FORCE OUVRIERE
44
Tél. 02.28.44.19.00 - Fax 02.40.35.49.46

STAGE C.H.S.C.T (du 19 au 21 avril 2010)




Un stage CHSCT est organisé à l’Union départementale du 19 au 21 avril 2010.


Rappelle ci-après, les conditions d’accès à ce stage :

Etre représentant du personnel au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ou délégué du personnel investi des missions du CHSCT.

La durée du stage est de cinq jours ouvrables qui s'imputent sur les droits au congé de formation économique et sociale et de formations syndicale (art L.4614-14).

Le temps consacré à cette formation est pris sur le temps de travail et rémunéré comme tel (art R.4614-35).

En application de l’article L.4614-16 du Code du Travail, le financement de la formation des représentants du personnel au CHSCT est à la charge de l’employeur.

Facturation : Pour les entreprises de 300 salariés et plus, le stage sera facturé 5 jours à l’employeur.
Pour les entreprises de moins de 300 salariés, le stage sera facturé 3 jours à l’employeur.

Rémunération de l’organisme de formation :
. Trente six fois le montant horaire du SMIC /jour/stagiaire (décret n°2008-558 du 13 juin 2008)
Frais de séjour (voir arrêté relatif aux indemnités de mission des fonctionnaires du groupe II)
  • 83,86€/jour/stagiaire pour les stages se déroulant en Ile de France ;
  • 68,61€/jour/stagiaire pour les stages se déroulant en province,
  • Frais de repas : 15,25€ /jour/stagiaire,
  • Frais de transport : tarif de la 2ème classe SNCF.

Renseignements complémentaires et documents auprès du Secrétariat
UD CGT-FORCE OUVRIERE
44
Tél. 02.28.44.19.00 - Fax 02.40.35.49.46

FORCE OUVIERE AU CARREFOUR MARKET DE St NAZAIRE


Force Ouvrière s'implante au Carrefour Market de Saint-Nazaire

Une section FO vient d'être constituée au magasin Carrefour Market de Saint-Nazaire. Elle rejoint le Syndicat CGT-Force Ouvrière de l’Agro-alimentaire de Saint-Nazaire et Région.

Le bureau du nouveau syndicat se compose de :

  • Jennifer Castro (secrétaire),

  • François Fouligny (secrétaire-adjoint),

  • Nathalie Fraud (trésorière),

  • Laurent Frain (archiviste),

  • ainsi que de Lucy Dupont.

CGT-FORCE OUVRIERE A CHATEAUBRIANT


Le vendredi 5 février 2010 de 14h à 18h -Assemblée générale des métallos FO Castelbriantais,

..suivie de celle de l'Union Locale


L'assemblée générale des métaux

L'assemblée générale du Syndicat des Métaux de Châteaubriant s'est tenue le vendredi 5 février 2010 de 14 à 18 heures à l'Union locale, en présence de Michel Baud et de Joseph Fleury, représentants de l'Union des Syndicats FO de la métallurgie de Loire-Atlantique (le secrétaire Patrice Pambouc étant excusé).

Anthony Forget, le secrétaire du syndicat a introduit la réunion par un état des lieux, inquiétant, de la métallurgie locale.

- Sur Châteaubriant même, beaucoup d'entreprises sont touchées par le chômage partiel, voire les restructurations et les licenciements. Notamment FOCAST, HUARD et ABRF.

Dans ces trois entreprises les efforts d'implantation de FO étaient jusqu'alors demeurés vains. Aujourd'hui nos camarades y multiplient les contacts en vue d'y constituer des noyaux militants.

- A Soudan, la F.M.G.C (Fonderie et Mécanique Générale Castelbriantaise) subit de plein fouet la chute des charges de Manitou (où la production est passée de 20 000 chariots à 4500. Du coup, la production annuelle de la fonderie soudanaise a chuté de

72 000 tonnes en 2008 à 46 000 en 2009. Malgré une légère reprise de l'activité, de nombreux salariés de la FMGC demeurent au chômage partiel.

Signe du marasme industriel local : la FMGC avait licencié 42 de ses salariés en 2008. Un seul sur ces 42 a trouvé depuis une embauche en CDI.

Dans ce contexte difficile, FO vient pourtant de remporter une belle victoire, qui se répercutera sur les feuilles de paye : le quart d'heure de douche sera désormais payé comme temps de travail.

Aux dernières élections professionnelles à la FMGC, la CGT-Force Ouvrière avait obtenu 45% des voix. Le scrutin de renouvellement des élus DP et CE est fixé aux 2 et 3 mars 2010.

L'assemblée générale des syndiqués a donc été l'occasion de valider le protocole d'accord électoral (élections tous les 3 ans), et surtout les listes Force Ouvrière DP et CE du premier collège, sur lesquelles figureront un nombre significatif de jeunes et/ou nouveaux militants.

L'AG a décidé de procéder à la rédaction d'un tract en vue des élections.

- Le 3 mars sera aussi jour d'élection (avec collège unique) à Euromécanique (qui jouxte la FMGC de Soudan) entreprise sous-traitante de 18 salariés, directement dépendante de la FMGC.

L'AG des métaux a validé la candidature du camarade qui représentera FO à ce scrutin.

Le trésorier du syndicat, Jean-Bernard Guérif, a présenté les comptes du syndicat, qui ont été approuvés par l'AG.

L'assemblée générale a enfin procédé au renouvellement du bureau du syndicat, et élu Anthony Forget et Damien Juras comme secrétaire et secrétaire-adjoint, ainsi que Jean-Bernard Guérif et Ismaël Le Breton comme trésorier et trésorier-adjoint.

... Et sitôt levée l'assemblée des métallos FO castelbriantais, ces derniers ont assisté à une seconde AG : celle, interprofessionnelle cette fois, de l'Union Locale de Châteaubriant.

L'AG de l'Union locale

Dans la foulée de celle des métaux, l'assemblée générale de l'Union Locale a réuni en soirée une quarantaine de syndiqués.

