InFOrmation syndicale

16 MAI SESSION DE FORMATION "RÉFORME DE LA PROTECTION SOCIALE PUBLIQUE" --- 16 MAI SESSION DE FORMATION "PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ET DES RISQUES MUSCULO-SQUELETTIQUES" --- 19 AU 23 MAI STAGE "FONCTIONNEMENT ET COMMUNICATION DU SYNDICAT" --- 2 AU 6 JUIN STAGE "SANTÉ, SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAIL --- 12 JUIN JOURNÉE DE FORMATION "PRÉVOYANCE - BASE DE DONNÉES ÉCONOMIQUES, SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES" --- 13 JUIN À 14H30 COMMISSION ADMINISTRATIVE DES RETRAITÉS --- 23 AU 27 JUIN STAGE "FO 1er NIVEAU" --- ...

25 avril 2009

1er MAI : FO ''SYNDICALISTES, PAS DES PROMENEURS''


Après les journées de grèves et de manifestations des 29 janvier et 19 mars, le gouvernement et le patronat sont restés sourds aux revendications des salariés.

Rien n'a été accordé ! Aucune mesure pour augmenter les salaires, aucune mesure pour geler les licenciements ou annuler les suppressions de postes dans les Fonctions Publiques d'Etat et Hospitalière, aucun retrait des contre-réformes imposées.

Les manifestations ont été puissantes. Elles ont démontré une fois de plus la capacité de la classe ouvrière à vouloir défendre ses intérêts, mais le gouvernement est resté droit dans ses bottes et n'a lâché que quelques "mesurettes". Des milliards d'euros ont été par contre injectés pour éponger les actifs "pourris" des banques et assurances et rassurer les spéculateurs.

L'Union départementale CGT-FORCE OUVRIERE de Loire-Atlantique considère qu'il est nécessaire de préparer les conditions de la Grève jusqu'à satisfaction des revendications. C'est là le rôle d'une organisation syndicale indépendante.
*** ***
Traditionnellement, nous organisons un 1er mai FORCE OUVRIERE. C'est l'occasion de faire le point avec les militants sur la situation, aujourd'hui plus que jamais... Faire croire aux salariés qu'en se retrouvant le 1er mai, nombreux dans les rues, que l'on pourrait obtenir satisfaction, c'est quand même semer des illusions... Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est qu'au minimum les confédérations appellent à une grève franche de 24h. Au minimum!!!

28 avril 2009 : LES SALARIES DU GROUPE PPR SE MOBILISENT

La plupart des organisations syndicales des entreprises du groupe PPR appelle, l'ensemble des salariés, à la grève mardi 28 avril !

Face à la restructuration massive que Mr François Henri Pinault met en oeuvre, il est impératif que les salariés du groupe PPR réagissent massivement pour exiger d'autres choix.


Note: Renaud AIGOIN, Syndicat du Commerce FO de Loire Atlantique - Tel. 02 28 44 19 00

TRAVAIL LE DIMANCHE... FO RESTE VIGILANT


Force Ouvrière se félicite que les amendements en vue de faciliter le travail le dimanche aient été retirés. Pour autant, la question du travail le dimanche demeure à l'ordre du jour.

En effet, tout en soutenant ce retrait, le Secrétaire d'Etat chargé du tourisme a rappelé la détermination du gouvernement à réformer plus largement la législation sur le travail dominical.

Note: Renaud AIGOIN, Syndicat du Commerce FO de Loire Atlantique - Tel. 02 28 44 19 00

FO RENFORCÉE PAR LES URNES, MAIS VICTIME DE LA LOI SCÉLÉRATE



Comme l'expose le communiqué de la Fédération FO des cheminots, alors que FO, avec 7,98% des voix, renforce de 1,36 point son audience aux élections professionnelles du 26 mars dernier à la SNCF, elle "n'est plus au sens de la loi du 20 août 2008 (Ndlr: transposant la "Position Commune" CGT-CFDT-MEDEF) désignée comme représentative".

Sur la "Région" SNCF de Nantes, FO est également en net progrès, :
  • de 1,74% tous collèges confondus en CE, en obtenant 7,69% des voix,
  • et de 3,28% dans le collège "exécution", où elle passe désormais la barre des 10%, alors que la CGT recule de 3,98% et la CFDT de 0,72%.

Néanmoins, et toujours du fait de la loi scélérate du 20 août 2008, FO se retrouve n'avoir plus aucun élu au CE régional, et être désormais exclue de la négociation et de la signature d'accords locaux.

Une situation d'autant invraisemblable et scandaleuse, qu'en nombre d'élus DP titulaire et suppléants, FO passe de 2 à 6 (4 sur Nantes, 2 sur Angers/Le Mans).


"
FO continue ! ", déclare la Fédération FO des Cheminots


" (...) FO progresse dans tous les collèges, exécution, agents de conduite, maîtrise et cadres (apport de la CFE-CGC), dans une proportion jamais atteinte ces dernières années par notre organisation syndicale (+1,36 %).

(...) Bien que FO ait franchi la barre des 10 % dans un tiers des CE, soit 9 CE, notre organisation syndicale n’est pas, au sens de la loi sur la représentativité, désignée comme représentative.

(...) Le Bureau Fédéral affiche dès aujourd’hui son intention de présenter des listes aux prochaines élections professionnelles de 2011 avec l’objectif avoué de dépasser la barre des 10 %. Pour ce faire, la Fédération invitera rapidement l’ensemble de ses élus, DP, CHSCT, CE, pour les armer sur les objectifs à atteindre.

Le Bureau a décidé de lancer une pétition nationale pour dénoncer l’exclusion dans les négociations nationales de 13,40% des votants aux dernières élections professionnelles (cumul des voix CFTC/FO/CFE-CGC).

FO proposera aux autres Fédérations de s’y associer.

(...) Le bureau invite tous les cheminots, qui se retrouvent dans les revendications FO, à se syndiquer dans notre organisation syndicale symbolisée, plus que jamais, par l’indépendance et la liberté d’expression. "Paris, le 26 mars 2009

Même situation scandaleuse à la CPAM

La loi Parisot-Thibault-Chérèque-Fillon s'est traduite à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie de Nantes par le même effet paradoxal et scandaleux qu'à la SNCF.

Suite aux élections du 26 mars, FO se trouve ne pas compter d'élu.

Cela au moment même où FO gagnait 1,35% en CE par rapport à 2007, et passait de 4,3% à 8,43 en DP (de 23 à 42 voix, alors que le nombre de suffrages exprimés était inférieur de 20 en 2009)... et que la CFDT perdait 4 points et la CGT n'en gagnait que 2.