Franck Allain, le secrétaire de l'UL, est bien sûr lui-même revenu sur la crise de la métallurgie dans son exposé de la météo économique locale.

Il a aussi fait le point de la situation dans les entreprises des autres secteurs industriels, (situation certes moins dramatique, mais où les problèmes ne manquent pas, notamment dans la plasturgie), ainsi que dans les administrations locales.

Le secrétaire de l'UL a déclaré son plein accord avec les orientations de la confédération, qu'il s'agisse des retraites ("40 ans, c'est déjà trop"), de la nécessité d'une grève franche interprofessionnelle de 24 heures, ou encore de la nationalisation de STX.

Patrick Hébert, secrétaire de l'UD-FO, lui succéda. Il évoqua toutes les épées de Damoclès suspendues sur la tête des travailleurs et la bagarre que le syndicalisme indépendant va devoir mener pour y faire face, quand d'autres accompagnent.

"Les dettes publiques explosent suite aux milliards injectés par les Etats au profit des banques et des industriels", souligna-t-il. "L'Union européenne et les gouvernements demandent maintenant aux peuples de solder l'endettement des Etats en se serrant la ceinture. D'où le plan d'austérité qu'on nous prépare une fois passées les élections régionales."

A cela il opposa les revendications FO sur les salaires, les retraites et la protection sociale.

Il mit aussi en garde les militants contre la loi scélérate liberticide d'août 2008 sur la "représentativité" et ses effets pervers.

Un large débat suivit les exposés du secrétaire de l'UL et de celui de l'UD. Puis le "pot", bien mérité, de l'amitié, clôtura cette stimulante journée militante.

18 février 2010

DESIGNATION DU DELEGUE SYNDICAL (jusqu'en août 2012)


La désignation d'un délégué syndical (DS) par un syndicat affilié à une organisation représentative au niveau national et interprofessionnel reste possible jusqu'au 22 août 2012

En l'absence de candidature syndicale aux élections professionnelles et faute de pouvoir mesurer l'audience syndicale, la désignation d'un délégué syndical (DS) par un syndicat affilié à une organisation représentative au niveau national et interprofessionnel reste possible jusqu'au 22 août 2012. Telle est la solution que vient adopter la Cour de cassation, dans un arrêt du 10 février.

Mesure de l'audience syndicale

Seuls les syndicats représentatifs sont autorisés à désigner un délégué syndical (C. trav., art. L.2143-3 ). Depuis la loi n° 2008-789 du 20 août 2008, qui a mis fin à la représentativité de plein droit dont bénéficiaient les syndicats affiliés à la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT et FO, tout syndicat doit établir sa représentativité à l'aide de nouveaux critères, dont celui de l'audience électorale .

Au niveau de l'entreprise ou de l'établissement, l'organisation doit ainsi avoir recueilli au moins 10% des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections des titulaires au comité d'entreprise ou de la délégation unique du personnel ou, à défaut, des délégués du personnel, quel que soit le nombre de votants (C. trav., art. L.2122-1 ).

Ces nouvelles règles de détermination de la représentativité s'appliquent à compter des résultats des premières élections pour lesquelles la date fixée pour la première réunion de négociation du protocole préélectoral est postérieure au 21 août 2008 .


Période transitoire

Dans l'attente de ces résultats, s'ouvre une période transitoire, régie par les articles 11, IV et 13 de la loi précitée, pendant laquelle :

- est présumé représentatif au niveau de l'entreprise ou de l'établissement tout syndicat affilié à l'une des cinq organisations présumées représentatives au niveau national et interprofessionnel au 21 août 2008, ainsi que tout syndicat reconnu représentatif au niveau de l'entreprise ou de l'établissement à cette même date ou constitué à partir du regroupement de plusieurs syndicats dont l'un au moins est affilié à une organisation représentative au niveau national et interprofessionnel au 21 août 2008 ;

- chaque syndicat représentatif dans l'entreprise ou l'établissement au 21 août 2008 peut désigner un ou plusieurs DS , conformément aux dispositions antérieures et, plus précisément, sans qu'il soit exigé que le salarié désigné ait obtenu 10 % des voix au premier tour.


Hypothèse de carence syndicale

Dans l'affaire jugée le 10 février 2010, la Cour de cassation s'est trouvée confrontée au cas particulier où les premières élections postérieures à la loi du 20 août 2008 débouchent sur un procès-verbal de carence , faute de candidature syndicale.

Dans un tel cas de figure, toute mesure de l'audience permettant de déterminer si un syndicat est représentatif au niveau de l'entreprise ou de l'établissement est rendue impossible.

Ainsi, en février 2009, l'employeur avait invité les organisations syndicales à négocier le protocole préélectoral ; aucun accord n'ayant pu être conclu et aucun candidat ne s'étant présenté ni au premier tour fixé le 26 février 2009, ni au second tour, un procès-verbal de carence avait été dressé le 12 mars 2009. Le 23 avril suivant, une organisation syndicale dite représentative au plan national avait désigné un DS , désignation contestée par l'employeur : faute d'audience mesurable, ce syndicat ne pouvait être considéré comme représentatif au sens de la loi du 20 août 2008, ce qui interdisait la désignation d'un délégué syndical.

Mais, pour les hauts magistrats , cette désignation restait possible : « L'organisation dans l'entreprise d'élections ayant donné lieu à l'établissement d'un procès-verbal de carence , impliquant qu'aucune organisation syndicale ne s'est présentée au scrutin, il en résulte que ces élections, qui ne permettent pas d'évaluer l'audience syndicale, ne mettent pas fin à la période transitoire instituée par les articles 11 IV et 13 de la loi n° 2008-789 du 20 août 2008, laquelle prend fin au plus tard le 22 août 2012 ».