Voir aussi :
Le mou, le gentil ... et le Medef
Édito de Patrick HEBERT - Mai 2008


VIème CONGRÈS DE L' UD-RETRAITÉS


Le Vième congrès de l'Union départementale des retraités FO de Loire Atlantique s'est tenu vendredi 3 avril 2009 à l'Union Locale de Saint-Nazaire, sous la présidence de Louis Blanc, du bureau de l'Union Confédérale des Retraités,et en présence de Michel Le Roc'h, secrétaire général adjoint de l'UD 44.

Plus de 100 participants ont adopté à l'unanimité une résolution dont nous reproduisons les principaux passages.



" (...) Le Congrès dénonce la provocation que constitue l'augmentation – savamment calculée – de 1% des retraites du régime général et de la fonction publique et de 0,4% seulement en ce qui concerne les pensionnés EDF/GDF, alors que les dépenses de première nécessité n'ont cessé de croître

(...) Il revendique la revalorisation immédiate de toutes les retraites et pensions de 15%, le retour à l'indexation sur les salaires et au calcul sur les 10 meilleures années, aux 37,5 annuités

Il revendique la pérennisation de l'AGFF pour les retraites complémentaires, l'augmentation générale du taux des pensions de réversion.

Il réaffirme son appui total aux salariés qui devront immanquablement s'engager dans la grève générale, seul moyen – l'expérience l'a démontré récemment dans les départements d'Outre-Mer – d'obtenir satisfaction.

(...) Il appelle ses structures – associations et sections syndicales- en liaison avec les syndicats d'actifs,– à redoubler d'efforts pour syndiquer les retraités.(...)"

GÉRARD PERRON : HALTE À LA PRIVATIVATION PORTUAIRE !


Commanditée par le Medef, la loi de privatisation des ports autonomes (dits désormais "Grands ports maritimes") a été votée en juillet 2008.

Le Législateur eut l'habileté de recourir au principe de subsidiarité pour faire avaler le transfert des outillages et des personnels de la manutention aux entreprise privées : la loi prévoyait la négociation d'un "accord-cadre" entre les "partenaires" intéressés (dont bien sûr les syndicats - c'était tout l'intérêt de la chose) aux fins de préciser les modalités de transfert des personnels à leurs nouveaux patrons, "l'accord-cadre" faisant ensuite l'objet d'un décret de transposition.

Il eût suffit , comme le proposait alors FO, d'une grève générale reconductible sur les ports pour obtenir le retrait de la réforme.

Au lieu de cela, exceptée FO alors qualifiée "d'oiseau de mauvaise augure", tous les autres syndicats, sous la houlette la CGT, ficelèrent avec le patronat portuaire "l'accord-cadre" de privatisation, que le gouvernement s'empressa de valider par décret le 28/11/2008.

On en est maintenant à l'étape suivante et terminale du processus : la négociation, dans chaque port, des "transferts" de personnels.

Confrontés à la résistance des salariés, les signataires de "l'accord cadre" se livrent au grand écart, tentant de bricoler des accords locaux s'échappant peu ou prou des clous de la contre-réforme nationale pour laquelle ils ont "retroussé les manches".

La crise qui a éclaté au port de Nantes/St-Nazaire (comme dans d’autres ports) n'a pas d'autre source. Explications de Gérard Perron, secrétaire du syndicat FO 44 des ports.

- L'Ouest Syndicaliste : La réunion du conseil de surveillance du port qui s'est tenue le 3 avril dernier, en présence de représentants du ministère de tutelle, a été l'occasion d'apprendre pourquoi l'accord signé par la CGT pour les transferts de personnels avait été retoqué... Et du coup de lever le surprenant secret sur les détails d'un texte connu de ses seuls signataires...

Gérard Perron : En résumant, le ministère argue de la loi de 2008 pour récuser le fait que les personnels d'exploitation, au lieu d'être transférés directement dans les entreprises de manutention, le seraient, aux termes de l'accord retoqué, à un "groupement d'opérateurs", dont le port garderait la charge des futurs déficits.

Le ministère rejette pour les mêmes raisons la "régie" prévue pour la maintenance des équipements, les opérateurs privés ne cachant pas leur volonté de faire jouer une concurrence libre et non faussée. Il récuse aussi la constitution de "filiales de terminaux", lesquelles ne sont autorisées que si les opérateurs en place ne sont pas intéressés, et si, dans un second temps, aucune entreprise ne postule à l'appel d'offre alors lancé.

Sur le second aspect de ta question : pourquoi a-t-il fallu attendre le conseil de surveillance du 3 avril pour apprendre officiellement les dispositions contestées par le ministère?

Pour une raison bien simple: c'est à la CGT et à elle seule, que la direction du Port avait confié l'exclusivité des négociations pour la mise en musique locale de la "réforme" de 2008... Y compris pour le transfert dans une "filiale", à leur insu et à l'insu de FO, des personnels de la "filière administrative techniciens et cadres"... où FO est pourtant majoritaire. (Toutes catégories de personnels confondues, FO représente autour de 20% des voix aux élections professionnelles).

Quand le relevé de conclusions lui a été transmis, le ministère a refusé de cautionner l'accord local, qui, par certains aspects, engageait l’Etat, alors que le but de la privatisation est son désengagement le plus total. D’autre part, l’annonce, dans les grandes lignes, de ce relevé de conclusions a eu l’effet d’une traînée de poudre dans les autres ports.

Le gouvernement n’avait plus qu’à reprendre ses billes, pour essayer de repartir à zéro et tenter de couper toute mobilisation généralisée contre la mise en oeuvre de sa réforme.

... Une "réforme" d'ailleurs dont tous les intervenants au conseil de surveillance se félicitaient consensuellement, ... occultant un peu vite son rejet massif par les salariés.

A cet égard la division au sein du syndicat CGT de Marseille, le plus rebelle à la réforme, est loin d'être anecdotique.

- OS : Comment vois-tu la suite ?

G. Perron : Le conseil de surveillance a été informé de la réouverture, le 21 avril, de négociations en vue d'un nouvel accord. Nous n'y sommes pas conviés à cette heure. Mais nous rappellerons, si nécessaire, au nouveau Président du Directoire, M. Gauthier, l'engagement qu'il avait pris, lorsqu'il avait rencontré une délégation FO le 31 mars (il avait reçu chacun des syndicats séparément dans le cadre de sa prise de fonction) : convoquer désormais toutes les organisations syndicales quand une négociation est ouverte.

Notre rôle sera alors bien sûr la défense des intérêts particuliers des salariés dont nous sommes les représentants.

Mais sans attendre le 21 avril, nous allons mobiliser les personnels autour de la question de fond. "L'heure n'est plus aux faux-semblants : Arrêt de la réforme portuaire, maintien des emplois dans les établissements publics" , déclare la Fédération Force Ouvrière de l'Equipement, de l'Environnement, des Transports et de Services (FEETS-FO) dans un appel que nous allons largement diffuser.

La FEETS-FO poursuit : "FO qui est la seule organisation à ne pas avoir signé l'accord-cadre, demande au gouvernement, qui a initié la réforme à la demande du MEDEF, de l’arrêter et de suspendre sa mise en oeuvre."

Par delà les appartenances syndicales des uns et des autres, cette position correspond aujourd'hui à la revendication majoritaire, voire ultra majoritaire, des travailleurs portuaires.

Note: Paru dans l'OS 554

EDF CORDEMAIS EN GRÈVE RECONDUCTIBLE


21 avril 2009 ­ 8h00 : assemblée générale du personnel, à l'appel des organisations syndicales CGT et CGT-FORCE OUVRIERE, pour informer de la situation au sein d'EDF et de GDF, sur les grèves et les actions en cours. Une majorité de centrales thermiques dans le pays sont en grèves avec 0 MW de production. Les agents de la Distribution sont renforcés par les déclarations incendiaires de Messieurs HORTEFEUX et FILLON, en organisant des coupures et en passant en heures creuses de nombreux usagers. Les organisations syndicales CGT et CGT-FORCE OUVRIERE proposent au personnel de se réunir dans la salle 222, pour décider des modalités.

20 avril 2009

Interview vidéo : LICENCIEMENTS EN LOIRE ATLANTIQUE : SITUATION ET SOLUTIONS

Interview du 20 avril 2009, de Patrick HEBERT, secrétaire général de l'Union Départementale CGT-Force Ouvrière de Loire Atlantique, à propos de la situation sur les licenciements et des solutions à y apporter.
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On commence à rentrer dans la mise en application, réelle, effective, de ces plans de licenciements dans les grosses entreprises et les entreprises sous-traitantes. Et nous savons quand, par exemple, MANITOU annonce 500, 600, 650 licenciements, il faut multiplier par 3, pour tenir compte de la sous-traitance.

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On voit ce qui se passe sur le terrain dans les entreprises: CATERPILLAR, SONY, etc, les séquestrations...Les travailleurs n'acceptent pas cette situation et recherchent les voies d'une issue à leur mouvement. C'est compliqué et cela peut être dangereux même. Cela peut se retourner contre les confédérations, ce qui, bien sûr n'est pas souhaitable. Mais dans la mesure où les confédérations ne répondent pas, comme il faut,à la situation, il est évident que les travailleurs chercheront des moyens d'exprimer leurs besoins et leurs revendications.

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Traditionnellement, nous organisons un 1er mai FORCE OUVRIERE. C'est l'occasion de faire le point avec les militants sur la situation, aujourd'hui plus que jamais... Faire croire aux salariés qu'en se retrouvant le 1er mai, nombreux dans les rues, que l'on pourrait obtenir satisfaction, c'est quand même semer des illusions... Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est qu'au minimum les confédérations appellent à une grève franche de 24h. Au minimum!!!



Note: FO44 PRODUCTION


FORMALITÉS ADMINISTRATIVES, ASVP : GRÈVE À LA MAIRIE DE NANTES

La grève, une nouvelle fois recours obligé à la Mairie de Nantes

Colère au service des formalités administratives




Une directive européenne stipule la mise en place du "passeport biométrique" à compter du 28 juin 2009.

5 départements, dont la Loire-Atlantique (et dans ce dernier 30 communes dont Nantes) ont été sélectionnés pour "tester" dans les locaux municipaux, les "stations biométriques" de saisie électronique des empreintes digitales.

La mise en place précipitée du "passeport biométrique" a été décidée à la Mairie de Nantes sans prise en compte des objections et revendications des agents concernés du Service des formalités administratives : inadaptation des locaux, insuffisance de personnels, et revalorisation du régime indemnitaire au regard des nouvelles compétences exigées des agents.

La municipalité ne voulant rien entendre de ces revendications légitimes, FO, la CFTC et la CGT n'ont eu d'autre solution que de lancer un appel à la grève reconductible à compter du 2 avril.


Pour les ASVP, trop c'est trop

Le "profil de poste" classifie "à risque" le métier d'Agent de sécurité de la voirie publique (ASVP). En autres du fait des réactions parfois violentes des automobilistes verbalisés pour "oubli" du parcmètre dans les zones à stationnement payant.

Dès avril 2007, les ASVP avaient donc fait grève pour l'obtention d'une "prime de risque". La Mairie avait alors promis d'en discuter... après les élections municipales de mars 2008. Un an plus tard, toujours rien à l'horizon.

... Ou plutôt en guise de "prime", un "travaillez plus... pour ne pas gagner plus".

En effet la municipalité vient de décider la création de 3940 nouvelles places de stationnement payant. Même si 30 nouveaux agents vont être adjoints à la cinquantaine en poste actuellement, il en résultera pour les ASVP un accroissement de la charge de travail, marqué notamment par des passages plus fréquents exigés sur certains secteurs.

Et si le terme de "quotas" de PV à réaliser n'a pas été prononcé, il a été clairement signifié aux ASVP que l'on attendait d'eux un surcroît de recettes dans l'escarcelle municipale.

Dans ces conditions, les ASVP, à l'appel de FO et la CFTC, ne pouvaient que réitérer leur exigence de prime de risque, à hauteur de 16% du salaire.

La municipalité n'entendant pas davantage discuter des revendications des ASVP que de celles des agents des formalités administratives, les personnels des deux services, en grève simultanée, se sont retrouvés, banderoles syndicales déployées, à une centaine devant les grilles de l'Hôtel de ville le vendredi 3 avril.


Le rapport de forces impose la prise en compte des revendications

Après pas moins de 3 heures de tergiversations, l'adjoint au personnel, M. Bolzer, conscient de la détermination des manifestants, finit par accepter de recevoir une délégation intersyndicale commune aux administratifs et aux ASVP.

Il annonça, preuve que la mobilisation paye, qu'il différait la mise en place du "passeport biométrique", ce jusqu'à règlement des problèmes posés en termes de moyens matériels et de personnels à affecter aux nouvelles tâches.

Il renvoya par contre l'examen de la revendication indemnitaire des "administratifs" à des réunions déjà prévues les 13 et 20 mai et devant traiter du régime indemnitaire des personnels communaux.

Il répondit de même à la demande de "prime de risques" des ASVP. FO n'est pas d'accord, et exige pour les ASVP la mise en place, hors régime d'indemnitaire, de la prime spécifique de "risques".

Si, sous la pression de la grève, la Mairie accepte enfin d'entendre les revendications salariales, la satisfaction de ces dernières n'est donc encore nullement acquise.

FO maintient dès lors la pression, n'excluant pas, si nécessaire, de faire à nouveau appel à la mobilisation.