Après l'établissement du procès-verbal de carence, le syndicat incriminé bénéficiait donc toujours de la présomption de représentativité prévue par l'article 11, IV, et ce par affiliation à une organisation syndicale représentative au niveau national et interprofessionnel. En cette qualité, il a pu valablement désigner un DS.

Rappelons que cette présomption de représentativité est irréfragable , ainsi que l'a récemment précisé la Cour de cassation (Cass. soc., 8 juillet 2009, n°09-60.032,

Elle demeure applicable jusqu'à ce que l'employeur organise de nouvelles élections permettant un décompte des suffrages exprimés au premier tour en faveur de listes syndicales. Mais en tout état de cause, cette présomption tombera définitivement au 22août 2012 .

Cass. soc., 10 février 2010, n° 09-60.244 FS-PB

13 février 2010

DEFENDRE NOS DROITS !

Le Président de la République a confirmé une nouvelle contre-réforme pour cette année 2010.


Après 1993, 1995, 2003, 2007, 2008, gouvernement et MEDEF ont décidé d'accélérer le démantèlement des droits collectifs en matière de retraite, qui constituent avec l'accès aux soins et les allocations familiales, le principal acquis social du XXème siècle, la Sécurité Sociale.


Tract : CLIQUER SUR LES IMAGES


Note: UD-FO44

L'AGENDA SOCIAL DU 15 FÉVRIER 2010


À l’occasion de la rencontre dite de l’agenda social du 15 février 2010 avec le Président de la République, la CGT Force Ouvrière insistera plus particulièrement sur les points suivants, après avoir souligné qu’une sortie de récession n’est pas une sortie de crise et que demeure posée la question des politiques économiques, sociales, fiscales et monétaires aux plans national, européen et international.

Salaires
Nécessité de soutenir la consommation et élément essentiel d’une meilleure répartition des richesses. Responsabilité des pouvoirs publics en matière de SMIC, d’impulsion des négociations de branches, d’exonération des cotisations sociales patronales.

Emploi
Outre l’évaluation indispensable des 34 milliards d’euros d’exonérations, nécessité de mettre en place l’allocation de solidarité intergénérationnelle, de conditionner les aides publiques à des engagements en terme d’emploi et/ou de salaires, de lutter contre la précarisation des emplois, de mettre temporairement en place des préretraites, de traiter la question des relations donneurs d’ordre-sous-traitants.

Chômage – fin de droits
Nécessité d’une convention État-UNEDIC pour traiter de la prolongation des indemnisations et des conditions d’entrée en l’allocation spécifique de solidarité (ASS).
Après avoir obtenu le maintien de l’AER en 2009, Force Ouvrière exige son maintien en 2010. Renforcement des moyens humains de Pôle emploi et amélioration des conditions de travail.

Égalité salariale
Outre les négociations à venir, nécessité pour le gouvernement de mettre en place un système de sanctions.

Services publics
Nécessité d’un moratoire sur la mise en place de la RGPP.

Retraites
Nécessité d’un calendrier long.
Pour Force Ouvrière, la question essentielle est celle du financement, ce qui pose le problème de la politique économique et fiscale.
Refus de tout report du droit à la retraite après 60 ans et de tout allongement de la durée de cotisations.
Maintien du statut général de la fonction publique.

Dépendance
Mise en place d’un régime de base universel.

Pénibilité physique
À déconnecter du dossier retraite. Peut facilement se régler avec mis en place d’une cotisation patronale faible et mutualisée.

Enfin, sachant que des délibérations ou négociations sociales sont déjà discutées, ne pas alourdir le calendrier.


Note: Confédération Force Ouvrière

RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATIONS DU 3 MARS A ST.-NAZAIRE


Camarades,

Après plusieurs séances difficiles, nous avons adopté en réunion des Unions Départementales, un appel à un rassemblement le 3 mars 2010 à Saint-Nazaire, qui demande en particulier à l'Etat "de s'impliquer totalement pour garantir l'avenir des Chantiers Navals, y compris en devenant actionnaire majoritaire".

Dans le même temps, nos camarades de la section du Chantier Naval STX, ont obtenu l'adoption d'une motion allant dans le même sens.

Même si ces appels ne reprennent pas, en tant que tel, le terme "nationalisation", ils revendiquent clairement que l'Etat doit prendre la majorité du capital.

Nous invitons les syndicats de tout le département, à organiser le succès de ce rassemblement par l'envoi de délégations importantes (par l'organisation de débrayages notamment).

Nous invitons plus particulièrement les syndicats de Saint-Nazaire et Presqu'île, à organiser des débrayages permettant aux syndiqués et plus largement, aux salariés, de participer à ce rassemblement. La Commission Exécutive de l'Union Locale de Saint-Nazaire se réunit mardi 16 février et donnera les modalités pratiques.

Chacun comprendra que l'avenir du Chantier ne tient qu'à un fil et qu'il dépend, avant tout, de la mobilisation des travailleurs.
[ Lire POUR SAUVER LE CHANTIER NAVAL : http://fo44.blogspot.com/2010/02/pour-sauver-le-chantier-naval.htm l

Nous vous informons par ailleurs, que nous avons rencontré une quinzaine de parlementaires et d'élus politiques (hier encore, le Président du Conseil régional, J. Auxiette, aujourd'hui, le Député-Maire de Nantes, J-M Ayrault, et le Député S. Poignant). Nous attendons également dans les jours qui viennent, un contact avec le Directeur de la Communication de Nicolas Sarkozy, nantais par ailleurs.

Il y a un mois encore, nous étions seuls à défendre cette position. Aujourd'hui, de très nombreux élus politiques de tous bords et de nombreux syndicalistes, comprennent que pour sauver le Chantier Naval, il est urgent que l'Etat prenne au moins 50,1% du capital.

Concernant les questions pratiques, chacune des organisations syndicales interviendra devant le Chantier Naval puis, nous manifesterons en direction de la sous-Préfecture. Notre Union Départementale sera en 3ème position derrière la CGT et la FSU.