Interview : MONIQUE OMIRO, SECRÉTAIRE FO-CAF BOUCHES-DU RHÔNE


La grève reconductible, dans l'unité, sur la base de revendications claires, c'est possible... et c'est efficace.

Pour preuve, celle, exemplaire, des agents de la Caisse d'allocations familiales des Bouches-du-Rhône (du 16 au 23 mars), qui s'est terminée par une triple victoire des grévistes: 200 embauches, des primes substantielles, et des déroulements de carrière améliorés.

Notre camarade Claire Compain, qui assistait au congrès de la Fédération des Employés et Cadres FO (La Rochelle du 31 mars au 6 avril) y a rencontré Monique Omiro, secrétaire du syndicat FO de la CAF des Bouches-du-Rhône, et l'a sollicitée pour une interview sur le déroulement et les acquis de cette grève... dont le plein succès montre, dans le contexte actuel, quelle est la voie pour gagner sur les revendications.

- L'Ouest Syndicaliste: Comment la grève a-t-elle démarré ?
Monique Omiro : Il faut revenir début 2009. Le croisement des fichiers des Impôts et des CAF, qui devait alimenter les fichiers des ressources des allocataires afin de déterminer leurs droits aux prestations, a «beugué». Ce qui entraîna, dans la France entière, un retard considérable dans le paiement des prestations, alors que nombre d'allocataires vivent dans une très grande précarité. Les CAF, étant en sous-effectifs depuis des années, n'ont pas été en état de faire face. Il y a ainsi aujourd'hui encore à Marseille 35 000 dossiers en souffrance. Entre la charge de travail supplémentaire à gérer et le légitime mécontentement des allocataires privés de ressources (allocations logement, RMI, etc.), les techniciens conseils n'en pouvaient plus. Le syndicat FO a pris ses responsabilités : - en dressant les revendications. En particulier : 200 embauches en CDI et des revendications salariales prenant en compte la pénibilité du travail des techniciens, - en convoquant sur cette base une AG le 12 mars, et en déposant un préavis de grève de 24 heures reconductible à compter du 16 mars. Le 12 mars, la salle était pleine à craquer. Des délégués CGT et CFTC étaient présents. Le personnel les a apostrophés: «Pourquoi n'appelez vous pas à la grève avec FO ? C'est unis qu'on pourra gagner». C'est donc dans l'AG que CGT et CFTC ont appelé à la grève sur la plate forme proposée par FO et validée par l'AG. Ensuite l'appel à la grève a été repris par les syndicats d'encadrement (SNFOCOSS, CFDT et UGICT), et la plate forme enrichie des revendications de l'encadrement.

- O.S. : Comment s'est déroulée la grève?

M.O : La grève a été massive; chaque jour se tenait une AG des grévistes avec l'ensemble des organisations syndicales.La Direction a ouvert les négociations, et face à la détermination des grévistes à ne pas lâcher sur leurs revendications, elle a, en accord avec la CNAF, répondu aux demandes de l'intersyndicale, qui a obtenu : - l'embauche de 150 employés et cadres sur 4 ans, plus 50 postes supplémentaires par augmentation du budget via le CA de la CAF 13, - la garantie du remplacement de tous les départs poste pour poste, pour les 4 ans de la "Convention d'objectifs et de gestion", au titre de la pénibilité, - le versement d'une prime pour 80 techniciens conseils d'un montant moyen de 580 euros, mesure qui sera reconduite fin 2009 et la majoration de la prime d'accueil, - des mesures d'avancement de 2009 à 2012 pour les techniciens et des déroulements de carrière pour les cadres. L'AG a voté la reprise du travail le 23 mars

- OS : Qu'est qui a été selon toi déterminant pour remporter cette victoire?
M.O. : Sans aucun doute l'unité syndicale sur une plate-forme revendicative légitime dans la grève, c'est à dire dans un mouvement de fond, et non des grèves saute-mouton ou des débrayages de 55 minutes.

- OS : Les enseignements de cette grève sont ils transposables à la situation générale que nous connaissons en France interprofessionnellement?

M.O. : Je le crois. Mais cela suppose une plate forme revendicative précise et concrète, l'unité syndicale sur cette plate forme, et la grève reconductible, et non, je le répète, des grèves saute-mouton.


Note: Paru dans l'Ouest-Syndicaliste 554

ACCORD SALARIAL DANS LA MANUTENTION


L’assemblée générale des syndiqués CGT–FO de la Manutention des Services et Logistique s’est déroulée le vendredi 27 février 2009, à la Bourse du Travail de Nantes, suite aux négociations salariales du 18 décembre 2008, du 15 janvier 2009 et du 18 février 2009.

Elle a réuni une quarantaine de militants, qui avant de procéder au renouvellement du bureau syndical, se sont prononcés à l'unanimité pour que FO signe le projet d'accord 2009 avec les employeurs.

A savoir :
  • 2 % d’augmentation générale des salaires, plus 0,5% d’augmentations individuelles au 1/01/ 2009,
  • valeur faciale de 8 € du titre restaurant au 1er février,
  • prime de transport de base fixée à 41,70€, soit 2,96% d’augmentation sur la grille kilométrique,
  • maintien à niveau de la prime de vacances,
  • maintien également de l’accord 35 heures dans son intégralité.
  • ouverture en 2009 d'une négociation pour la révision de la grille des salaires.

Ce dernier volet est bien sûr l'un des points forts de l'accord.
La première réunion en vue de la refonte de la grille salariale devrait désormais intervenir dans les toutes prochaines semaines.

NOVOFERM : A CHACUN SON OUVERTURE (comme ils disent)


Après quatre réunions de négociations salariales, Force Ouvrière vient de conclure avec la direction de Novoferm (fabrication de portes et fermetures métalliques - entreprise située à Machecoul) un accord salarial permettant aux salariés non seulement de maintenir leur pouvoir d'achat en 2009, mais aussi de consolider à la hausse les avantages antérieurement négociés par Force Ouvrière.


Les négociations ont été particulièrement âpres cette année, vu le contexte national et local pesant sur la métallurgie (baisse de l'activité, chômage technique, licenciements économiques, voire fermetures d'entreprises).

Mais grâce à leur détermination, les négociateurs FO ont finalement obtenu au titre de 'année 2009 :
  • une augmentation générale de 21 euros, avec effet rétroactif au 1er mars 2009,
  • une augmentation de la part patronale à la protection sociale (Mutuelle et prévoyance) se situant à hauteur de 70% au 1er avril 2009. Ce qui représente 31 de cotisation patronale pour les isolés, duos et famille au lieu de 23 en 2008.
  • une augmentation du chèque déjeuner (de 5,20 actuellement à 5,50 à compter du 1er juin 2009,
  • une augmentation de la prime vacances, qui passera de 130 à 170 euros (plus abondement patronal de 3 500 euros en vue d'un voyage)
  • la mise en place en octobre prochain d'une commission de suivi charger d'analyser l'évolution du SMIC et celle des taux effectifs garantis de la Métallurgie, pour les appliquer à Novoferm.
  • l'évolution de la prime semestrielle en 13ème mois de fin d'année versé sur la paye de décembre.

Note: Yves Brossard - Délégué Syndical FO à Novoferm

SUCCÈS DE LA GRÈVE AUX TERMINAUX GAZIERS


Alors que les négociations salariales 2009 étaient bloquées à GDF-Suez et EDF, les salariés des Terminaux méthaniers de Montoir de Bretagne et Fos sur Mer se sont mis en grève reconductible avec leurs syndicats à partir du 23 mars.

La révélation des quelque 10 millions d'euros de bonus/stock-options versés aux deux principaux dirigeants du groupe GDF-Suez, Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli n'a fait que renforcer la détermination des grévistes qui ont arrêté complètement l'émission de gaz.

Après 5 jours la direction lâchait 1300 euros de prime et une augmentation du salaire national de base de 5%.

Extrait de la déclaration de la Fédération FO de l'Energie et Mines, qui a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 9 avril pour tous les secteurs de l'Energie sur les revendications d'augmentation significative des salaires et de l'attribution d'une prime de 1500 euros.

"Après 5 jours de grève, l'intersyndicale FO-CGT-CFDT-CFTC a obtenu une prime de 1 300 euros ainsi que 2 "Niveaux de Revenu" par salarié (...)
(...) Les augmentations salariales et le versement de primes exceptionnelles sont possibles, les salariés grévistes de Storengy l'ont prouvé.
L'entreprise peut le faire pour tous.
Dès à présent, FO Energie et Mines revendique 1 500 euros pour chaque salarié du Groupe GDF-Suez"

10 avril 2009

1er MAI : MEETING FO POUR LA GRÈVE


1er Mai : Meetings FO
Conformément au mandat donné par la Commission Administrative de notre Union Départementale Cgt-FORCE OUVRIERE de Loire Atlantique tenue le 30 mars, soit : "de ne pas participer à un 1er mai "unitaire" s'il n'est pas associé à une journée de grève franche avec Assemblée Générale des salariés dans l'unité la plus large" et compte tenu de l'appel publié le 31 mars par les huit confédérations nationales, nous organiserons comme le veut notre tradition un 1er mai. - Cgt-FORCE OUVRIERE.

CGT-FORCE_OUVRIÈRE 1er MAI




Nantes :
10 h. Union départementale, avec Patrick Hébert
Saint-Nazaire : 10 h. Union locale, avec Michel Le Roch
Ancenis : 10 h. Union locale, avec Yann Couroussé

Adresses & Contacts

Résolution du Comité Confédéral National de la CGT-FO (extrait)
"Le CCN considère qu'une journée de grève interprofessionnelle franche à l'appel des organisations syndicales serait indispensable. Estimant que la multiplication des journées d'action ne conduirait qu'à l'échec, le CCN demande aux autres organisations syndicales de se déterminer sur cette proposition et sur l'organisation dans ce cadre d'assemblées générales des salariés dans l'unité d'action la plus large possible. En fonction de la réponse faite à ces propositions, le bureau confédéral et chaque structure FO examineront la suite à donner à l'action commune, en particulier le 1er mai."


L'intersyndicale de UD de Loire-Atlantique s'est réunie le 1er avril à 18 heures pour examiner les conditions d'une action commune le 1er mai Nous y avons exprimé les positions de notre organisation. (...) Sur mandat du CCN, les représentants de la Confédération ont lors de la réunion nationale du 30 mars proposé un appel net à la grève interprofessionnelle avec assemblées Générales dans les entreprises et les services, posant par la même la question de la reconduction de la grève. Cette proposition n'a pas été retenue. Dans ces conditions, et conformément au mandat unanime donné lors de la Commission Administrative de l'UD du 30 mars, en présence de 60 camarades "de ne pas participer à un 1er mai unitaire s'il n'est pas associé à une journée de grève franche avec Assemblée Générale des salariés dans l'unité la plus large", nous avons informé les autres organisations syndicales présentes que nous ne participerons pas à "un 1er mai unitaire". Comme l'a exprimé un participant à la réunion intersyndicale : "avec ce mode d'organisation, nous n'allons pas faire peur au gouvernement". Nous ne pouvions donner une caution aux manoeuvres de Thibaut et Chérèque qui cherchent à éviter par tous les moyens le recours à "LA GREVE", pour couvrir le gouvernement et le patronat. Nous avons par contre expliqué que nous restions disponibles, avant ou après le 1er mai, pour participer à des réunions intersyndicales qui poseraient clairement et sérieusement la question de la grève interprofessionnelle. Dans cette réunion intersyndicale, quatre positions se sont exprimées, celle de FO bien sûr. Celle de la FSU et de Solidaires, qui considèrent que le 1er mai ne répond pas à la situation, mais que par souci "d'unité" elles y appelleront. Solidaires déclarant qu'un appel à la grève interprofessionnelle était nécessaire, et la FSU tenant des propos contradictoires du type "il faut inventer de nouvelles formes d'action", puis "la FSU ne veut plus de grèves à répétition". La CGC et la CFTC ont expliqué qu'elles n'étaient pas "très chaudes" pour appeler au 1er mai, qu'il y avait de grosses réticences en interne, et qu'elles différaient leurs réponses. La CGT et la CFDT, flanquées de l'UNSA, ont joué une toute autre partition : "il faut construire sur la durée", "il y a 3 mois à remplir", "on ne pense pas que cela va s'arrêter avec l'été, il faut tenir l'unité syndicale le plus longtemps possible". Ces organisations souhaitent également organiser des "temps forts" au mois d'avril. Bref, il faut multiplier les actions diverses tout ceci ponctué par des rendez-vous incontournables comme le 1er mai, et pourquoi pas une journée un samedi avant l'été. Nous organiserons donc 3 meetings : à Ancenis, St Nazaire et Nantes. Ce sera l'occasion de rappeler nos revendications :moratoire sur les licenciements, sur les suppressions de postes, sur l'augmentation des salaires et de réaffirmer en toute circonstance notre indépendance.

Michel Le Roch, secrétaire général-adjoint de l'UD CGT-FO 44

Pourquoi l'Union locale FO d'Ancenis ne participera pas aux festivités du 1er mai

"L'Union locale FO d'Ancenis a pris connaissance de la décision des confédérations d'appeler à une manifestation unitaire le 1 er mai.

L'Union locale d'Ancenis considère qu'une manifestation n'est pas une réponse à la hauteur des attaques portées contre les salariés par le gouvernement et le patronat.