Enfin, le bureau de l'Union Départementale se réunissant lundi 15 février, prendra les mesures d'organisation permettant d'assurer le succès du 3 mars.

Comptant sur la mobilisation de tous,

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APPEL COMMUN
CLIQUER SUR L'IMAGE

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MOTION INTERSYNDICALE
CLIQUER SUR L'IMAGE


Note:
UD-FO44 -
Michel LE ROC'H, Secrétaire-adjoint de l'Union Départementale CGT-FO de Loire-Atlantique

0.02%, LE RUBICON ?


Au cours d’un « forum » organisé par le Comité Economique et Social des Pays de la Loire, tous les intervenants, en particulier les employeurs, ont convenu que 2010 serait encore une année difficile, et tous espèrent une reprise pour 2011. Tous, sauf le patron de Pilote, fabricant de camping-cars qui connaît déjà une nette augmentation de son activité (+30% après une chute de -50% en 2009). Lui, ce qu’il craint, c’est la réforme des retraites qui pourrait lui faire perdre sa principale clientèle : les retraités.

Henry Ford aurait déclaré : «je veux que mes ouvriers soient bien payés pour qu’ils puissent acheter nos voitures ». Le patron de Pilote veut que les retraités touchent de bonnes retraites pour qu’ils puissent acheter ses camping-cars. Nous sommes au cœur de la contradiction du système capitaliste.

Après plusieurs décennies d’une mondialisation fondée sur la libre circulation des hommes et des marchandises et surtout des capitaux, la politique fondée sur l’abaissement du coût du travail a abouti à la catastrophe actuelle.

Les divers subterfuges utilisés, que ce soit les subprimes aux Etats-Unis ou les prêts sur 70, voire 99 ans en Espagne, n’ont fait que retarder l’explosion de la crise économique.

Mais nous sommes peut-être au bord d’une deuxième catastrophe.

Pour parer au plus pressé, les états ont creusé leur déficit public en contradiction avec les sacro-saints critères de convergences économiques du Traité de Maastricht.

La Grèce, mais aussi l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Islande sont, comme Dubaï, menacés de faillite. En conséquence, l’€uro fragilisé, attaqué de toutes parts par les spéculateurs, risque d’exploser.

Heureusement, Bruxelles veille au grain. L’Union Européenne exige que tous les pays membres respectent les « tables de la loi ». Elle impose partout des plans de rigueur, et, pour s’assurer qu’ils soient bien respectés, elle envoie dans les pays les plus fragiles ses « missi dominici » (envoyés du maître sous l’empire de Charlemagne).

Bien sûr, ces mesures particulièrement sévères frappent d’abord les salariés. Ainsi, le « socialiste » Zapatero a déjà décidé de passer l’âge de la retraite à 67 ans, provoquant la colère de tous les syndicats, même les plus complaisants Tous craignent l’explosion sociale. Si les « missi dominici » ne suffisent pas, peut-être faudra-t-il alors recourir aux «gauleiter ».

En France, les grandes manœuvres ont commencé. Il faut, bien sûr, attendre les élections régionales pour y voir plus clair. Mais déjà, nous voyons les choses se dessiner. Le gouvernement a déjà un super plan de rigueur dans ses tiroirs. Au centre, il y a la question des retraites. Il sait, aussi bien que nous-mêmes, qu’il serait possible de maintenir nos retraites, et même de revenir à 37,5 années de cotisations, au calcul sur les 10 meilleures années au lieu de 25 actuellement, et à l’indexation sur les salaires et non sur les prix.

La Confédération Générale du Travail Force Ouvrière a d’ailleurs communiqué dans un tract distribué récemment aux Unions Départementales, des chiffres qu’il est important de connaître (lire à la suite de cet édito et aussi sur notre Blog http://fo44.blogspot.com/2010/02/40-ans-cest-deja-trop.html).

Notre Union départementale a engagé une campagne pour sauver les Chantiers de l’Atlantique. Nous exigeons leur nationalisation. Nous avons rencontré de nombreux élus du département. (voir http://fo44.blogspot.com/2010/02/pour-sauver-le-chantier-naval.html)
Plusieurs se sont déjà prononcés favorablement à notre demande, mais beaucoup d’entre eux buttent sur l’obstacle.

Tous demandent que l’Etat rachète les actions d’Alstom, ce qui l’amènerait à devenir propriétaire de 49,99%. Donc, il suffirait de presque rien pour que l’Etat devienne majoritaire. Ce tout petit rien, (0,02%), pour certains, c’est le Rubicon, la rupture avec l’Union Européenne et la règle de la « concurrence libre et non faussée ».

Que ce soit sur la question des retraites ou de la nationalisation des Chantiers, nous nous heurtons à une même difficulté. Les religieux de l'Union européenne qui, au moment des "référendums", nous ont promis 1000 ans de paix et le bonheur éternel, refusent d’admettre que leur acharnement borné nous mène tout droit à la catastrophe, et qu’il est urgent de rompre avec ces dogmes.

Pour l’instant, chacun se prépare à un affrontement qui semble inévitable. Les directions de la CFDT et de la CGT ont choisi d’accompagner le gouvernement. Chérèque comme Thibault se heurtent à la résistance de leurs militants, qui ne croient plus à l’efficacité des manifestations et grèves saute-mouton. Notre Confédération, ferme sur ses positions et forte de l’expérience passée, refuse clairement de cautionner ces opérations qui conduisent à l’échec.

Peu habitués à ce qu’on leur résiste, Chérèque et Thibault s’énervent et insultent notre Confédération, ses militants, et son secrétaire général, lesquels, calmement mais fermement, répondent en proposant qu’ensemble, sur des revendications nettes, nous appelions à la grève interprofessionnelle.