Alors que de lourdes incertitudes planent sur le bassin ancenien, alors que rien n'est annoncé du côté du gouvernement concernant l'augmentation des salaires ou le moratoire sur les licenciements, tous les salariés s'accordent à reconnaître qu'il faut une grève nationale franche et cela jusqu'à l'obtention des revendications.

Certes les manifestations ont été puissantes, elles ont démontré une fois de plus la capacité de la classe ouvrière à vouloir défendre ses intérêts, mais le gouvernement est resté droit dans ses bottes et n'a lâché que quelques "mesurettes".

Il nous faut donc passer à la vitesse supérieure et de ce point de vue les guadeloupéens nous ont montré la voie.

C'est d'ailleurs ce que s'accordent à reconnaître tous les salariés lors des manifestations : Oui s'il y avait une vraie grève générale, cela ferait reculer le gouvernement et cela ne durerait pas 44 jours.

C'est pourquoi, l'Union locale d'Ancenis maintiendra le 1er mai, son habituel meeting dans ses locaux.

Mais l'Union locale d'Ancenis sait qu'au-delà de cette date rien n'est joué. Alors pour continuer le rapport de forces qui a commencé à se construire, l'UL FO d'Ancenis informe qu'elle invite les autres organisations syndicales du bassin Ancenien à une intersyndicale, en particulier sur le gel de tous les licenciements et la relance de l'économie par l'augmentation des salaires."

Ancenis, le 4 avril 2009



1 MILLION DE SALARIÉS LICENCIÉS


Un million de salariés seront licenciés cette année en France.

Les premières avalanches de suppressions de postes provoquent déjà un net durcissement de la lutte des classes. Les dirigeants de Caterpillar, Sony-France et 3M à Pithiviers en ont fait les frais. A Clairoix le Directeur de Continental est accueilli par des jets d'oeufs. Le milliardaire François Pinault, PDG de PPR, est bloqué dans son taxi par des salariés de Conforama et de la FNAC, et le patron de l'usine Fulmen a été contraint de battre le pavé dans la manifestation du 29 janvier ...

C'est clair : la classe ouvrière ne subira pas sans réagir !

Le Figaro a beau menacer "les grévistes radicaux" (sic) de l'article 224-1 du code pénal, punissant la séquestration de vingt ans de réclusion criminelle, Madame Dati et ses procureurs ne se risquent pas à engager des poursuites...

D'autres signes sont annonciateurs : il y a exactement un an, les unions locales Force Ouvrière et CGT de la ville de Dreux rassemblaient 500 militants de l'interprofessionnelle dans la salle des fêtes de Vernouillait pour préparer le "blocage de la ville" face aux licenciements qui frappaient les usines Philips EGP et Klarius Rosi, s'ajoutant aux 41% des emplois qui avaient disparus depuis dix ans (1)...

Depuis il y a eu la constitution du LKP en Guadeloupe. Ce comité, avant tout intersyndical, a dirigé la grève de main de maître. Il a évité les débordements, assuré l'ordre durant la grève, et permis la victoire.

Peut-être le Printemps verra-t-il fleurir ce type de comité qui présente, entre autres, l'avantage d'éviter les coordinations antisyndicales et s'apparente aux comités de grève...

Et pendant ce temps-là, à Londres, le G20 réécrit "Danse sur un volcan". Les Bourses flambent à l'annonce des nouveaux milliards de dollars de cadeaux aux spéculateurs...

Et pendant ce temps-là, ceux pour qui l'économie de marché est un horizon indépassable défileront en tête des cortèges du 1er Mai pour une bonne régulation du capitalisme.

Pour notre part en militant pour "la disparition du salariat et du patronat" et "l'expropriation capitaliste", nous afficherons dans nos meetings du 1er Mai notre fidélité à la Charte d'Amiens (2) qui fonde l'indépendance de la CGT-Force Ouvrière.



(1) - Notre confédération avait alors apporté son soutien par un message de Jean-Claude Mailly


(2) - La Charte d ' Amiens ( 1906 ) - Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT :

"La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat".

Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe, qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière. Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique : dans l'oeuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc. Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

Le Congrès déclare que cette double besogne, quotidienne et d’avenir, découle de la situation des salariés qui pèse sur la classe ouvrière et qui fait, à tous les travailleurs, quelles que soient leurs opinions ou leurs tendances politiques ou philosophiques, un devoir d’appartenir au groupement essentiel qu’est le syndicat.

Comme conséquence, en ce qui concerne les individus, le Congrès affirme l’entière liberté pour le syndiqué, de participer, en dehors du groupement corporatif, à telles formes de lutte correspondant à sa conception philosophique ou politique, se bornant à lui demander, en réciprocité, de ne pas introduire dans le syndicat les opinions qu’il professe au dehors. En ce qui concerne les organisations, le Congrès déclare qu’afin que le syndicalisme atteigne son maximum d’effet, l’action économique doit s’exercer directement contre le patronat, les organisations confédérées n’ayant pas, en tant que groupements syndicaux, à se préoccuper des partis et des sectes qui, en dehors et à côté, peuvent poursuivre en toute liberté la transformation sociale ».

Adopté par le Congrès de la CGT réuni à Amiens en octobre 1906


Note: JA

Interview vidéo : VICTOR BLANDY


Interview vidéo de Victor BLANDY, membre du commité nantais des travailleurs et étudiants des départements d'outre-mer.




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Une grève aussi unie, c'est l'accumulation de plusieurs vexations, c'est l'accumulation de plusieurs affrontements par rapport aux forces au pouvoir,par rapport au peuple.. et là, la grève générale en Martinique, comme en Guadeloupe, a éclaté sur les mots d'ordre de vie chère et "profitasion". L'unité de tout ça, c'est comme un volcan: ça couve et puis un moment ça pète.


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200 euros cristallise le mot d'ordre qui était de lutter contre l'exploitation, contre la vie chère . La vie chère, ça se matérialise toujours à des espèces sonnantes et trébuchantes... 200 euros, ça fait un SMIC à 1500 euros, ce qui rejoint les aspirations de la métropole... cela a permis de faire l'unité dans le combat


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Grève générale jusqu'à satisfaction, c'est le cadre que la société capitaliste nous impose à l'heure actuelle. s'il faut aller vers un début de solution, dans le cadre de la république, il faudrait une grève générale avec des revendications précises et demander la satisfaction de ces revendications


Note: FO44 Production

LE TRIO INFERNAL


650 licenciements annoncés par Manitou à Ancenis en Loire-Atlantique, 800 chez Bénéteau en Vendée. A chaque fois, compte tenu des emplois induits, il faut multiplier ces chiffres par trois.