Il est probable que Chérèque et Thibault continuent à s’exciter. Mais soyons tranquilles, la position de notre Confédération est, et sera, de plus en plus comprise par la classe ouvrière. Alors, le moment venu, nous pourrons, seuls s’il le faut, appeler à la mobilisation.
***
Retraites : Repères chiffrés
  • Une hausse des cotisations retraite de 1 point, c'est + 4 milliards d'euros de recettes pour le régime général,
  • Un élargissement de l'assiette des cotisations à l'intéressement et à la participation, c'est + 3 milliards d'euros de recettes;
  • Une taxation des bénéfices non réinvestis, plus de 100 milliards d'euros en 2008, rapporterait, avec une taxe à 5%, + 5 milliards d'euros;
  • Une augmentation générale des salaires représente, avec 1 point de masse salariale en plus dans le secteur privé, + 0,65 milliard d'euros de recettes pour le régime général;
  • Une compensation intégrale des exonérations de Sécurité sociale, c'est + 1 milliard d'euros de recettes pour l'assurance-vieillesse;
  • Un financement réel des éléments de solidarité dans le régime général c'est + 12 milliards d'euros de recettes;
  • 1 million d'emplois supplémentaires, c'est au minimum 3 milliards d'euros de cotisations vieillesse en plus.

Note: Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique | * Le Rubicon, rivière séparant l'Italie de la Gaule. - "Franchir le Rubicon" signifie prendre une décision grave et en accepter les conséquences.

40 ANS, C'EST DÉJÀ TROP !


Avec la réforme Balladur d'août 1993, puis les réformes Fillon de 2003 et Bertrand de 2007 et 2008, le droit à la retraite à 60 ans est battu en brèche: remise en cause de la durée de cotisation de 37,5 années dans le secteur privé, alignement à 40 ans de cotisation dans le public et le privé, passage à 41 ans en 2012, remise en cause des régimes spéciaux.


Depuis la crise est intervenue, montrant la faillite et le danger du modèle économique libéral et la nécessité de changer de modèle.


Pourtant, les pistes de «réforme» des retraites qui se dessinent pour 2010 sont les mêmes qu'avant la crise:
  • remise en cause des 60 ans;
  • nouvel allongement de la durée de cotisation;
  • mise en place d'un régime par points ou de comptes notionnels favorisant l'individualisation au détriment de la solidarité.
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Tract : Cliquer sur les images

Note: Confédération Force Ouvrière

IKEA FRANCE : APPEL A LA GREVE


Ikea France, samedi 13 féfrier 2010 : Appels à la grève immédiate

"J'appelle à la grève dès ce soir si possible et à une grève massive samedi", a déclaré Sébastien Heim, Délégué Syndical Central FO.



Le syndicat du Commerce FO de Loire Atlantique et le syndicat des FNAC-Relais (magasins fnac en province) apportent leur soutien aux camarades de notre organisation engagés dans un véritable bras de fer avec la Direction d'Ikea France.

Les Négociations Annuelles Obligatoires doivent reprendre au plus vite sur des bases claires et avec la prise en compte des revendications présentées par les représentants des salariés, à savoir une véritable augmentation collective pour tous et non pas un miserable pourcentage d'augmentation individuelle pour quelques uns.

A ce titre l'occupation des locaux du siège français d'Ikea par nos camarades est totalement légitime.



Note: Syndicat du Commerce, Nantes & Région - Contact : Renaud AIGOIN - 02 28 44 19 00 | FO FNAC-Relais : http://fo-relais.blogspot.com/

11 février 2010

A PROPOS DE NOS RETRAITES


Le déficit, on l'invente en fonction des besoins...

La réalité c'est que le gouvernement est obligé de trouver 100 milliards pour répondre aux éxigences de l'Union européenne. Il faut revenir à 3% de déficit, on est à 8...
Le gouvernement espère 50 milliards par la croissance, il faut trouver 50 autres milliards. Où les trouver ? Dans les poches des plus nombreux, c'est bien connu !!
On va avoir droit aux augmentations d'impôts, des taxes nouvelles... et bien sûr la réforme des retraites.


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Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique

DÉCÈS DE PATRICK PAPIN


C’est avec stupeur et consternation que nous avons appris la disparition de Patrick.

Adhérent depuis toujours à la section CGT-FO de l’Assédic Atlantique Anjou, puis des Pays de la Loire, et depuis le premier janvier 2009 à FO Pôle Emploi des Pays de la Loire, Patrick était un militant de conviction, indéfectiblement attaché à l’organisation et au combat collectif.

Même si les problèmes de santé rencontrés par Patrick l’avaient éloigné depuis quelque temps de la vie quotidienne de notre organisation, Force Ouvrière perd un militant d’un apport important, et si les membres de la section qui l’ont côtoyé perdent un camarade, il perdent surtout un ami.

Au delà, tous les adhérents de FO Pôle Emploi Pays de la Loire, ceux du syndicat des OSDD de la région nantaise, mais aussi ceux de l’Union Départementale Force Ouvrière de Loire Atlantique, se joignent à moi pour témoigner à ses proches, à sa famille, notre plus profonde et sincère sympathie.


Note: le syndicat CGT-FO OSDD 44

09 février 2010

TORPILLAGE D' EARTA


Depuis l’annulation du plan de licenciements par la DDTEF fin 2009, l’entreprise adaptée EARTA a rencontré de nombreux acteurs de la région (maires de la Montagne et Carquefou, Conseil Régional et Conseil Général, ainsi que le Cabinet de Jean-Marc Ayrault.)

Par tous ces interlocuteurs, FO a été écoutée et comprise. Avec espoir de sortir d'une situation financière déficitaire (- 200 000 euros), grâce à des aides financières.

Une lettre commune avec le Conseil Général, le Conseil Régional et le cabinet du Maire de Nantes a été envoyée au Cabinet du Préfet, afin de solliciter une table ronde et trouver des solutions pour sauver EARTA et tous ses emplois.

Après plus de deux mois d’attente, le secrétaire adjoint du Préfet, Monsieur Joram, a enfin reçu le 5 février 2010 tous les acteurs concernés.