Depuis la manifestation massive du 19 mars, le chômage continue de monter en flèche. 80.000 de plus au mois de février. Le gouvernement et le patronat n’ont toujours pris aucune mesure pour arrêter ce massacre. Avec la complicité de l’opposition parlementaire, ils continuent leur petit numéro de cirque sur le thème de la «moralisation du système capitaliste».

François Hollande, qui tente de survivre, a même proposé de plafonner les salaires à 500.000 euros par an. Fichtre ! Quelle audace ... Quand ils étaient au pouvoir, ces gens-là ont appliqué servilement toutes les directives de Bruxelles. Ils ont privatisé à tour de bras.

Souvenons-nous, face aux licenciements chez Renault à Vilvorde, Jospin disait qu’il ne pouvait rien faire, que l’Etat ne pouvait pas tout. Les mêmes nous disent aujourd’hui qu’ils peuvent faire quelque chose, qu’ils peuvent moraliser.

Il y a vraiment des claques qui se perdent. Les travailleurs ne vivent pas de bonnes paroles, encore moins de morale, mais de bonne soupe.

Dans l’immédiat, on attend toujours les mesures pour arrêter les licenciements.


Le Congrès de la Fédération des Employés et Cadres, qui vient de se tenir à la Rochelle, «dénonce le cynisme qui consiste à octroyer 360 milliards d’aides pour les banques, alors que, par exemple, il aurait suffi de quelques millions pour sauver les 980 emplois de la CAMIF».

Nous voulons du concret. Les travailleurs de Guadeloupe ont obtenu 200 euros nets par mois. Notre CCN (Comité Confédéral National) revendique une augmentation du SMIC de 15%.

Contre les licenciements, nous voulons aussi le retour des «préretraites» sur le modèle de l’ARPE, que notre Confédération avait négociée en 1998, et qui a été supprimée en 2003, avec la contre-réforme des retraites Fillon/Chérèque. A ce propos, qui se souvient encore que le COR (Comité d’Orientation des Retraites) avait chiffré à l’époque à 4,5 milliards d’euros, les besoins de financement pour maintenir les retraites après 37 années et demi de cotisations, revenir aux 10 meilleures années pour le calcul des retraites du privé, et pour les réindexer sur les salaires? Quatre petits milliards et demi ... Il y a de quoi avoir la rage ...

Six années plus tard, nous avons moins de retraite, mais plus de chômeurs. Six années plus tard, nous retrouvons les mêmes protagonistes, les mêmes acteurs. Fillon, Chérèque et Thibault, le «trio infernal» !

Chacun dans son rôle qu’ils connaissent d’ailleurs bien. Ils s’apprêtent à récidiver. Ils organisent la «contestation raisonnable».

Depuis plusieurs mois, les travailleurs résistent, se battent en Guadeloupe, mais aussi en Martinique, chez Sony, chez Caterpillar, chez 3M, à la FNAC, etc.

C’est «la lutte des classes qui oppose sur le terrain économique les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière» (Charte d’Amiens - 1906).


Après les manifestations des 29 janvier et 19 mars, il est évident que la grève est à l’ordre du jour.

C’est pourquoi notre Comité Confédéral a proposé aux autres organisations syndicales d’appeler à «une journée de grève interprofessionnelle franche» et d’organiser dans ce cadre «des assemblées générales des salariés dans l’unité d’action la plus large possible».
Malheureusement, cette proposition n’a pour l’instant recueilli qu’une fin de non recevoir ; l’intersyndicale réunie le 30 mars, n’accouchant que d’une nouvelle manifestation, de surcroît un jour chômé, en l’occurrence, le 1er mai.

Nous savons tous qu’un énième défilé ne règlera rien, que le rapport de forces se situe sur le terrain économique, c’est-à-dire celui de la grève.

Le «trio infernal» veut nous entraîner jusqu’à épuisement de ces processions à répétition. Certes, au printemps, les promenades ne sont pas désagréables. En avril flotte une odeur de lilas. Au mois de mai, vient le tour du muguet. Mais aujourd’hui, la classe ouvrière a besoin d’autres perspectives que ces défilés festifs, «avec les familles» comme le propose Chérèque.

Pour notre part, nous ne participerons pas à ces fêtes paroissiennes. Dans ces conditions, la situation est très compliquée. Le 1er mai, comme nous l’avons toujours fait, nous réunirons les militants pour lucidement analyser la situation et préparer les affrontements inévitables.


Note: Patrick HEBERT, Secrétaire général de l'UD CGT-FO de Loire Atlantique

LA GRÈVE CONTRE LA PRIVATIVATION DU PORT AUTONOME


La situation actuelle de conflit dans les ports, et en particulier celui de Nantes Saint-Nazaire, est liée à la mise en musique de la privatisation des ports autonomes votée en juillet 2008 suite aux exigences de l’Union Européenne et de la présidente du MEDEF.

La bureaucratie de la fédération CGT des Ports et docks (en position très majoritaire sur les ports autonomes) a choisi d’accompagner cette privatisation.

En expliquant aux salariés qu’il ne fallait «pas écouter les oiseaux de mauvais augure parce que la fédération avait le dossier bien en mains», les responsables fédéraux de la CGT et certains de leurs relais dans les ports ont refusé l’appel à un mouvement que tous les salariés attendaient : la grève totale et le blocage des ports jusqu’au retrait du projet de privatisation cyniquement appelé «Plan de relance des ports».

Puis les salariés ont été pris dans une spirale de mouvements sociaux tournants et sporadiques, qui, au final, auront coûté doublement cher aux salariés. D’abord sur leurs bulletins de salaires, ensuite par le fait que la privatisation était actée.


Les conséquences de l'accord-cadre signé en 2008 par la CGT

Le 30 octobre 2008, la CGT a signé un "accord-cadre" avec le patronat sur le transfert des personnels de la manutention portuaire vers les opérateurs privés. Les dispositions de cet accord-cadre, dénoncé par FO, ont été reprises et rendues obligatoires par le décret 2008-1240 du 28 novembre 2008.

Nous sommes aujourd'hui dans la phase de mise en musique du nouveau dispositif. Mais il y a des couacs : de nombreux salariés transférés au privé ou dans des filiales sans aucune viabilité économique se révoltent. Pour masquer les conséquences de l'accord-cadre d'accompagnement qu'elle a signé, la CGT détourne la colère en opposant aux "projets" des directions des ports ses propres contre-projets.

Et comme aux plus hauts sommets de l'Etat, la CGT dispose de complicités pour lui garantir, autant que faire se peut, sa position syndicale hégémonique, on en arrive, comme au port de Nantes/St-Nazaire à une déstabilisation des directions des ports.

Livrée à elle–même, celle du port de Nantes/St-Nazaire a délégué aux responsables de la CGT le pouvoir de négocier directement, en tête à tête avec les entreprises de manutention, le sort des salariés !