Mais au cours de cette table ronde, le problème de fond n'a jamais été évoqué comme tel. A savoir : celui de gestion et d’organisation avec le groupe ARTA, dont dépend l’entreprise EARTA. La direction d'EARTA s'est prévalue d'une (soi-disant) intention de sauver l’entreprise,... alors que dans dans ses choix concrets, c'est le contraire qu'elle fait !

D'ailleurs aucune réelle envie de sauver l'entreprise n'a été décelée chez ses dirigeants durant l'entrevue à la Préfecture. Seule la question de l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) a été expliquée et approfondie, alors que celle-ci a déjà été mise en place depuis le début de l’année, et que nous savons tous que c’est n’est pas la solution, mais uniquement un moyen d’éviter provisoirement les licenciements.

Alors que la Région est prête à nous aider financièrement et à nous épauler, aucune volonté ferme de la direction n’a été exprimée : ce qui bloque aujourd’hui toute évolution du dossier EARTA.

Or le Préfet, représenté par son secrétaire adjoint, esquive tout engagement, et se garde même de toute proposition. L’Etat joue les spectateurs.

La "table ronde" n’a donc été qu’une mascarade, confortant l'objectif recherché par la direction d’EARTA : fermer l’entreprise adaptée, qui emploie aujourd’hui 95 salariés, dont 80% d’handicapés, lesquels, sans cette structure créée spécialement pour eux, ont toute chance de se retrouver en marge de la société. FO est donc sortie de cette rencontre très amère.

Dans les prochains jours, Patrick Hébert, secrétaire de l'UD-FO, va à nouveau saisir Jean-Claude Mailly du dossier, afin de faire pression une fois encore sur le ministre Darcos.

Sylvie Martin,
Déléguée Syndicale & Déléguée du Personnel.

À VALLET, LA CRÈME C'EST POUR FORCE OUVRIÈRE


60,4% pour FO en CE, et 67% en DP à Lactalys-Vallet

Constituée depuis 5 ans, sur la base d’un rejet de l’organisation syndicale CFDT, jugée trop proche de la direction, la section syndicale FO de l’usine Lactalys-Nestlé à Vallet n’a cessé de progresser depuis son implantation.

Cette année, pour la première fois depuis son implantation, la section syndicale FO devient majoritaire à l’usine de Vallet, ce qui permet à FO d’être la troisième organisation syndicale représentative au sein du groupe Lactalys-Nestlé avec 13% des suffrages.

Dans le détail, cela donne pour Vallet, une progression de plus de 18 points à 60,43% au Comité d’Entreprise et une progression de plus de 24 points à 67,10% en Délégués du Personnel.

Félicitations à une équipe qui se bat et qui progresse !

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE DE LA FNEC-FP-FO


Quelque 120 militants ont participé à l'assemblée générale annuelle de la FNEC-FP-FO 44 (Fédération Nationale de l'Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle), qui s'est tenue le 29 janvier dernier en présence de Norbert Trichard, représentant de la FNEC "nationale", et de Patrick Hébert, secrétaire de l'Union Départementale Force Ouvrière.

De la maternelle à l'université, de l'AFPA aux administratifs du Rectorat, tous les syndicats locaux de l'enseignement étaient représentés.

Avec toutefois un changement par rapport aux précédentes années : les TOS des lycées et collèges ne peuvent plus désormais obtenir de congé syndical pour assister aux AG de la FNEC, puisque les premiers ont été mutés à la Région, les autres au Conseil général, et qu'en conséquence les uns et les autres ont aussi rejoint les structures FO de ces deux collectivités territoriales.

A noter aussi qu'à l'occasion de la réunion du SNUDI-FO 44 (professeurs des écoles) ayant suivi celle de la FNEC, notre camarade Jacques Moisan, secrétaire départemental du syndicat (dont il faut l'une des chevilles ouvrières depuis 25 ans), a passé le relais à Laurent Bertotti et Céline Carzunel.

L. Bertotti, C. Carzunel aux manettes du Snudi

"Je souhaite, ici, rendre hommage à la justesse et la finesse de l’analyse politique et syndicale de notre camarade Jacques Moisan. Je comprends et regrette sa décision de quitter son poste de secrétaire départemental. J’en profite pour le remercier lui personnellement mais aussi l’ensemble du Conseil syndical et tous les présents à notre assemblée de la confiance qu’ils m’ont accordée en me désignant comme nouveau secrétaire départemental."

En février 2009 son analyse sur le mouvement de 2008 était déjà la suivante :

"Un an plus tard (2009), après la journée de grève et les manifestations du 29 janvier, une nouvelle fois la question est posée : pour stopper les licenciements, arracher l’augmentation des salaires, empêcher la privatisation de tous les services publics, préserver l’école publique laïque … n’est-il pas temps de se donner les moyens de « bloquer le pays » comme l’a dit la confédération Force Ouvrière ? Ce gouvernement nous laisse t-il une autre alternative ?"

"Et ce n'est surtout pas un aveu d'impuissance car depuis 3 ans de plus en plus de collègues rejoignent nos positions, nos analyses et reconnaissent notre constance. Ils se rendent bien compte qu'ils se font balader syndicalement, politiquement et associativement car il suffit d'écouter les dernières déclarations de Martine Aubry sur les retraites ou le bidule syndicalo-politique de Peillon sur l’école au travers du RSED."

"La question posée aujourd’hui est celle du développement de notre syndicat pour re-mobiliser tous les déçus, les écoeurés de cette politique et ce, dans le respect de la démocratie syndicale au travers du respect du mandat et de nos instances."

GRÈVES RECONDUCTIBLES DANS LES EHPAD NANTAIS


Le Comité d'Action Sociale de la Ville de Nantes gère 6 EPHAD (Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)

Pour rogner sur les coûts budgétaires, la Ville a fait le choix du recours massif à des contractuels précaires (1), combiné au "travail coupé" des 87 agents des EPHAD : 12 cuisiniers, 40 auxiliaires de soins et 35 agents sociaux, dont la journée de travail débute tôt le matin, pour finir tard le soir, avec une pause obligée de plusieurs heures entre les deux "coup de bourre" du matin et de la soirée.