Ça pète !

Mais tel un boomerang, les magouilles tous azimuts des apparatchiks CGT du port sont en train de se retourner contre eux.

Le lendemain même de la journée d'action "interpro" du 19 mars, les salariés, techniciens, administratifs et cadres, victimes collatérales sacrifiées collectivement dans les règlements de compte vis-à-vis des non adhérents CGT, se sont réunis... Et ils ont décidé, par un vote à l'unanimité, avec le total soutien de FO, d’entamer un mouvement de grève contre leur transfert dans une filiale. Transfert obligatoire décidé et voulu sans eux et contre eux.

... Affaire à suivre...

"Poser la question de la renationalisation"
extrait d'un tract qui a fait tilt au Port de Nantes/St-Nazaire

" (...) Tout le monde le sait la viabilité économique ne sera pas au rendez-vous de la privatisation des ports autonomes.

Aujourd’hui à l’aide de chiffres bidonnés on veut nous faire croire au Père Noël d’une filiale maintenance qui se développerait dans un contexte de récession... et avec, localement, les risques de disparition pure et simple de la navale.

La privatisation de la construction navale il y a quelques années, puis celle d’Airbus plus récemment, ont conduit ces entreprises à des difficultés qui amènent à poser la question de leur renationalisation.

(...) Il est temps d’exiger l’arrêt du processus de liquidation. Il est temps d’éviter le saut dans le vide auquel les apprentis sorciers ou les adeptes d’une politique économique qui a prouvé sa nocivité, veulent nous contraindre.

(...) Arrêt total du processus de privatisation-liquidation: la CGT-FO soutient et soutiendra tous les salariés qui s’engageraient clairement dans cette voie. Localement comme nationalement. Nantes, le 11 mars 2009,

le Syndicat FO 44 des ports



Note: Gérard Perron, secrétaire du syndicat FO 44 des ports

INTERVIEW : FO-BTP

L'assemblée générale du syndicat FO du Bâtiment et des travaux publics de Loire-Atlantique a réuni une soixantaine de militants à la Bourse du travail de Nantes le 6 mars dernier. A l'issue des travaux de l'assemblée, Franck Serra, secrétaire général fédéral et Laurent Pelloquin, secrétaire de FO BTP 44 ont fait le point avec L'Ouest Syndicaliste sur la situation sociale et les revendications de FO dans ce secteur économique.


- L'Ouest Syndicaliste : Vous devez subir de plein fouet la crise de l'immobilier consécutive aux "subprimes" venue d'Outre Atlantique;
Franck Serra : Depuis 1998, les effectifs de la construction étaient en constante augmentation. Sur l'ensemble de 2008, l'évolution de l'emploi dans ce secteur est restée positive, mais de bien moindre ampleur qu'en 2007 : + 12 800 postes après + 59 300. Et les dernières statistiques trimestrielles font apparaître un repli de 12 600 postes (- 0,8 %) après une hausse de 9 600 postes au trimestre précédent (+ 0,6 %). Mais en réalité il y a deux BTP en France : celui des "Majors" et celui des "petites boîtes".

Pour le court terme 2009, les "Majors" ne paraissent pas trop inquiètes. Par contre les artisans ont vu leurs carnets de commandes passer de 9 à 3 mois. Ce qui se traduit par un recours au chômage partiel et la non-reconduction de CDD et CTT (contrats temporaires de travail pour une mission, conclus via une agence de travail temporaire).

Je veux souligner que des outils existent pour relancer très vite l'activité et l'emploi : une TVA pérenne à 5,5%, que les banques après avoir reçu l'aide que l'on sait de l'Etat recommencent à accorder des prêts aux particuliers; et aussi, car c'est un créneau d'avenir, qu'on forme dans les lycées professionnels, à l'AFPA et dans les CFA des professionnels (qui font aujourd'hui défaut) pour toutes les nouvelles technologies "environnementales" du Bâtiment. Mais si ces 3 leviers ne sont pas massivement utilisés, je crains de sérieux problèmes à l'horizon 2010.

- O.S. : Les revendications et l'activité militante FO dans le BTP ?

Franck Serra : Outre l'emploi, c'est bien sûr les salaires ainsi que la lutte contre la précarité et le travail au noir, plaies endémiques notoires dans le BTP.

Dans le contexte difficile actuel, la pratique contractuelle de FO continue de faire ses preuves. Dans certaines entreprises on a pu, pour 2009, négocier jusqu'à 3.5%, voire plus, d'augmentation des salaires. Mais la situation est très contrastée ; et là où il n'y a pas de présence syndicale, en particulier les plus petites boites, les patrons tirent sur les coûts en tirant sur les salaires.

Nous bagarrons également ferme sur quatre dossiers cruciaux : la pénibilité, les départs anticipés,la parité dans les caisses de congés payés, et les prêts à taux zéro pour les salariés du BTP.
Laurent Pelloquin : Renforcer le syndicat dans la situation actuelle est donc impératif. Lors notre AG d'aujourd'hui, j'ai d'ailleurs proposé que chaque militant se fixe comme objectif de syndiquer au moins l'un de ses collègues en 2009. Dans le BTP, seule la force syndicale peut peser sur les pouvoirs publics pour arracher les mesures de relance évoquées à l'instant par Franck Serra. Et que ce soit pour continuer à arracher des améliorations de salaires, ou demain s'opposer à d'éventuels plans sociaux, là encore c'est affaire de rapport de forces, donc de syndicalisation massive.

Mais ce n'est pas seulement dans les grosses entreprises, les "majors" qu'il faut viser l'accroissement de la syndicalisation. En effet on assiste à un phénomène nouveau, tout au moins par son ampleur et sa régularité. Toute les semaines, lors de nos permanences à l'UD-FO, nous voyons venir des salariés de petites entreprises aux prises, soit à titre individuel, soit peu ou prou collectif avec leur employeur. Ils viennent vers FO et s'y syndiquent pour faire prévaloir des droits remis en cause. Nous nous trouvons donc avec un développement, au côté de nos sections d'entreprises constituées, des adhésions individuelles issues des petites boites où jusqu'alors le patron était seul mettre à bord, sans contre-poids syndical pour remettre les pendules à l'heure.


De gauche à droite photographiés à l'issue de l'AG de FO-BTP 44 : G. Boullard (délégué régional BTP-FO), G. Orjubin, Délégué syndical (Cégélec), Franck Serra (secr. général de la Fédération FO-BTP), J.L. Besnier (trésorier BTP 44), L. Pelloquin (secr. gén. de FO-BTP 44), J. Roussel (trés. adj. BTP 44), D. Laisné (secr. section FO Amec-Spie-PLRE), C. Burtin (secr. adj. du BTP 44)


Note: Paru dans l'OS 553