Depuis maintenant deux ans FO mobilise le personnels des EPHAD sur la base d'une plate-forme revendicative exigeant notamment :
  • l'augmentation des effectifs en personnels,
  • la remise en place d'une "équipe volante" d'agents titulaires", en nombre suffisant pour remplacer les personnels en congés ou malades,
  • de réelles perspectives de stagiarisation des auxiliaires,
  • une négociation sur le régime indemnitaire des agents titulaires, avec élargissement des acquis aux personnels contractuels,
  • l'attribution d'un régime indemnitaire supplémentaire de sujétion pour tous les agents travaillant en horaires "coupés".
Le rapport de forces a contraint la municipalité à des premières
  • Elle a ainsi accepté de remettre en place une équipe volante de 12 "agents sociaux" et "auxiliaires de soins" fonctionnaires. Une décision positive, certes, mais pas à la hauteur des besoins : cela ne comble pas le déficit chronique des EPHAD nantais en personnels aides-soignants ; et, de plus, sur ces 12 titulaires, pas un seul aide-cuisinier n'est prévu.
  • N'ignorant pas elle-même que cette "équipe volante" de 12 titulaires était loin de répondre aux nécessités de service, la municipalité l'a complétée d'une seconde équipe volante... constituée elle de personnels auxiliaires, donc précaires. Pour ces derniers, FO exige des garanties à minima sur les conditions de recrutement et de renouvellement des contrats.
  • Enfin, concernant la compensation financière du "travail coupé", la mairie de Nantes propose une prime de 21 € la journée pour les samedis, dimanche et jours fériés d'assujettissement.
C'est sur ce dernier point que se cristallise aujourd'hui le conflit entre la municipalité et Force Ouvrière, qui exige 50 € de prime au lieu des 21 proposés.

C'est ce qui a conduit FO à lancer un mot d'ordre de grève de 24 heures chaque dimanche de janvier et février 2010, jusqu'à satisfaction de la revendication.

La mairie a répondu à l'appel à la grève de FO par la réquisition des personnels le dimanche, tout en misant sur l'étiolement du mouvement au fil des semaines.

Mais force a été pour elle de constater, que le bras de fer confortait les agents des EHPAD dans leur détermination revendicative.

Le 2 février dernier, elle s'est donc résolue à mettre un peu plus d'argent sur la table, en montant la barre de 21 € bruts (sa proposition originelle de prime de travail coupé en week-end) à 36 €.

Insuffisant pour FO, qui a maintenu son appel à la grève pour le dimanche 7 février, et qui prévoit des réunions d'information durant la semaine du 8 au 12 février, pour faire le point de la situation et débattre de la suite du mouvement.

(1) Selon l'autorité municipale elle-même, sur l'ensemble des services de la mairie de Nantes, le seuil de 2000 agents temporaires en fonction serait désormais atteint, voire franchi

08 février 2010

L'HOMMAGE DE MARC BLONDEL À ALEXANDRE HÉBERT POUR LA CONFÉDÉRATION CGT-FO

Le 16 janvier 2010 fut jour de deuil. Nous avons perdu un camarade. Et quel camarade !

Notre univers se restreint. Notre cœur se serre.

Il se revendiquait de l’anarcho syndicalisme ; Syndicaliste il l’était, j’allais dire de naissance. Né dans une famille ouvrière, il restera fidèle à sa classe et à ses engagements toute sa vie durant.

Individualiste, conscient cependant que les travailleurs doivent s’unir, s’associer pour obtenir satisfaction à leurs revendications et se construire une place dans la société, place qui doit satisfaire leurs besoins vitaux et financiers, mais aussi leur assurer la dignité, la connaissance et la culture de soi même, il revendiquait l’égalité des droits, de tous les droits.

L’originalité du comportement du camarade Alexandre tenait au fait qu’il refusait les systèmes et les projets prêt-à-porter. Quelles que soient les références auxquelles il s’associait parfois, il entendait rester lui-même, refuser la soumission et défendre en permanence son indépendance individuelle et collective.

On comprend ainsi pourquoi il fut un élément déterminant de la naissance et de l’action de la CGT-Force Ouvrière.

Après un passage, qui aurait pu durer, comme cheminot à la CGT, il fut l’un des précurseurs de la rupture avec les communistes, qui désiraient contrôler et soumettre l’organisation syndicale ; et ils réussiront. Après être passé, de manière brève, à une autonomie préventive, il rejoindra la CGT-Force Ouvrière dont il deviendra, pratiquement durant plus de 50 années, un militant actif et parfois controversé.

Le verbe haut, le jugement pertinent et parfois cinglant, il provoquait la réaction des conventionnels. Cependant, dans la pratique et dans ses contacts personnels, il faisait preuve d’une permanente fraternité.

Ainsi, jeune secrétaire d’union départementale, il fut déterminant à l’occasion d’une manœuvre de l’appareil permanent qui tentait d’écarter « le général », devenu Président, Léon Jouhaux, de ses responsabilités internationales.

Salarié de la SNCF quasiment par héritage, cheminot comme l’on dit, il était attaché à l’entreprise et à son activité. J’ai souvenir de l’attendrissement avec lequel il m’a fait remarquer, il y a de nombreuses années, qu’avec le réseau ferré, les rails, on pouvait faire le tour du monde, reprenant ainsi une affirmation paternelle.

Mais c’est dans l’interprofessionnel qu’il a donné la mesure de son engagement, il a rapidement compris, se référant au syndicalisme de Fernand Pelloutier, que c’est à travers cette activité que la classe ouvrière se libérerait du joug du salariat en prenant connaissance de sa situation, en s’éduquant et en créant les formes de solidarité nécessaires à son émancipation. Oserais-je dire qu’il y avait du Francisco Ferrer dans son analyse ?

Il s’impose dans le débat confédéral rapidement, n’hésitant pas à secouer le cocotier lorsqu’il le jugeait utile, ce qui lui provoqua de nombreux adversaires mais pas d’ennemis. Il entretenait, parfois de manière épistolaire, des relations avec Robert Bothereau alors secrétaire général. Lorsque j’envisagerai, de nombreuses années plus tard, de faire acte de candidature au secrétariat général de la Confédération lors du départ d’André Bergeron, j’aurai un entretien avec Le Beauceron, à Beaugency où il était retiré. Je serai étonné d’entendre ce dernier me demander : « et Hébert, il te soutient ? »

Membre incontournable de la commission exécutive confédérale, non seulement il provoquait le débat dans cette instance et dans les comités confédéraux nationaux, mais il poussait l’appareil à sortir de sa réserve et à prendre position sur les dossiers les plus délicats. Il n’est pas possible de les acter tous, je veux cependant rapidement en évoquer quelques-uns :

- A commencer par la grève de 1953 lorsque le Président du Conseil de l’époque, M. Laniel, avait la volonté de remettre en cause, déjà, les retraites et pensions, notamment de la Fonction Publique,

- L’engagement de la CGT-FO dans l’indépendance de l’Algérie qui permit au secrétaire général de l’époque de déclarer le premier qu’il n’écartait rien, y compris l’autodétermination,

- Sa participation active, avec les camarades de Bouguenais, dans la lutte sociale qui s’est inscrite dans la révolte petite bourgeoise de mai 1968, sans confusion avec ce que certains ont appelé la révolution et sur laquelle il a marqué son scepticisme. Ce qui, vous le constatez, était un acte de clairvoyance lorsque l’on voit la dérive actuelle du leader médiatique du mouvement.

- La prise de position négative, sans équivoque, de la CGT-Force Ouvrière lors de la consultation, initiée par le Général de Gaulle, sur la fusion du Sénat et du Conseil Economique et Social, dont l’objectif politique était l’intégration des syndicats dans la gestion politique du pays.

Pragmatique, Alexandre Hébert fut l’un des premiers –et c’était alors de la profanation– à pratiquer l’unité syndicale. Mais que l’on me comprenne bien, il ne s’agissait pas de diluer la revendication, mais d’établir un rapport de force sur des bases claires, en toute indépendance, l’organisation gardant en toute circonstance sa liberté de comportement.

Il ne confondait pas les staliniens, l’appareil communiste, les adhérents et les travailleurs qu’il respectait.

En m’excusant de citer une action conjointe que nous avons menée discrètement mais efficacement, j’indique que nous avons pesé sur les responsables confédéraux lorsque, par souci de modernité, certains tendaient à limiter notre dénomination à la Confédération Force Ouvrière, abandonnant ainsi la référence à l’Organisation de 1875 et 1906.

Mais l’activiste n’était pas qu’un activiste. C’est ainsi qu’il fut, en prenant d’ailleurs des responsabilités d’administrateur, voire de Président, l’un de ceux qui mirent en place le régime d’assurance chômage où il a réussi à conduire une gestion humaniste, de solidarité et de respect pour les chômeurs.

Et il participait, comme négociateur, de manière régulière, à la négociation chez Manitou. Il expliquait que la pratique conventionnelle entre les employeurs et les salariés était la meilleure des garanties, car elle consacrait le rapport de force et donnait aux syndicats un moyen d’expression en dehors des interventions toujours aléatoires de l’Etat. Il rejoignait ainsi Léon Jouhaux.

En quelques minutes, Mesdames et Messieurs, mes chers camarades, il est impossible de rappeler l’action de notre camarade. Nous espérons que celle-ci fera l’objet d’une narration plus explicite, ne serait-ce que pour qu’il serve d’exemple aux générations futures. Je m’autoriserai cependant deux commentaires plus personnels.

Le premier c’est que, nonobstant les difficultés qu’il pouvait rencontrer d’être dans l’obligation de prendre, avec l’âge, quelques distances dans la pratique journalière du syndicalisme, il était fier de sa succession et de constater, avec des nuances, comme toujours, que Patrick continuait son œuvre.

La seconde, lors d’un repas que nous avions effectué à la campagne à l’occasion de ses épousailles avec Maïté, il avait eu un malaise, et nous étions anxieux. Je suis resté quelques instants, à sa demande, à son chevet. Ignorant notre inquiétude, il m’a dit « tu sais, en définitive, c’est toujours les travailleurs qui ont raison».

Il y a, dans cette affirmation, toute l’action d’Alexandre Hébert, avant toute chose privilégier la lutte syndicale, l’engagement libératoire du salariat. Il fut, chacun le sait, engagé dans d’autres formes de pensée et d’action, mais je suis persuadé que ce n’était qu’appendices.

Agnostique, il combattait la doctrine sociale de l’Eglise, non pour la croyance spirituelle, mais parce qu’elle découlait de Rerum Novarum, qui sous-entendait la soumission des pauvres et l’ordre naturel. Tendant vers l’anarchie, il n’hésitait pas à se confronter voire à s’allier à des forces politiques, malgré sa résistance naturelle contre les partis, lorsqu’il le jugeait nécessaire pour la cause des salariés.

Il était l’expression même du refus du dogme.

C’est ce dont nous nous souviendrons : « in fine ce sont toujours les travailleurs qui ont raison ».

De son vivant, il a été un modèle dans notre action de tous les jours, à partir de maintenant il sera notre référence.

J’avoue une certaine fierté d’avoir été son camarade de combat.

J’adresse, publiquement à ceux, vivants ou disparus qui l’ont accompagné et à Maïté qui a été la compagne des jours heureux, mais aussi des étapes difficiles, et qui l’a veillé jusqu’à son épuisement ultime, ainsi qu’à toute sa famille, nos affections et celles de tous les camarades.

Alexandre Hébert restera dans notre cœur et dans notre action.